Gentils (religion)

Gentils, du latin Gentiles (les « nations »), est la traduction habituelle de l'hébreu Goyim, nations, qui finit par désigner les non-Juifs.

Ne doit pas être confondu avec Gentil.

Les auteurs chrétiens ont aussi employé ce mot pour désigner les païens (ainsi Apôtre des gentils désigne l'évangélisateur des païens).

Aujourd'hui, le nom dérivé Gentilé sert à définir les habitants d'un lieu.

Naissance du christianisme

Selon les Actes des Apôtres, Paul de Tarse se heurta aux Juifs qui refusaient de reconnaître Jésus de Nazareth comme leur Messie, car il ne correspondait pas à leur attente. Il se tourna donc vers les païens judaïsants, les Craignant-Dieu, qui devinrent ses premiers disciples. Paul leur promit d'être sanctifiés (à l'égal des Juifs circoncis), s'ils croyaient en Jésus-Christ.

Cette prédication de Paul, qu'il appelait l'Évangile des incirconcis, irrita beaucoup les Juifs et finit par inquiéter les apôtres restés à Jérusalem, qui professaient que le Maître  Jésus  était venu pour « accomplir » la Loi, non pour l'abroger.

De retour à Antioche à la fin de leur premier voyage, Paul et Barnabé continuèrent à prêcher le salut par la grâce et la foi en Jésus-Christ (et l'inutilité de la circoncision pour les gentils). La controverse s'amplifia, jetant un si grand trouble dans l'église d'Antioche que Paul et Barnabé durent venir se justifier devant les apôtres Pierre, Jacques et Jean. Jacques, le « frère de Jésus », jouissait d'une grande autorité morale, fréquentait régulièrement le Temple de Jérusalem et se rangeait du côté des partisans de la circoncision des gentils.

Mais Paul sut être persuasif. Les apôtres, les anciens et les frères présents à Jérusalem décidèrent, lors de la réunion appelée par la suite concile de Jérusalem (vers 50), de ne point imposer d'autres charges que celles absolument nécessaires pour aider à la conversion des Gentils. Il pouvait continuer sa prédication.

Autres

Mythologie basque

Dans la mythologie basque, les Gentils, Jentils ou jentilak[1] étaient les peuples préchrétiens, qui auraient disparu avec l'apparition du christianisme selon la légende de Kixmi.

Notes et références

  1. José Miguel Barandiaran (trad. Michel Duvert), Dictionnaire illustré de mythologie basque, Donostia, Baiona, Elkarlanean, , 372 p. (ISBN 2-903421-35-8 et 9782903421359).

Liens externes

  • Portail des religions et croyances
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.