Gasconne des Pyrénées

Elle appartient au rameau des grises des steppes, arrivé à la chute de l'Empire romain avec les Wisigoths. Elle s'est implantée dans les Pyrénées, tandis que sa cousine la Mirandaise est restée en Gascogne.

Cette race a été constituée aux XIX^e siècle à partir d'une race autochtone du Gers comme race mixte : viande et travail. La création du livre généalogique date de 1856. La race comprenait deux variétés, Gasconne et Gasconne aréolée (ou Mirandaise), qui ont été fusionnées en 1955. Des apports de sang de la race piémontaise ont été faits depuis les années 1960. Le gène « culard », présent à faible fréquence dans cette race, en est probablement issu.

Le nom de la race a été modifié au cours de l'année 2019 par les acteurs de la race. La Gasconne est ainsi devenue la Gasconne des Pyrénées, ajoutant ainsi à son nom la chaîne de montagnes d'où elle est originaire : les Pyrénées.

On la retrouve aujourd'hui principalement dans le sud de la France, notamment en Occitanie, dans les départements de l'Ariège, l'Aude, des Pyrénées-Orientales, des Hautes-Pyrénées, de la Haute-Garonne et du Tarn. Le cheptel comprend environ 20 000 vaches dont 9 500 inscrites[1] sur un effectif total estimé à 40 000 têtes dont 60 % pratiquent l'estive en été (1 000 taureaux reproduisent en insémination artificielle dont 260 inscrits au livre généalogique). Elle a été exportée dans plusieurs pays d'Europe, mais aussi sur d'autres continents (Amérique du Sud, Amérique du Nord, Afrique).

Vache Gasconne des Pyrénées avec son veau.

La robe est grise argentée, avec les extrémités noires (bord des oreilles, pointe des cornes, queue, muqueuses, sabots, yeux et contour des yeux). Les cornes sont en forme de lyre. Ce détail avait son importance à l'époque où elles étaient liées sous le joug. Elle possède un pelage court et dense, qui lui permet ainsi de résister aux températures extrêmes des Pyrénées, mais aussi d'avoir une protection contre les parasites et les insectes. C'est un bovin de moyen format, la femelle a une hauteur au garrot de 1,35 m et le mâle de 1,45 m, d'un poids moyen respectivement de 650 et 950 kg. Les veaux naissent de couleur marron, et n'arboreront le pelage gris argenté caractéristique de cette race qu'après le début de la puberté, vers leurs 6 mois.

Troupeau de Gasconnes des Pyrénées dans leur fief pyrénéen.

Elle est à vocation bouchère. Sa viande, au goût typique, à fibres serrées, bénéficie d'un Label Rouge. Ce label, plus connu sous le nom de Label Rouge Bœuf Gascon, est le premier label "gros bovin" attribué à une race rustique. Il a été revu en 2021, se nomme désormais Label Rouge Gasconne des Pyrénées et est divisé en 2 parties : le Label Rouge "LE VRAI BOEUF !" qui permet de valoriser les mâles castrés (bœufs) et le Label Rouge "Laissez-vous fondre !", pour mettre en avant les femelles (vaches et génisses). Sa renommée vient pour partie des qualités bouchères et pour autre partie de l'élevage en estive.
C'est une race rustique, adaptée aux zones sèches et escarpées, et à la vie en plein air. Elle est largement utilisée dans la chaîne montagneuse du Sud de la France pour entretenir les prairies de haute altitude, souvent inaccessibles avec des engins agricoles et du matériel agricole (gyrobroyeur, faucheuse, ...). La vache est fertile, vêle aisément, est une bonne mère et bénéficie d'une bonne longévité. Les veaux grandissent vite et donnent une carcasse bien valorisée. Enfin, c'est une race efficace qui tire bien partie d'une nourriture parfois médiocre.