Galerie Vivienne
La galerie Vivienne est un passage couvert du 2e arrondissement de Paris.
Pour les articles homonymes, voir Vivienne.
2e arrt Galerie Vivienne
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Galerie Vivienne vers le nord. | |||
Situation | |||
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Arrondissement | 2e | ||
Quartier | Vivienne | ||
Début | 4, rue des Petits-Champs et 5, rue de la Banque | ||
Fin | 6, rue Vivienne | ||
Morphologie | |||
Longueur | 176 m | ||
Largeur | 3 m | ||
Historique | |||
Création | 1823 | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 9858 | ||
DGI | 9892 | ||
Géolocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
D'une longueur de 176 m pour une largeur de 3 m, la galerie fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].
Les façades des immeubles sont 4, rue des Petits-Champs ; 5-7, rue de la Banque ; 6, rue Vivienne.
Ce site est desservi par la ligne à la station de métro Bourse.
Description
François-Jacques Delannoy conçoit un décor de style pompéien néo-classique recouvert d'une verrière élégante, fait de mosaïques, peintures et sculptures exaltant le commerce. Les travaux de restauration permettent de réhabiliter les caducées, ancres et cornes d'abondance qui ornent les fenêtres en demi-lunes ainsi que les déesses et les nymphes qui décorent la rotonde.
Les mosaïques du sol avec fond en terrazzo, sont signées Giandomenico Facchina et Mazzioli. Leur sobriété soulignée par la répétition de formes géométriques simples n'est pas sans rappeler le style des mosaïques de la rue de Rivoli. La grande galerie de 42 m de long est suivie d’une rotonde vitrée avec une coupole en verre hémisphérique, l’ensemble étant d’origine, les carreaux permettant une aération modulée.
Origine du nom
Cette voie tient son nom de la rue Vivienne qui, elle-même, prend le nom de Louis Vivien, seigneur de Saint-Marc, échevin de Paris (1599).
Historique
Elle est construite en 1823 par le président de la Chambre des notaires, Marchoux, à l'emplacement des hôtels Vanel de Serrant et du passage des Petits-Pères[réf. nécessaire], d'après les plans dessinés par l'architecte François-Jacques Delannoy. Inaugurée en 1826 sous le nom de « Marchoux », puis rapidement baptisée « Vivienne », cette galerie tire profit de son emplacement exceptionnel. Elle attire bon nombre de visiteurs avec ses boutiques de tailleur, bottier, marchand de vin, restaurateur, librairie Jousseaume, mercier, confiseur, marchand d’estampes.
Situé entre le Palais Royal, en déclin, la Bourse et les Grands Boulevards, ce passage connaît un succès considérable jusqu'à la fin du Second Empire. Mais la galerie perd un peu de son attrait avec le déménagement des commerces prestigieux vers la Madeleine et les Champs-Élysées et notamment à cause de la révolution haussmannienne. Aucun autre ne se trouve mieux placé que lui pour être un foyer brûlant de circulation et d'activité. L'escalier monumental du no 13 conduit à l'ancienne demeure de Vidocq après sa disgrâce. Ce bagnard était devenu chef d'une brigade de police formée d'anciens malfaiteurs.
La galerie Vivienne résiste au départ du duc d'Orléans, devenu Louis-Philippe, pour les Tuileries. Toutefois, en 1880 s'installe une épicerie qui deviendra les caves Legrand, ouvertes sur la galerie et sur la rue de la Banque.
En 1891, un incendie au no 43 de la galerie causa la mort de trois personnes[2].
En 1926, un arrêté déclassa la galerie de l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, la menaçant ainsi de démolition. Elle poursuivit néanmoins son existence.
Il y a une concurrence historique avec la galerie Colbert se trouvant à proximité. En crise dans les années 1960, les boutiques ferment alors une après l'autre, avant d'être rachetées par une artiste, Huguette Spengler, qui les transforme en autant d'installations artistiques oniriques. Depuis 1980, la galerie est redevenue très active. Elle présente des boutiques de mode et de décoration, des défilés de haute couture s’y tiennent. L'installation de Jean-Paul Gaultier, aujourd'hui parti, et de Yuki Torii, en 1986, a permis la résurrection de la galerie. Celle-ci héberge aujourd'hui des cafés et de nombreuses boutiques de prêt-à-porter et d'objets décoratifs.
Une rénovation d'ampleur en 2016 suscite la polémique, notamment chez des commerçants de la galerie et dans le milieu de l'art ; l'ancien ministre de la Culture Jack Lang dénonce son caractère destructeur ne respectant pas l'intégrité du lieu[3],[4].
Le , la galerie est jumelée avec les célèbres Galeries royales Saint-Hubert de Bruxelles.[5]
- Escalier de la galerie Vivienne.
- Mosaïque au sol.
- Rotonde et coupole.
- Détails architecturaux.
- Décor mural.
Sources
- Notice no PA00086024, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Incendie galerie Vivienne », Le Gaulois, 3 janvier 1891, p. 3. Lire en ligne.
- « Jack Lang critique la rénovation destructrice de la galerie Vivienne à Paris », culturebox.francetvinfo.fr.
- Armelle Héliot, « Paris : la galerie Vivienne en perte d'identité », Le Figaro, vendredi 19 août 2016, p. 13.
- « Les galeries couvertes ou l'art de faire du lèche-vitrine au sec et les pieds propres », sur RTBF Info, (consulté le )
Voir aussi
- Burlington Arcade (Londres) (1828)
- Galeries Royales Saint-Hubert (Bruxelles) (1847)
- Galerie Bortier (Bruxelles) (1848)
- Le Passage (Saint-Pétersbourg) (1848)
Liens externes
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