Gabriel-Toussaint Scellier
Gabriel-Toussaint Scellier est un révolutionnaire français, juge au Tribunal révolutionnaire, né le à Compiègne[1] et mort guillotiné le à Paris.
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Biographie
Fils d'un marchand drapier de Compiègne[2], frère d'Alexandre Scellier, maire de Compiègne du 26 décembre 1792 à 1794[3], il devient homme de loi à Noyon en 1783. En 1790, il est élu juge au tribunal de district de Compiègne[4]. Commissaire au tribunal du , il est élu au tribunal du 2e arrondissement le puis entre le 5 août suivant comme juge au tribunal révolutionnaire, dont il est l'un des vice-présidents du 12 prairial au 9 thermidor an II, avant de reprendre ses fonctions au tribunal du 2e arrondissement[1].
Il siège aux côtés de René-François Dumas le matin du 9 thermidor an II () quand on vient arrêter celui-ci ; il prend sa place et, sans sourciller, « enchaîne » l'interrogatoire, momentanément interrompu, des accusés[5].
Impliqué dans le procès de Fouquier-Tinville, il est guillotiné avec seize autres coaccusés le 18 floréal an III en place de Grève. Il est inhumé au cimetière des Errancis.
Notes et références
- Étienne Charavay, Assemblée électorale de Paris, D. Jouaust, 1905, vol. 3, p. 323, note 1.
- G. Lenotre, Les Grands Jours du Tribunal révolutionnaire, Flammarion, 1933, 125 pages, p. 35.
- Alexandre Sorel, Les Carmélites de Compiègne devant le tribunal révolutionnaire (17 juillet 1794), Lefebvre, 1878, p. 10.
- L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, avril 1971, vol. 21, p. 318.
- Jules Michelet, Histoire de la révolution française, présenté par Gérard Walter, Gallimard, 1952, vol. 2, p. 1537.
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