Géraud VI d'Armagnac

Géraud VI, mort en 1285, fut vicomte de Fezensaguet de 1245 à 1285, puis comte d'Armagnac et de Fezensac de 1254 à 1285. Il était fils de Roger d'Armagnac, vicomte de Fezensaguet, et Puelle d’Albret[1].

En 1246, il conteste la possession de l'Armagnac et du Fézensac à Arnaud Odon (1205 † 1256), vicomte de Lomagne et d'Auvillars, époux de Mascarose Ire d'Armagnac († 1249), héritière des comtés d'Armagnac et de Fezensac, et père de Mascarose II de Lomagne (†1254). Dans cette guerre, Géraud était soutenu par son suzerain, Raymond VII, comte de Toulouse. Capturé, il est libéré contre une rançon et continua la lutte avec succès. Durant sa captivité, sa mère, Pucelle d’Albret, fait, en son nom, hommage du Fezensaguet à Alphonse de Poitiers, successeur de Raymond VII, pour continuer à bénéficier de son soutien. Ce n'est qu'en 1253, que Gaston, vicomte de Béarn réussit à réconcilier les adversaires.

En 1254, après la mort sans enfants de Mascarose II de Lomagne, Géraud, son plus proche parent, hérite des comtés d'Armagnac et de Fezensac. À la suite des multiples querelles avec le sénéchal du Languedoc, il est capturé et emprisonné deux ans château de Péronne. Libéré, il se rapproche d'Edouard Ier, roi de l'Angleterre, à qui il préta hommage.

Il épousa Mathe de Béarn (1245..1255 † ap.1317), fille de Gaston, vicomte de Béarn et de Mathe de Matha, vicomtesse de Marsan, qui donna naissance à six enfants[1] :

  • Bernard VI, (v.1270 † 1319), comte d'Armagnac et de Fezensac
  • Gaston, (v.1275 † 1320), tige de la branche des vicomtes de Fezensaguet
  • Roger (†1339), évêque de Lavaur et de Laon
  • Puelle[2](morte avant mars 1302), d'abord promise à Hélie, comte de Périgord, comme l'indique une dispense matrimoniale émise par le pape Boniface VIII le [3], mais ce projet de mariage a été rompu avant novembre 1297, date où le comte Hélie est déjà marié à Brunissende de Foix[4]; elle épouse (avant juin 1299) le futur Bernard VIII (mort 1336), comte de Comminges, en apportant en dot Monléon de Magnoac[5], mais mourut sans postérité avant mars 1302, puisqu'elle n'apparaît pas à cette date dans le testament de son frère Bernard VI[6].
  • Mascarose d'Armagnac, épouse d'Arnaud-Guillaume de Fumel (v.1280 † ), vicomte de Labarthe et d'Aure (citée avec son fils Géraud de Labarthe dans le testament de Bernard VI en 1302)
  • Mathe d'Armagnac, épouse Bernard Trenqueléon de Lomagne (v.1280 † 1337), seigneur de Fimarcon.

Certains érudits[Qui ?] ajoutent Eleonore d'Armagnac, dame de Brassac (environ 1285 - ??), femme de Géraud de Galard (environ 1260 - ??), mais les autres - Constance d'Armagnac, dont l'alliance est ignorée[incompréhensible].

Géraud VI est attesté pour la dernière fois dans un acte du . Il meurt sans doute peu de temps après, puisque son fils et successeur, Bernard VI, fait hommage au roi d'Angleterre Édouard Ier en 1286 pour ses comtés d'Armagnac et de Fezensac[7].

Notes et références

  1. (en) Charles Cawley, « GASCONY », sur Medieval Lands, Foundation for Medieval Genealogy, 2006-2016 (consulté le ).
  2. Variantes du nom dans les sources : Pucelle, Pincelle, Capsuelle, Puncella, etc. Le prénom a été porté par Puelle d'Albret, mère de Géraud VI d'Armagnac.
  3. Georges Digard, Antoine Thomas et Maurice Faucon, Les registres de Boniface VIII: recueil des bulles de ce pape publiées ou analysées d'après les manuscrits originaux des archives du Vatican, vol. fascicule 3, Paris, Ernest Thorin, (lire en ligne), col. 372, no 1065.
  4. Claude Devic, Joseph Vaissète, Ernest Roschach et al., Histoire générale de Languedoc, vol. 9 : 1271-1443, Toulouse, Privat, , 3e éd. (1re éd. 1737) (lire en ligne), p. 204.
  5. Charles Higounet, Le Comté de Comminges : De ses origines à son annexion à la Couronne, Saint-Gaudens, L'Adret, , 2e éd. (1re éd. 1949) (ISBN 2904458050), p. 144, 167-168
  6. Édition du testament de Bernard VI, comte d'Armagnac et de Fezensac, 1302 :(la) Edmond Martène et Ursin Durand, Veterum scriptorum et monumentorum historicorum, dogmaticorum, moralium, amplissima collectio, Paris, Montalant, , 2e éd. (lire en ligne), col. 1407-1410.
  7. Patrice Cabau, « Deux chroniques composées à Toulouse dans la seconde moitié du XIIIe siècle », Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, t. 56, 1996, p. 116, no 100. [lire en ligne]
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