Frontenay-Rohan-Rohan

Frontenay-Rohan-Rohan est une commune du centre-ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine. Anciennement appelée Frontenay-l'Abattu, elle était située en Saintonge.

Frontenay-Rohan-Rohan

Église Saint-Pierre.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Niort
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Niortais
Maire
Mandat
Olivier Poiraud
2020-2026
Code postal 79270
Code commune 79130
Démographie
Population
municipale
2 833 hab. (2018 )
Densité 84 hab./km2
Population
agglomération
3 200 hab.
Géographie
Coordonnées 46° 15′ 20″ nord, 0° 32′ 19″ ouest
Altitude Min. 2 m
Max. 47 m
Superficie 33,79 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Frontenay-Rohan-Rohan
(ville isolée)
Aire d'attraction Niort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Frontenay-Rohan-Rohan
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Frontenay-Rohan-Rohan
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
Frontenay-Rohan-Rohan
Géolocalisation sur la carte : France
Frontenay-Rohan-Rohan
Géolocalisation sur la carte : France
Frontenay-Rohan-Rohan
Liens
Site web www.frontenayrr.fr

    Géographie

    Commune située dans l'agglomération de Niort, chef-lieu de canton, avec des commerces, écoles et collèges. Située aux portes du Marais Poitevin, elle est également placée à 10 km de Niort. La Rochelle se trouve à 54 km, et Poitiers à 88 km. Ces deux dernières villes sont les principales villes universitaires à proximité.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 12,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 812 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Prin-Deyrancon », sur la commune de Prin-Deyrançon, mise en service en 1983[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,6 °C et la hauteur de précipitations de 832,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Niort », sur la commune de Niort, mise en service en 1958 et à 10 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,5 °C pour la période 1971-2000[11] à 12,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Frontenay-Rohan-Rohan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Frontenay-Rohan-Rohan, une unité urbaine monocommunale[17] de 2 862 habitants en 2017, constituant une ville isolée[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Niort, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,2 %), zones agricoles hétérogènes (16 %), prairies (11,3 %), zones urbanisées (4,8 %), forêts (1,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    « La première fois que le nom de Frontenay apparaît dans un acte public, c'est au début du règne de Louis IV d'Outremer, c'est-à-dire vers 936. Parmi des biens donnés par une nommée Sénégonde à l'abbaye Saint-Cyprien, à Poitiers, figurent des terres et bois sis à Frontaniacus.

    Frontaniacus, devenu Frontenay, conserva son nom, sans adjonction jusqu'au milieu du XIIIe siècle. À cette époque, et an cours de la guerre entreprise par Saint-Louis contre Hugues de Lusignan (1241-1242), Frontenay fut assiégé par le roi. Frontenay était une très forte place, entourée d'une double muraille d'enceinte, soutenue de grosses et hautes tours. Le roi de France, en la voyant estima que son armée devait être toute employée à l'assiéger, et il marcha contre elle. Après une défense héroïque et acharnée, la ville se vit réduite à implorer la merci du roi de France. Celui-ci fit transporter à Paris les principaux des prisonniers et fit répartir le reste de la garnison en divers lieux où ils furent gardés à vue. Les murailles de la place furent aussitôt démolies jusque dans leurs fondations, et il n'en resta plus pierre sur pierre ; les édifices publics, à l'exception de l'église, furent incendiés. Ainsi, la malheureuse cité fut transformée en un amas de décombres auquel on donna le nom de Frontenay l'Abattu.

    En 1501, la terre et seigneurie de Frontenay devenait la propriété de Pierre de Rohan ; Louis XIV l'ayant érigée en duché-pairie quelque cent ans plus tard en l'honneur d'Hercule le Rohan qui s'était signalé dans plusieurs combats, Frontenay-l'Abattu perdit son nom ancien pour devenir simplement Rohan-Rohan. Le nom de Frontenay-Rohan-Rohan est attribué à la commune de Frontenay par un décret officiel du 15 mars 1897 »

    • Émile Bourdeau : " Frontenay-Rohan-Rohan ". Imprimerie R. Payer, à Saint-Maixent-l’Ecole (1941).

    La ville est donc d’abord nommée Frontenay au Moyen Âge. Elle appartient alors aux Lusignan[23],[24]. Lors de la révolte que Hugues X de Lusignan (sire de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême en 1219/1220-1249) fomente en 1242 contre Alphonse de Poitiers et son frère Louis IX, la ville est prise par l’armée royale après un siège de quinze jours. En représailles, la ville est confisquée, avec de nombreux autres biens, par la Couronne, les murailles sont rasées, et la ville est alors appelée Frontenay-l’Abattu[25]. Philippe le Bel la donne au connétable Gaucher V de Châtillon, qui l'échange en 1298 avec Hugues XIII de Lusignan (1259-1303) contre Fère-en-Tardenois.

    Mais à la suite de l'extinction de la branche aînée des Lusignan dans les mâles (mort de Guy, frère d'Hugues XIII, en 1308), la châtellenie de Frontenay revient à la Couronne et le roi Philippe IV la donne avec le comté de la Marche à son fils Charles le Bel. Le connétable Charles de La Cerda (petit-neveu par alliance du roi Jean le Bon, et fils d'un cousin issu de germain de Charles IV le Bel) l'obtient vers 1350, mais il meurt assassiné dès 1354. Le maréchal Boucicaut (vers 1310-1368) et sa femme Florie de Linières en sont gratifiés, mais elle leur est disputée par les châtelains désignés par les Anglais après le traité de Brétigny de 1360 (notamment par Chandos au nom d'Edouard III, lors de la Guerre de Cent Ans) : Andrieu/André de Montjean, prieur de Frontenay-l’Abattu et sans doute abbé de Noaillé (il fut d'abord gardien du château pour Boucicaut avant de passer du côté anglais)[26], puis Jean II L'Archevêque, sire de Parthenay († 1427). Cependant, Frontenay est reprise par Charles V en 1378, et d'ailleurs Jean L'Archevêque, accusé de félonie, devra plus tard céder l'ensemble ses domaines aux rois Valois.

    Le roi Charles V confie alors la châtellenie-seigneurie à Tristan Rouault de Boisménart, vicomte de Thouars par son mariage avec Péronnelle de Thouars, comtesse de Dreux, et grand-oncle du maréchal Joachim. Péronnelle de Thouars († 1397) hérite de son mari, puis sa dernière sœur Marguerite de Thouars après elle. Isabelle de Thouars succède à ses deux sœurs Péronnelle et Marguerite et transmet à sa descendance, venue de son 2° époux Ingelger Ier d'Amboise. Mais en 1431, leur petit-fils Louis d'Amboise (1392-1469), fils d'Ingelger II d'Amboise, est dépouillé de ses biens pour complot contre le favori du roi Charles VII, Georges Ier de La Trémoille (1384-1446 ; en 1446, son fils Louis de La Trémoïlle épousera Marguerite d'Amboise, fille de Louis d'Amboise, montrant ainsi la réconciliation entre les deux familles). Frontenay passe alors à Georges et à son frère aîné Jean de La Trémoille (1377-1449 ; sans postérité), seigneur de Jonvelle, époux en 1424 de Jacqueline/Jacquette d'Amboise, une des sœurs de Louis d'Amboise. Péronnelle d'Amboise, autre sœur de Louis d'Amboise, dame de Rochecorbon et de Benais, hérite et transmet à son mari Hardouin VIII de Maillé († 1432 ; marié en 1412)[27].

    En 1501, leur petit-fils Hardouin X de Maillé (1462-1524) vend Frontenay au maréchal Pierre Ier de Rohan-Gié (1451-1513), fils cadet de Louis II de Rohan-Guéméné et père de Pierre II ( 1525). Pierre II, sire de Frontenay, marie en 1515 sa cousine Anne, vicomtesse de Rohan : d'où la suite des vicomtes de Rohan et des seigneurs de Frontenay des Maisons de Rohan, de Rohan-Chabot puis de Rohan-Soubise jusqu'à la Révolution.

    Frontenay est érigée en juillet 1626 en duché-pairie pour Benjamin de Rohan (1583-1642 ; sans postérité), baron de Soubise, chef huguenot, et sa nièce héritière Marguerite, duchesse de RohanRohan et Pontivy), sera dame du duché de Frontenay après lui. Enfin, la terre de Frontenay est de nouveau érigée en duché-pairie en octobre 1714, cette fois sous le nom de duché de Rohan-Rohan, en faveur d'Hercule-Mériadec de Rohan-(Guéméné-Montbazon), prince de Soubise (1669-1749 ; fils d'Anne de Rohan-Chabot, dame de Soubise et de Frontenay), puis de son petit-fils Charles de Rohan (1715-1787 ; Postérité par ses filles Charlotte et Victoire), duc de Ventadour, prince de Maubuisson, de Soubise et d'Épinoy, comte de Saint-Pol, sire de Roberval et de Vigny, maréchal de France, le maréchal de Soubise.

    À la Révolution la commune reprend son nom de Frontenay. En 1897 elle est renommée Frontenay-Rohan-Rohan.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Depuis 1959, cinq maires se sont succédé :

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 2020 En cours Olivier Poiraud SE Conseiller départemental du canton de Frontenay-Rohan-Rohan 5e Vice-Président en charge de l'Insertion sociale et professionnelle (2021)
    octobre 2015[28] mai 2020 Bernard Baraud DVG Retraité
    mars 2008 juillet 2015[29]
    (décès)
    Brigitte Compétissa DVG Retraitée de l'Éducation nationale
    Conseillère départementale du canton de Frontenay-Rohan-Rohan (2015)
    juin 1995 mars 2008 Marc Foubert PS Plâtrier
    mars 1983 juin 1995 Gérard Fournier PS Commandant de Gendarmerie
    mars 1959 mars 1983 Jean Debègue   Médecin
    août 1941 mars 1959 Léopold Godet   Agriculteur
    1928 août 1941
    (démission)
    René Neau   Commerçant
    1919 1928 Georges Mesnard   Médecin
    1905 1919 Paul Giraud   Huissier
    1899 1905 Alexandre Ecarlat    
    1896 1899 Auguste Gandouet[30]   Médecin
    1882 1896 Arthur Caroit   Notaire
    1876 1882 François-Victor Gerbier    
    1874 1875 François-Benjamin Tristant    
    1865 1874 Delphin Ecarlat    
    1861 1865 François-Désiré Meyer    
    1848 1860 Charles-Ferdinand Chaigneau    
    1831 1848 Louis Percheron    
    1830 1831 Pierre Guyet    
    1828 1829 Charles-Alexandre Arnault    
    1808 1828 Jean-Paul-Etienne Laidin de la Bouterie   Lieutenant Général de la Sénéchaussée, Juge
    1803 1807 Pierre-Laurent Mounier    
    1790 1803 Paul-Alexandre Soreau[31],[32]    
      1790 Pierre-Joseph Bouthet de la Richardière[33]   Curé

    Tendances politiques et résultats

    L'étude des résultats des différentes élections montrent une certaine inclinaison à gauche de la commune. Lors de l'élection présidentielle de 2002 qui vit l'élimination du candidat socialiste Lionel Jospin dès le premier tour, la commune plaça ce candidat en tête du scrutin avec 21,97 % des voix, devant Jacques Chirac (UMP) qui obtint 18,93 % des voix, et bien devant Jean-Marie Le Pen (FN) qui n'obtint que 9,57 % des voix, bien loin des 16,86 % qu'il remporta au plan national et qui lui permirent de se qualifier pour le second tour. Au second tour, la commune marqua son opposition au Front National en donnant 89,33 % des voix à Jacques Chirac mieux que ses 82,21 % obtenus au niveau national, et seulement 10,67 % à Jean-Marie Le Pen soit 7,12 % de moins qu'au niveau national (17,79 % des voix)[34]. Lors de l'élection présidentielle de 2007, la candidate du Parti Socialiste, Ségolène Royal, fut largement en tête dans la commune au premier et au second tour (respectivement 39,53 % et 61,13 %), devant le candidat de l'UMP et futur président de la République Nicolas Sarkozy qui obtint au premier tour 22,88 % des voix et au second tour 38,87 % des voix[35]. Ces résultats confirment l'ancrage à gauche de la commune, et s'expliquent aussi du fait que Ségolène Royal était alors députée de la circonscription où se situe Frontenay-Rohan-Rohan depuis 1988, et présidente de la région Poitou-Charentes depuis 2004. L'élection présidentielle de 2012, qui a vu le retour des socialistes au pouvoir, confirme encore la proximité de la commune avec le Parti Socialiste, les résultats de François Hollande pour les deux tours dépassant son score national : 37,88 % au premier tour (contre 28,63 au niveau national) et 64,82 % au second tour (contre 51,64 % au niveau national). Les résultats du candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy sont quant à eux minorés par rapport au niveau national : 19,96 % contre 27,18 % au niveau national, et 35,18 % contre 48,36 % au niveau national[36]. Lors de l'élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron arrive en tête avec 30,17 % des voix contre 24,01 % au niveau national, suivi de Jean-Luc Mélenchon avec 21,68 % des voix (19,58 % au niveau national) et François Fillon avec 15,14 % des voix (20,01 % au niveau national). Marine Le Pen, pourtant qualifiée pour le second tour au niveau national avec 21,30 % n'arrive que quatrième sur la commune avec 14,69 % des voix. Au second tour, Emmanuel Macron arrive en tête avec 76,55 % des voix contre 66,10 % au niveau national, largement devant Marine Le Pen qui obtient 23,45 % des voix, dix points de moins qu'au niveau national (33,90 %).

    Les résultats des différentes élections législatives confirment cette tendance. Ségolène Royal y obtient lors des élections législatives de 2002 51,65 % des voix au premier tour et 61,23 % au second tour, devançant toujours largement la candidate de l'UMP[37]. En 2007, Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes et ancienne candidate à l'élection présidentielle laisse son siège de député à Delphine Batho. Cette dernière obtient pour sa première élection 49,40 % des voix au premier tour dans la commune, et 64,63 % des voix au second tour[38]. Pour les élections législatives de 2012, à la suite du redécoupage des circonscriptions, la commune est attachée à la deuxième circonscription des Deux-Sèvres reprenant largement les cantons de l'ancienne deuxième circonscription. La candidate socialiste Delphine Batho est portée à l'Assemblée Nationale dès le premier tour avec 53,18 % au niveau de la circonscription, la commune la place plus largement en tête avec 60,17 % des voix[39]. Lors des élections législatives de 2017, Delphine Batho, députée sortante, arrive deuxième au premier tour dans la commune ainsi qu'au niveau de la circonscription avec 29,07 % des voix à Frontenay-Rohan-Rohan et 29,79 % des voix pour la circonscription entière, devancée par la candidate de La République en Marche Christine Heintz qui obtient 37,27 % des voix sur la commune contre 31,60 %. Dans un contexte favorable aux candidats de la nouvelle majorité présidentielle, Delphine Batho l'emporte cependant au second tour avec 56,94 % des voix au niveau de la circonscription et même 61,60 % des voix sur la commune.

    Lors des élections européennes de 2004, la commune place en tête la liste du Parti Socialiste largement en tête avec 39,07 % des voix, devant la liste de l'UMP menée par Roselyne Bachelot (12,21 %) et celle du MPF menée par Philippe de Villiers (12,08 %)[40]. Pour les élections européennes de 2009 qui ont vu l'échec national des socialistes, la commune a placé la liste socialiste en tête avec 23,18 % des voix, devant la liste UMP (18,67 %) et la liste Europe Écologie (18,55 %)[41].

    Lors des élections régionales de 2004, la liste de gauche menée par Ségolène Royal fut plébiscitée par la commune au premier tour (62,71 % des voix) et au second tour (68,36 % des voix)[42]. À nouveau pour les élections de 2010, la liste de gauche de Ségolène Royal fut largement en tête aux deux tours avec 48,07 % au premier tour et 72,49 % au second tour[43].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[45].

    En 2018, la commune comptait 2 833 habitants[Note 7], en diminution de 3,84 % par rapport à 2013 (Deux-Sèvres : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 8321 2351 2931 7852 2022 2372 1982 2632 351
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 3442 2762 2052 1402 0732 0381 9411 9221 939
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 8181 8671 8471 6951 7821 6801 6691 7711 766
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 7461 8132 0972 4502 5712 6532 9202 9512 882
    2018 - - - - - - - -
    2 833--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[46] puis Insee à partir de 2006[47].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La ville de Frontenay-Rohan-Rohan possède plusieurs établissements scolaires primaire et secondaire. L'école maternelle Jean Rostand et l'école primaire Brigitte Compétissa (anciennement école Jean de La Fontaine, nommé en l'honneur de l'ancienne maire décédée en fonctions qui avait contribué à la rénovation de l'école) assurent l'enseignement public des élèves de la ville. L'école Sainte-Jeanne-d'Arc quant à elle accueille les élèves pour la maternelle et le primaire pour un enseignement privé. La commune abrite également le collège Albert-Camus qui accueille les élèves du canton de Frontenay-Rohan-Rohan et de l'ancien canton de Beauvoir-sur-Niort, collège le plus important des Deux-Sèvres en nombre d'élèves.

    La commune a aussi inauguré sa nouvelle bibliothèque dans l'espace de la Tour du Prince. Cet espace abrite également une salle d'exposition.

    Manifestations et festivités

    • Jusqu'en 2007, la ville de Frontenay-Rohan-Rohan accueillait au cours du premier week-end de septembre la Fête de la Mojette, mojette étant le nom donné dans le patois du Marais Poitevin (sud des Deux-Sèvres) au haricot blanc, cultivée dans le Marais Poitevin et particulièrement apprécié des habitants locaux. Au cours de cette fête populaire, une balade à vélo au cœur des plus beaux lieux des environs était organisée, puis la soirée était animée par un bal villageois, et parfois de concerts. Le dimanche était consacré à la fête en elle-même qui avait lieu sur la place de l'église et jusqu'à l'espace de la Tour du Prince. De nombreuses animations étaient proposées aux visiteurs, ainsi qu'un marché des produits du terroir, enfin un défilé d'enfants et d'adultes déguisés en animaux du marais notamment rythmait la journée. Au cours de cette fête, la mojette était bien entendue toujours mise en avant. Cette fête était l'occasion de constructions éphémères ou non, ainsi les Halles de la place de l'église furent construites à l'occasion d'une de ces fêtes et restèrent en place jusqu'à aujourd'hui. Plus éphémères, à de nombreuses reprises une conche imitant celles du Marais Poitevin était construite en bas de la place à la place de la rue du Champ-de-Foire.

    Économie

    La ville de Frontenay-Rohan-Rohan située dans une région principalement agricole voit une partie de son économie liée à l'agriculture (céréalière et élevage). On peut cependant y trouver de nombreux services. Du fait de sa proximité avec la ville de Niort, la majorité des individus actifs de Frontenay-Rohan-Rohan travaillent à Niort, notamment dans les nombreuses mutuelles d'assurance installées à Niort ce qui lui vaut le titre de « capitale des assurances ».

    La ville dispose également d'une zone d'activité au lieu-dit de la Clielle, lieu où sont installées diverses entreprises.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Pierre[48], porche gothique, nef et clocher romans du XIIe siècle. Le clocher et la cloche ont été classés monument historique en 1903[49]. L'église conserve des reliques de saint André-Hubert Fournet.
    • Le Parc du Logis, parc municipal entouré d'un logis. Le parc est ouvert au public de mai à octobre. Le logis ayant été réquisitionné par l'armée allemande lors de la Seconde Guerre mondiale, le parc renferme plusieurs blockhaus enterrés.
    • L'espace de la Tour du Prince, rénovée et aménagée abrite la bibliothèque de la ville et une salle d'exposition.
    • Le circuit des fontaines (la Grande Fontaine, Fontaine d'Ayron, le Bief Chabot), une course autour de ces points est d'ailleurs organisée tous les ans au printemps.
    • La Fontaine de la Mariée, située dans le quartier de la Laiterie, était autrefois visitée par les jeunes mariés le jour de leurs noces. Les mariés, pour s'assurer une bonne descendance et du lait en abondance pour les femmes, buvaient un verre de l'eau de cette fontaine. Cette tradition semble avoir été abandonnée dans les années 1930.
    • Pont d'Épannes, hameau partagé.

    Personnalités liées à la commune

    • Hugues X de Lusignan, seigneur de Lusignan : Frontenay était l'une des places fortes appartenant à la famille des Lusignan, ce qui provoqua la destruction de la ville et de sa muraille.
    • Louis IX de France, roi de France : il assiégea la ville et rasa ses fortifications en représailles à la trahison des Lusignan.
    • Roger Chatelain, conseiller général de Frontenay-Rohan-Rohan, Député des Deux-Sèvres (Parti radical).

    Héraldique

    Blasonnement :
    Écartelé : au premier et au quatrième contre-écartelé au I et au IV de gueules aux chaînes d'or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au naturel, au II et au III d'azur aux trois fleurs de lys d'or, à la bande componée d'argent et de gueules brochant sur le tout, au deuxième et au troisième de gueules aux neuf macles d'or accolées et aboutées, surmontées d'un lambel de quatre pendants du même ; sur le tout d'argent à la guivre d'azur, couronnée d'or, engoulant un enfant issant de gueules. »
    Commentaires : Armes de la ville de Frontenay-Rohan-Rohan. Basées sur les armes de la Maison de Rohan, mais avec les lambels ajoutés pour la ville de Frontenay.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Prin-Deyrancon - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Frontenay-Rohan-Rohan et Prin-Deyrançon », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Prin-Deyrancon - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Frontenay-Rohan-Rohan et Niort », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Unité urbaine 2020 de Frontenay-Rohan-Rohan », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
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    19. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Niort », sur insee.fr (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
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    24. « Famille de Lusignan, p. 5 à 7 notamment », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2005 et 2019
    25. Robert Ducluzeau. Alphonse de Poitiers - Frère préféré de Saint Louis. La Crèche : Geste éditions, 2006. 239 p. (ISBN 2-84561-281-8), p 48
    26. « Andrieu ou André de Mont(e)jean », sur Actes royaux du Poitou : 1408, p. 117, t. VII, en ligne sur Corpus de L'Ecole nationale des Chartes-Sorbonne
    27. « Maison d'Amboise, p. 5 à 7 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2005 et 2021
    28. « Bernard Baraud élu maire », La Nouvelle République, (lire en ligne).
    29. « Brigitte Compétissa, le décès d'une femme d'action », La Nouvelle République du Centre-Ouest, 30 juillet 2015.
    30. Une rue de Frontenay Rohan-Rohan porte son nom : la Rue du Docteur Gandouet.
    31. Premier maire républicain de la ville.
    32. Une rue de Frontenay Rohan-Rohan porte son nom : la Rue Alexandre Soreau.
    33. Dernier maire de l'Ancien Régime de la ville.
    34. http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/elections/resultats/presidentielle/
    35. « Résultats de l'élection présidentielle 2007 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
    36. « Résultats de l'élection présidentielle 2012 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
    37. « Résultats des élections législatives 2002 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
    38. « Résultats des élections législatives 2007 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
    39. « Résultats des élections législatives 2012 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
    40. http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/eur2004/002/079/79130.html
    41. « Résultats des élections européennes 2009 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
    42. « Résultats des élections régionales 2004 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
    43. « Résultats des élections régionales 2010 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
    44. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    45. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    46. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    47. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    48. Présentation sur le site du diocèse
    49. Arrêté du 16 février 1903, notice de la Base Mérimée, consultée le 13 octobre 2008
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