François Joseph d'Offenstein
François Joseph d'Offenstein, né à Erstein le , mort le à Mouzay, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Pour les articles homonymes, voir Offenstein.
François Joseph Offenstein | |
Naissance | Erstein, Bas-Rhin |
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Décès | (à 77 ans) Mouzay, Meuse |
Origine | France |
Allégeance | Armée française Grande Armée |
Arme | Infanterie Cavalerie |
Grade | Général de division |
Années de service | 1777 – 1816 |
Conflits | Guerres de la Révolution Guerres napoléoniennes |
Faits d'armes | Armée du Rhin Armée de la Moselle Grande Armée Bataille d'Heilsberg |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Baron d'Empire |
Hommages | une rue de Strasbourg |
Autres fonctions | Commandant de la Haute-Marne, Commandant de la Dordogne |
Biographie
Fils de François-Joseph Offenstein (boucher d'Erstein) et de Catherine Reibel, il grandit sous l'Ancien Régime dans une Alsace française avant de s'engager dans l'infanterie à l'âge de 16 ans en 1777.
Major de la garde national d'Erstein en 1790, élu lieutenant-colonel deux ans plus tard dans l'armée du Rhin, il est nommé le général de brigade, puis le suivant général de division pour assumer le poste de commandant en chef de la place militaire de Neuf-Brisach. Il est destitué de son poste un an plus tard, en 1794, pour avoir confondu sur une carte une rivière avec une route lors de manœuvres importantes avec 18 000 hommes. Cette erreur stratégique peut facilement s'expliquer par le fait que son instruction avait été assez bâclée durant son enfance, il ne savait qu'à peine lire (chose assez courante pour les roturiers à cette époque mais très inhabituelle pour un général). Cette ignorance dans certains domaines l'amène également à être la source continuelle de plaisanteries (mais très souvent exagérées) à l'état-major. Quoi qu'il en soit, il se considère comme un soldat et rien qu'un soldat, c'est ainsi qu'Offenstein n'a jamais discuté un ordre direct.
En 1796 l'armée le rappelle, mais le rétrograde au rang de chef de brigade. Il change d'arme en 1799 et passe dans la cavalerie. Le Napoléon Ier lui remet les insignes d'officier de la Légion d'honneur en l’église des Invalides lors de la toute première remise de Légion d'honneur, pour avoir participé à l'ensemble des batailles du Rhin durant la Révolution française et à de nombreuses batailles durant le Consulat.
En 1806 il intègre la Grande Armée. Grâce à son expérience militaire et à sa fidélité à la France, Napoléon Ier le nomme à nouveau général de brigade le , juste après s'être distinguer lors de la bataille d'Heilsberg. Ce poste lui permet d'être employé à l'état-major du Maréchal Brune. Le , l'Empereur le crée Baron d'Empire. À cette occasion, il rajoute la particule "d" devant son nom de famille.
François-Joseph d'Offenstein meurt en 1837 sous la Monarchie de Juillet à l'âge de 77 ans.
Famille
Il s'est marié en 1803 avec Marie Barbe Lamacq à Dun-sur-Meuse et a deux fils :
État de service
Durant l'Ancien Régime
- : entre au Régiment Royal-Deux-Ponts dragons, puis démissionne le .
- : se réengage comme grenadier au régiment d'Alsace-infanterie.
Durant la Révolution française
- : Major de la garde national d'Erstein
- : est élu lieutenant-colonel auprès du 1er bataillon de volontaires du Bas-Rhin
- 1792 : est élu lieutenant-colonel auprès du 1er bataillon de volontaires de la Moselle
- 1793 : est élu lieutenant-colonel auprès du 1er bataillon de volontaires du Bas-Rhin
- : nommé général de brigade
- : nommé général de division
- : nommé Commandant de la place de Neuf-Brisach en remplacement du général Gromard (suspendu)
- : détaché avec une division de 18 000 hommes auprès de l'armée de la Moselle pour la renforcer. Il servit à Sarrelouis puis occupa Trèves en Allemagne. Il est destitué par les représentants du peuple de Nicolas Hentz et Jean-Marie-Claude-Alexandre Goujon pour avoir confondu sur une carte une rivière avec une route (il a été fait général tout en ne sachant qu'à peine lire). À la suite de cet événement, il est réformé, cependant, pour son expérience, il est rappelé au pouvoir en 1796.
Durant le Directoire
- : nommé Chef de brigade du 10e Régiment d'Infanterie de Ligne sous le commandement du général Reubell
- : nommé Chef de brigade du 77e Régiment d'Infanterie de Ligne
Durant le Consulat
- : nommé Chef de brigade du 44e Régiment d'Infanterie de Ligne
- : nommé Chef de brigade du 12e Régiment de Chasseurs
- : nommé Chef de brigade du 7e Régiment de Cuirassiers
Durant le Ier Empire
- : Napoléon Ier le fait officier de la Légion d'honneur (remis le aux Invalides)
- : nommé chef de corps de la 2e brigade de la division de cavalerie commandé par Charles Joseph de Pully dans l'armée d'Italie
- : Colonel employé dans la Grande Armée
- : blessé au bras gauche par un éclat d'obus à la bataille d'Heilsberg
- : Napoléon, qui appréciait ses qualité d'officier, le nomma général de brigade pour être employé à l'état-major du Maréchal Brune
- : Napoléon Ier le fait baron d'Empire
- : Nommé commandant de la Haute-Marne, puis du département de la Dordogne
- : attaché au quartier Impérial de Napoléon.
Durant la Première Restauration
- : est admis à la retraite
Durant les Cent-Jours
- : il obtient durant les Cent-jours, le commandement de 2 régiments de lanciers des gardes nationales du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, mais s'étant raillé de Napoléon, il est relevé de son commandement, après seulement 10 jours, ce dernier étant mis à la disposition du général Molitor
- : est chargé de la levée en masse dans l'arrondissement de Sélestat
Durant la Seconde Restauration
- : est définitivement admis à la retraite même s'il a demandé à plusieurs reprises par la suite au pouvoir royal de reprendre du service.
Décorations, titres, honneurs…
- : Chevalier de la Légion d'honneur[1]
- : Officier de la Légion d'honneur[1]
- : Baron d'Empire par lettres patentes et décret du
- Une rue de Strasbourg porte son nom.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
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Armes du baron François-Joseph d'Offenstein et de l'Empire
Écartelé : au 1, d'azur, au lion d'or ; au 2 du quartier des barons militaires de l'Empire ; au 3, de gueules, à un renard passant et terrassé d'argent ; au 4, d'azur, à un coq hardi d'or.[2] |
Notes et références
- Base Léonore, procès-verbal datant de 1819
- Source: Armorial du Premier Empire, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy
Voir aussi
Bibliographie
Liens externes
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