François Bessières
François Bessières, né le à Montauban et mort le à Montauban, est un général et homme politique français de la Révolution et de l'Empire.
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François Bessières | |
Naissance | Montauban |
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Décès | (à 70 ans) Montauban |
Origine | Quercy, Royaume de France |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français Empire français (Cent-Jours) |
Grade | Général de division |
Années de service | 1786 – 1815 |
Commandement | 3e et 4e divisions militaires Chargé en chef de la défense des côtes de la Manche 19e division militaire |
Conflits | Guerres révolutionnaires |
Autres fonctions | Maire de Montauban Député des Cent-Jours |
Famille | Famille Bessières |
Maires de Montauban | |
Biographie
Frère aîné du maréchal Bessières[réf. à confirmer][1], François Bessières suivit la carrière militaire.
Carrière militaire
Il entre au service, en 1786. Lieutenant de la Garde nationale de Montauban en , et y sert en 1790, avec le grade de capitaine puis de chef de bataillon. Il est blessé et fait prisonnier dans la malheureuse affaire qui eut lieu en cette ville le .
Nommé maire de Montauban en 1792, par les assemblées primaires, il donne sa démission, pour prendre du service actif.
Il est nommé successivement lieutenant-colonel du 1er bataillon de volontaires du Lot le , il est promu général de brigade le et général de division le suivant.
Il a fait les campagnes de 1792 à 1796 aux armées de la Moselle et de Sambre-et-Meuse, sous les généraux Schawenbourg, de Launay, Moreau, Pichegru et Hoche. Les services qu'il rend dans le cours de ces campagnes sont consacrés dans des attestations honorables des généraux Ambert, Grigny, Ernouf et Hoche, des , , et .
Blessé à l'affaire de Saint-Jean, près de Sarrebruck, il prend le commandement des 3e et 4e divisions militaires, sous les ordres des généraux Hoche et Jourdan, successivement chefs de l'armée de Sambre-et-Meuse. Au mois de , lors de l'explosion qui fait sauter la salle d'artifice de l'arsenal de Metz, cette ville doit son salut au sang-froid et à l'intrépidité du général Bessières, qui, le suivant, reçoit du gouvernement un arrêté portant que lui et sa brave garnison ont bien mérité de l'humanité et de la patrie.
Atteint, à Tiercelet, d'un éclat d'obus à la jambe, qui le met hors d'état de pouvoir désormais faire usage du cheval, il demande sa retraite, qui lui est accordée le , avec une pension de 5 000 francs, réduite provisoirement à 3 000, en récompense, porte le brevet, de onze années de service, y compris cinq campagnes dans le grade de général.
Cependant, après la révolution du 18 fructidor an V (), il est employé dans les 1re et 16e divisions militaires, comprenant les départements du Nord, de l'Aisne et du Pas-de-Calais, et est chargé en chef de la défense des côtes de la Manche. Il repousse plusieurs tentatives faites par les Anglais sur les divers postes qui défendent la plage ; et, dans une descente qu'ils effectuent, il les force à se rembarquer, avec perte d'environ 1 200 hommes, tués ou noyés.
Lors de l'insurrection de la Belgique, il marche au secours du général Bonnard, qui commande à Gand, et arrive à temps pour déjouer les projets des insurgés, et pour préserver la ville du pillage.
Le , il est appelé au commandement de la 19e division militaire, comprenant les départements du Rhône, de la Loire, du Cantal, du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire. Lyon, Le Puy et Issengeaux sont alors en état de siège. Dans ce commandement, il fait partie de l'armée d'Italie, sous les ordres du général Championnet, et parvient, par sa vigilance et sa fermeté, à réprimer tous les genres de déprédations et de brigandages qui se commettent dans le département du Rhône.
Retraite et carrière politique
François Bessières | |
Fonctions | |
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Représentant à la Chambre (Cent-Jours) | |
– | |
Gouvernement | Empire français (Cent-Jours) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montauban |
Date de décès | |
Lieu de décès | Montauban |
Résidence | Arrondissement de Montauban (Tarn-et-Garonne) |
Bessières est mis une nouvelle fois à la retraite en 1811.
Lorsque Napoléon Ier revint de l'Île d'Elbe, en 1815 (Cent-Jours), il nomme le général Bessières (qui reprend de l'activité) maire de la ville de Montauban, et l'assemblée électorale de l'arrondissement de Montauban l'élut député à la Chambre des représentants (). Il occupe ces deux places jusqu'à la seconde Restauration.
Mis une seconde fois à la retraite en , il meurt en 1825.
Annexes
Bibliographie
- « Bessières (François) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
- Étienne Charavay, Correspondance générale de Carnot : Août-, vol. 3, Imprimerie nationale, ;
- Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. 9, L'auteur, (lire en ligne) ;
- Comité des travaux historiques et scientifiques et Ministère de l'Instruction publique, Collection de documents inédits sur l'histoire de France : Documents de la période révolutionnaire, vol. 3, Imprimerie nationale, , 6e éd. ;
- Paul Jules Joseph Le Brethon, Lettres et documents pour servir à l'histoire de Joachim Murat, 1767-1815 : publiés par S.A le prince Murat, Plon-Nourrit et Cie, ;
Notes et références
- Robert et Cougny.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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