Jean René Moreaux

Jean René Moreaux (né le à Rocroi et mort le à Thionville dans la Moselle) est un général de division de la Révolution française.

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Moreau.

Jean René Moreaux
Naissance
Rocroi (Ardennes)
Décès  36 ans)
Thionville (Moselle)
Origine France
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 17761795
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 13e colonne.

Avant la Révolution

Fils de Geoffroy Moreaux, cabaretier et entrepreneur de bâtiment, et de Marie Mangin. Il embrasse la carrière militaire à 18 ans.

Il fait un bref passage au Royal Marine et s'engage le dans le régiment des grenadiers d'Auxerrois. Fusilier puis grenadier le , il participe à la guerre pour l'indépendance des États-Unis d'Amérique où il côtoie le futur général Jourdan qu'il retrouve à la Révolution. Lors de la défense de Sainte-Lucie le , il a une jambe brisée par une balle.

Libéré le , il revient à Rocroi pour reprendre l'affaire de bâtiments et de travaux du génie militaire de son père. Cette connaissance, associée à celle de la place forte de Rocroi, lui sera fort utile plus tard lorsqu'il doit organiser le siège de Luxembourg.

Il se marie le avec Marie Collardeau dont la famille est bien implantée sur le plateau de Rocroi, et il mène une vie tranquille consacrée au travail, à sa famille et à ses cinq enfants tout en dirigeant une trentaine d'ouvriers quand la Révolution vient bousculer ce bel ordonnancement.

Sous la Révolution

Major de la garde nationale de Rocroi le , il y organise la milice citoyenne, et il est élu lieutenant-colonel en premier le , commandant le 1er bataillon de volontaires des Ardennes. Son beau-père le remplace à la tête de la garde nationale. Envoyé en garnison à Thionville, il prend part à la défense de cette ville du au , puis il rejoint Longwy. Il est promu général de brigade le , et il est employé à l'armée de la Moselle le , sous Pully et chef du camp de Ketterich. Il s'empare de Leimen et y est blessé le . Général de division le . il commande le corps des Vosges à la place de Pully le suivant. Les 12 et , il est repoussé à Pirmasens et le il prend le commandement en chef de l'armée de la Moselle à la place du général Schauenburg, mais il refuse ce commandement pour cause de santé et est remplacé par le général Delaunay le . Chargé par le général Hoche du commandement des troupes depuis Sarrelouis jusqu'à Longwy en , il s'empare de Kaiserslautern le , puis de Creutznach le suivant.

Chargé du commandement de l'aile droite de l'armée de la Moselle, (divisions Desbureaux, Moreaux et Ambert) le , il commande la partie de l'armée de la Moselle entre Longwy et Kaiserslautern le . Commandant par intérim l'armée de la Moselle du 2 au puis du 7 au , il commande cette même armée le , et le il est vainqueur à Trippstadt, à Pellingen le , s'empare de Trèves le , puis de Birkenfeld, Oberstein, Kirn et Trarbach, enfin de Kreutznach le , de Bingen le , et entre à Coblentz le . Le il s'empare du fort de Rheinfels, puis il dirige le siège de Luxembourg fin .

Il meurt le , à Thionville d'une fièvre qu'il contracte en visitant des soldats malades[1],[2]

Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Est, 13e et 14e colonnes.

Son fils Pierre est maire d'Auvillers-les-Forges de 1816 au . Un de ses petits-fils, Achille Armand Moreaux est directeur des ardoisières de Rimogne et maire de ce village[3]. Trois autres petits-fils furent peintres : François-René Moreaux, Léon Charles-Florent Moreaux et Louis-Auguste Moreaux.

Notes et références

  1. Daniel Reichel, Davout et l'art de la guerre: recherches sur la formation, l'action pendant la Révolution et les commandements du maréchal Davout, duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl, 1770-1823, Centre d'histoire et prospective militaires, 1975, p. 207.
  2. Six 1934, p. 228
  3. Page sur Achille Armand Moreaux

Voir aussi

Bibliographie

  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 228
  • Étienne Charavay, Correspondance générale de Carnot, tome 3, imprimerie Nationale, , p. 144.

Liens externes

  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de la Révolution française
  • Portail des Ardennes
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.