François-Joseph Jary

François-Joseph Jary[1], né le à Nantes et mort dans la même ville le , est un homme politique français.

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Biographie

Avant la Révolution

François Joseph Jary est le fils de Simon Toussaint Jary, sieur de la Hautière, négociant au quai de la Fosse, concessionnaire et directeur de la mines de charbon de Languin (Nort-sur-Erdre)[2], juge-consul de Nantes, et de Claire Rose Després. Avant la Révolution Jary est agriculteur et directeur des mines de Nort-sur-Erdre.

En 1788, il participe au mouvement réformiste qui secoue le pays. Il est ainsi délégué à Versailles afin de demander que la représentation du tiers état aux États généraux de 1789 soit égale à celle du clergé et de la noblesse réunis.

Député à la Constituante

Le 18 avril 1789, Jary est élu aux États généraux pour représenter la sénéchaussée de Nantes. Son rôle à l'Assemblée nationale constituante est très discret. Partisan des idées "patriotes", il siège avec la gauche. Il vote notamment contre le veto royal. Il siège également au comité des impositions.

À la Convention

Son mandat terminé, il ne peut être comme réélu à la Législative. Le 8 septembre 1792, il est toutefois élu à la Convention nationale par le département de la Loire-Inférieure par 310 voix sur 458 votants. De retour à Paris, il siège avec les Girondins et se montre à nouveau peu bavard.

Le 3 janvier 1793, Jarry est élu au Comité de sûreté générale alors aux mains des Girondins. Au procès de Louis XVI, il déclare que le roi est coupable, mais ne vote que la réclusion et le bannissement « quand la république sera consolidée ».

Devenu très hostile envers la Montagne, sorti du Comité de sûreté générale, il signe en juin 1793 la pétition de protestation en faveur des Girondins proscrits le 2 juin. Cela lui vaut d'être décrété d'accusation avec les soixante-quatorze autres pétitionnaires. Il est caché quelque temps par son collègue Étienne Chaillon avant d'être capturé. Il est enfermé à la prison de la Force puis à celle des Madelonnettes.

Libéré par la chute de Robespierre, ce qui lui permet d'échapper à la guillotine, il est réintégré à la Convention le 18 frimaire an III. Il est ensuite envoyé en mission auprès des armées l'Ouest, d'abord celle des côtes de Brest puis des côtes de Cherbourg. Il participe ainsi aux traité de La Jaunaye et au traité de la Mabilais signé avec les Chouans. Le 2 mai 1795, il annonce à la Convention que la Vendée est pacifiée.

Fin de carrière

En l'an IV, Jary est réélu par le département de l'Aude au Conseil des Cinq-Cents, par 135 voix sur 218 votants. Il ne s'y fait guère remarquer jusqu'à la fin de son mandat en 1798.

Il rentre alors dans la vie privée et meurt en 1805 à l'âge de 65 ans.

Sources

  • « François-Joseph Jary », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Jean Baptiste Robert, Vie politique de tous les députés à la Convention nationale, 1814
  • Didier Daniel, La bataille du charbon en pays d'Ancenis, ou L'histoire des mines nantaises, XVIIIe-XXe siècles, éditions Cheminements, 2002

Notes et références

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