Française de mécanique

Française de mécanique, ou Stellantis Douvrin, est une entreprise spécialisée dans la production en grande série de moteurs pour l'automobile, filiale du groupe automobile Stellantis. Créée en 1969 par Renault et Peugeot, qui détenaient chacun 50 % de la société, elle est depuis 2013 une filiale à 100 % du Groupe PSA, devenu Stellantis en 2021.

La production de la Française de mécanique représente près de 5 % de la production mondiale de moteurs pour véhicules légers, toutes marques confondues, soit près de 1,6 million de moteurs en 2006. Les activités de l’entreprise regroupent près de 3 050 personnes dont 140 alternants sur 150 hectares dans le Pas-de-Calais, sur la Zone industrielle régionale Artois-Flandres.

Historique

En 1969, la Française de mécanique est créée. En 1971, l'activité de fonderie est démarrée. L'année suivante, la Française de mécanique lance le moteur X, Renault - PSA Peugeot Citroën.

En 1974, l'entreprise lance le moteur V6 PRV, Renault - PSA Peugeot Citroën - Volvo.

Trois ans après, c'est au tour du moteur Douvrin, Renault - PSA Peugeot Citroën d'être dévoilé.

En 1986, le moteur TU, PSA Peugeot Citroën est lancé. Viendra ensuite le lancement du moteur TUF, PSA Peugeot Citroën en 1990, puis des moteurs D Renault et V6 ESL, Renault - PSA Peugeot Citroën en 1996

En 2001, la Française de mécanique lance le moteur DV, PSA Peugeot Citroën - Ford. Deux ans plus tard, en 2003, l'activité de fonderie ferme.

En 2006, l'entreprise lance le moteur EP, PSA Peugeot Citroën - BMW, puis la variante à 200 chevaux du moteur EP en 2010[1].

En 2012, la Française de mécanique lance le moteur EB 1,2 L 3-cylindres turbo (EB2DT)[1].

En avril 2010, PSA a annoncé le lancement pour 2013 d'un dérivé turbo plus puissant des trois-cylindres atmosphériques EB0 et EB2 (lancés à Tremery en 2012) d'une puissance de 110 (EB2DT) à 130 chevaux (EB2DTS). Cette fabrication doit représenter 360 emplois pour 320 000 exemplaires annuels grâce à un investissement de 175 millions d'euros[1].

En juin 2018, le groupe PSA décide de porter de 200 000 à 350 000 le nombre de moteurs essence produits pour s'adapter à la décroissance des motorisations Diesel. Pour l'année 2018, la production totale est prévue entre 800 000 et 900 000 moteurs, le double de 2016 (400 000 moteurs trois-cylindres essence 1,2 litre turbo, 350 000 quatre cylindres essence 1,6 litre turbo et 350 000 blocs quatre-cylindres Diesel 1,5 litre BlueHDI), alors que Renault devait arrêter la production de son dernier moteur à Douvrin fin 2019[2].

En février 2021, la direction de l’usine annonce que le moteur essence EP de troisième génération (gamme Puretech) ne sera plus produit à Douvrin, mais à l'usine Stellantis de Szentgotthard, en Hongrie, sur un site d'Opel. Selon les syndicats, il ne resterait donc que la production du DV-R, un moteur Diesel qui sera stoppé à partir de 2022[3]. D'autres syndicats comme la CFTC rappellent également que le site de Douvrin devrait accueillir une nouvelle usine de production de batteries de voitures électriques dès 2023, détenue à parts également par Stellantis et la Société des Accumulateurs Fixes et de Traction, une filiale du groupe français Total[4].

Production

  • Moteur TU-TUF, dont la cylindrée va de 954 à 1 587 cm3 et qui équipe :
    • Citroën AX, BX, Saxo, C2, C3, C4, Berlingo, Nemo et Xsara Picasso ;
    • Peugeot 106, 205, 1007, 206+, 207, 307, 308, Bipper et Partner ;
    • Fiat Fiorino.
  • Moteur DV, Diesel de 1 398 cm3, qui équipe :
    • Peugeot 107, 1007, 206 et 206+, 207, 307, 308 et Bipper ;
    • Citroën C1, C2, C3, C3 Pluriel et Nemo ;
    • Toyota Aygo.
  • Moteur EP, de 1397 à 1 598 cm3, en version atmosphérique et turbo qui équipe :
    • Citroën C3 Picasso, C4 berlines et Picasso ;
    • Peugeot 207, 308 SW, 3008 et 5008 ;
    • Mini.
  • Moteur D, en version essence, de 1 149 cm3, qui équipe :
    • Renault Twingo I (à partir de 1996), Clio I (phase 3), Kangoo, Clio II, Clio III, Twingo II, et Clio IV ;
    • Dacia Sandero et Logan ;
  • Moteur EB Turbo PureTech, en version essence, de 1 199 cm3.

Notes et références

  1. « PSA Peugeot Citroën investit à la Française de mécanique », L'Usine nouvelle, (consulté le ).
  2. Yann Lethuillier, « PSA accélère la production de ses moteurs essence en France », Motor1.com, (consulté le ).
  3. Caradisiac.com, « La production des moteurs essence de PSA quitte la France pour la Hongrie », sur Caradisiac.com (consulté le )
  4. « Stellantis Douvrin : 800 manifestants contre une délocalisation », sur LEFIGARO (consulté le )

Lien externe

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