Frédérick ou le Boulevard du Crime

Frédérick ou le Boulevard du Crime est une pièce de théâtre de l'auteur français Éric-Emmanuel Schmitt. Elle fut publiée en 1998 et créée au Théâtre Marigny le .

Frédérick ou le Boulevard du Crime
Auteur Éric-Emmanuel Schmitt
Pays France
Genre pièce de théâtre
Éditeur Éditions Albin Michel
Lieu de parution Paris
Date de parution
Nombre de pages 252
ISBN 2226105174
Chronologie

Argument

Frédérick Lemaître est le comédien vedette de l’époque romantique et fascine Paris par la force de son jeu. Proche du peuple et des idéaux démocratiques, luttant contre la censure, il refuse une proposition de la Comédie-Française pour rester au théâtre des Folies-Dramatiques, boulevard du Crime. Malheureusement, la pièce qu’il doit jouer, L'Auberge des Adrets, est un mauvais mélodrame qui s’annonce comme un four. Génialement, Frédérick va la tourner en dérision en l'interprétant comme une farce. Extravagant, révolutionnaire, séducteur, libertin, Frédérick semble prêt à tout sauf à l’amour. Or il reçoit alors un soir la visite de Bérénice, une magnifique et mystérieuse jeune femme qui assiste à toutes les représentations. Bouleversé, il va devoir choisir entre la fiction et la réalité. L’amour rêvé ou bien l’amour vécu ? Les planches ou la vie ?

Éric-Emmanuel Schmitt propose une fresque colorée du Paris révolutionnaire, réfléchit sur le comédien et l’art dramatique, et joue avec le théâtre dans le théâtre.

Contexte

Eric-Emmanuel Schmitt projetait d’écrire une pièce sur Frédérick Lemaître quand le metteur en scène Bernard Murat lui apprit que Jean-Paul Belmondo avait une passion pour cette figure du théâtre. Après avoir rencontré le comédien, Éric-Emmanuel Schmitt décida d’écrire cette comédie pour lui. Jean-Paul Belmondo la joua une saison au théâtre Marigny à Paris, puis partit deux fois en tournée avec elle. Après la première la presse déclare : « Avec Schmitt, Belmondo a trouvé son Dumas ! »[1].

Un accident vasculaire cérébral fit que ce fut son dernier rôle en scène[2].

Citations

  • «  Au théâtre, la beauté, c’est presque un handicap. Car un beau physique, ça ne raconte qu’une histoire, une seule.  » (édition du Livre de poche, p. 134).
  • «  Le théâtre, c’est comme l’amour : lorsqu’on peut, on ne sait pas encore  ; lorsqu’on sait, on ne peut plus.  » (édition du Livre de poche, p. 157).
  • «  Nous savons jouer la comédie de l’amour, certes, mais quand il s’agit d’aimer à notre tour… Nous ne pouvons pas garder un rôle trop longtemps, nous finissons toujours par le jouer mal, puis l’ennui nous fait fuir. La vie réelle exige d’avoir du poids, de la consistance ; or la scène nous demande d’être légers. Laissez-nous la scène, nous vous laissons la vie. Car nous, nous ne sommes pas doués par la vie, nous sommes doués pour les vies, les vies multiples, contradictoires, diverses. Libertin de pensée, menteur de profession, infidèle de tempérament, le comédien n’a qu’une maîtresse, la salle, cette présence ombreuse, cette grosse patte de chat qui palpite, imprévisible, et d’un instant à l’autre peut caresser ou griffer.  » (édition du Livre de poche, p. 173).
  • «  Les gens cultivés ont toujours une culture de retard, ils possèdent les idées des générations précédentes, ils ont des goûts de vieux. » (édition du Livre de poche, p. 71).

Éditions

Références

  1. Page L'Express, Boulevard Bébel, 15 octobre 1998.
  2. Page Le Point, Jean-Paul Belmondo hospitalisé d’urgence, 9 août 2001.
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