Fontaine des Tritons (Nice)

La fontaine des Tritons, appelée aussi fontaine des Phocéens[1], est une fontaine communale de la ville de Nice.

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Elle est située dans le jardin Albert-Ier proche de l’avenue des Phocéens et dans l’axe de la rue Saint-François-de-Paule (autrefois rive gauche du Paillon). La fontaine est formée par un groupe de quatre tritons en marbre blanc, soutenant une vasque qui alimente la conque des tritons en un filet d’eau retombant dans un bassin circulaire de réception déposé au sol.

Chronologie

L’auteur de l’œuvre est inconnu. Les tritons sont ramenés de Grèce à Nice par un membre de la famille Lascaris[2]. Ils appartiennent au commandeur Arson qui les remet au conseiller municipal Brémond pour réaliser une fontaine[3]. Le groupe de tritons apparaît pour la première fois en public, dans le premier quart du XIXe siècle, ornant une fontaine en pierre de taille sur la place Saint-Jean-Baptiste, emplacement actuel de l’entrée du lycée Masséna. En novembre 1852, la fontaine est démolie[4] pour améliorer la circulation sur la placette. Les tritons sont sauvegardés et entreposés au Collegio Convitto Nazionale. Au début de l’année 1858, le quotidien Le Messager de Nice se demande où sont cachés les tritons (appelés aussi griffons ou sphinx dans la presse). En novembre 1866, les tritons réapparaissent et sont installés sur la nouvelle fontaine aménagée dans le square des Phocéens. Fin mai 1868, les ouvriers terminent l’installation du bassin en marbre de Carrare[5], et le , les ferronniers l’entourent d’une élégante grille de protection. En 1890, le Paillon est recouvert par une voûte de béton. Le Jardin Public est agrandi, en 1893, à cette large dalle de couverture incluant le square à la végétation devenue luxuriante. Et, pour créer la future voie de communication (aujourd’hui avenue des Phocéens), la quasi-totalité des arbres du square est rasée, et les bouquets d’eucalyptus qui entourent la Fontaine des Tritons sont abattus[6]. Dès lors, la faible épaisseur de terre sur la couverture bétonnée du Paillon la prive définitivement de son environnement végétal d’autrefois. Durant la Seconde Guerre mondiale, la fontaine est démontée et mise à l’abri dans le jardin de la villa Paradisio. Après la Libération, elle retrouve son emplacement dans le jardin Albert-Ier. Toujours installée sur son lieu d’origine, mais sur une aire désormais à découvert, la fontaine des Tritons perd beaucoup de son charme d'antan.

Elle est classée monument historique le [7].

Autres fontaines du ou des tritons

Quelques photos

Notes et références

  1. Monuments Historiques et Immeubles protégés sur Nice, annuaire-mairie.fr. Consulté le 3 octobre 2009.
  2. Le Journal de Nice, jeudi 23 avril 1868, n°97, p.3
  3. Georges Doublet, Les Alpes Maritimes, Editions Albin Michel, 1928, p.225
  4. L’Avenir de Nice du 15 novembre 1852
  5. Le Journal de Nice, dimanche 24 mai 1868, n°123, p.2
  6. Robert de Souza, Nice Capitale d’Hiver, Serre éditeur 2001, p.77 (ISBN 2-86410-323-0)
  7. Notice no PA00080794, base Mérimée, ministère français de la Culture sous le nom de La fontaine des Tritons

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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