Folie-Rambouillet

La folie Rambouillet est un ancien pavillon de plaisance orné de verdure du 12e arrondissement de Paris. Célèbre pour ses jardins fruitiers, elle avait été construite au XVIIe siècle par le financier Nicolas de Rambouillet (1576-1664), secrétaire de la chambre des Finances et conseiller du roi[1].

Histoire

Construite entre 1633 et 1635, la folie Rambouillet se compose de quatre pavillons placés aux angles d'un vaste parc. Ce magnifique jardin est orné de broderies, de partie boisés et d'une terrasse donnant sur la Seine. Librement ouvert au public, il devient un véritable lieu de promenade mondaine au XVIIe siècle.

Ce lieu de plaisance permettait également de recevoir les ambassadeurs protestants (la famille de Rambouillet étant elle-même protestante), et plus largement non-catholiques, tandis que les ambassadeurs de la religion du roi se rendaient au couvent de Picpus, en attendant les carrosses royaux pour l'entrée solennelle par la porte Saint-Antoine[2],[3].

À la génération suivante, Marguerite Hessein (1636-1693), fille d’un riche banquier protestant et épouse d'Antoine de Rambouillet de La Sablière (1624-1679), tient salon, à la belle saison, et rassemble la meilleure société à la folie Rambouillet. Parmi les familiers de Madame de La Sablière, on trouve Boileau, Fontenelle, Gassendi, Ninon de Lenclos, Molière, Pelisson, Perrault, Racine, Tallemant des Réaux, la marquise de Sévigné[1]...

Madame de La Sablière, qui tenait salon à la folie Rambouillet.

Également protectrice de Jean de La Fontaine, poète désargenté, Madame de La Sablière lui donne l’hospitalité à la folie Rambouillet.

Au XVIIIe siècle, le domaine change plusieurs fois de mains. Il appartient quelque temps au banquier John Law, qui choisit de la transformer en un grand potager affermé à des maraîchers.

Finalement, la folie Rambouillet est morcelée et disparaît au moment de la Révolution[4]. En 1910 il n’en subsistait plus qu’un pan de mur visible au 172 rue de Charenton et alors promis à la démolition[5], qui n'existe vraisemblablement plus.

Emplacement

Elle s'étendait entre la rue de Charenton et la rue de Bercy, le long de la rue de Rambouillet, à laquelle elle a laissé son nom.

Références

  1. « La Folie Rambouillet (démolie) », sur www.paris-promeneurs.com (consulté le )
  2. « http://www.paris-pittoresque.com/rues/350.htm »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  3. Chantal Grell, Histoire intellectuelle et culturelle de la France, Armand Colin, 2000, p. [Laquelle ?]
  4. Châteaux et folies de l'est parisien vers 1750, Paris-Atlas-Historique.
  5. Félix Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris par arrondissements, Paris, Hachette, (lire en ligne), p. XIIe arrondissement (p. 5-42)
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