Foisches

Foisches est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Foisches

Château-ferme de Foisches.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Charleville-Mézières
Intercommunalité Communauté de communes Ardenne rives de Meuse
Maire
Mandat
Richard Debowski
2020-2026
Code postal 08600
Code commune 08175
Démographie
Population
municipale
221 hab. (2018 )
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 07′ 39″ nord, 4° 46′ 48″ est
Superficie 4,65 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Givet
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Givet
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Foisches
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Foisches
Géolocalisation sur la carte : France
Foisches
Géolocalisation sur la carte : France
Foisches

    Géographie

    Communes limitrophes de Foisches
    Doische
    ( Belgique)
    Doische
    ( Belgique)
    Givet
    Doische
    ( Belgique)
    Chooz
    Aubrives Ham-sur-Meuse Chooz

    Urbanisme

    Typologie

    Foisches est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Givet, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,5 %), terres arables (33,4 %), forêts (16,5 %), mines, décharges et chantiers (5,8 %), zones urbanisées (5,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Foisches est une appellation de lieu d'origine gauloise[8] et il a porté Faustia, Fauxiae, Foys, Foige, Foisse ou Foisches[9]. Pour Paul Marchot[10], repris par Jules Herbillon, il s'agit du prénom latin  Faustia (terra) , « terre de Faustus  »[11].

    Toute la toponymie est wallonne, langue parlée jusqu'au XXe siècle[12].

    Histoire

    Il est nommé de façon sure vers 868 par le polyptyque de Jean évêque de Cambrai qui recensait les possessions de Lobbes. Puis le village appartien à la seigneurie de Hierges jusqu'au XVIIIe siècle. En 1181 une bulle du pape Alexandre III reconnait une dîme due à l'abbaye d'Hastières.

    Le village de Foisches a longtemps souffert de sa proximité avec Givet et le Fort de Charlemont, points névralgiques sur la Meuse.

    Il a été notamment saccagé entre 1554 et 1558, à la suite des combats entre les troupes royales françaises et les armées de Charles Quint. Un acte de Charles de Berlaymont, en 1558, indique que le village est en ruines[13]. À l'issue des combats, le capitaine de Hierges fait construire une maison forte dans la commune, placée à proximité de l'église Saint-Martin.

    En 1640, l'attaque de Charlemont (tenu par les Espagnols) par les troupes du maréchal de la Meilleraye provoque à nouveau des destructions. La maison forte est remise en état dans les années qui suivent et la chapelle attenante restaurée en 1671. Elle est transformée en ferme après la Révolution et appelée ferme des Templiers. Ce n'est pas une quelconque référence à l'Ordre des Templiers, mais un nom de famille[13]. Le 17 juillet 1679 la forteresse de Charlemont est cédée à la France et ne revint jamais dans le giron du village dont elle avait été extraite. Le village est cédé par le prince évêque de Liège à Louis XV par traité du 24 mars 1772.

    Une rue du village est dénommée rue des Boucards, les boucs de Foisches ayant été longtemps renommés pour leurs qualités de reproducteurs.

    Le , lors de la bataille de France, Foisches est prise par les Allemands de l’Infanterie-Regiment 4 (unité de la 32. Infanterie-Division de Franz Böhme) qui vient de traverser la Meuse face à des unités de la 22e division d'infanterie française (général Béziers-Lafosse)[14].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    vers 1820 1831 Jean Joseph Demars    
      1876 Herbiet[15]    
    1877   Squelart[16]    
    1892 1896 Auguste Suray POSR Ouvrier tailleur de pierres
     ? 1983 Christian Lannoy    
    mars 1983 2014 Octave Saxe[17]    
    2014[18] En cours
    (au 25 mai 2020)
    Richard Debowski
    Réélu pour le mandat 2020-2026 [19]
      Ancien cadre

    Foisches a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en décembre 2011[20].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

    En 2018, la commune comptait 221 habitants[Note 3], en augmentation de 4,74 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    130102134140161183192206236
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    231228218216219204202211207
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    204194198177157148204214212
    1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018 -
    196190215193211233209221-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école primaire est à Aubrives[25].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-Martin.

    Héraldique

    Blason
    Parti : au 1) d'or à la tour non crénelée de gueules, ajourée du champ, couverte d'azur au 2) fascé de menu-vair et de gueules ; le tout sommé d’un chef de gueules chargé d'un léopard contourné d’argent couronné d'or.
    Détails
    Adopté le 18 février 2002.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Octave Guelliot, Géographie traditionnelle et populaire du département des Ardennes Librairie Emile Nourry, 1931, p. 177
    9. Almanach Matot-Braine de 1910, p. 161.
    10. Leuvensche Bijdragen, 25, 1933, p. 33
    11. Jules Herbillon, Les noms des communes de Wallonie, Crédit communal de Belgique, 1986
    12. Albert Doppagne, Enquête dialectale sur la toponymie des villages wallons de France (effectuée en 1948-1949), Les Dialectes belgo-romans, no 7
    13. Philippe Seydoux, Gentilhommières et Maisons fortes en Champagne : Marne et Ardennes, t. 1, Paris, Éditions de La Morande, , 320 p. (ISBN 2-902091-30-3), p. 184
    14. Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 338 et carte p. 335
    15. Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes Matot-Braine, Reims, 1876, p207.
    16. Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes Matot-Braine, Reims, 1877, p239.
    17. Pascal Remy, « Octave Saxe, doyen des maires ardennais », L'union l'Ardennais, (lire en ligne, consulté le )
    18. F.A., « Foisches ira en justice si sa classe est supprimée : La commune dit avoir engagé 1 million d’euros d’investissements parce que l’Éducation nationale lui avait garanti de maintenir sa classe unique », La Semaine des Ardennes, no 242, , p. 20
    19. https://reader.cafeyn.co/fr/1926593/21598573
    20. Création du PNR des Ardennes
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. Amélie Girard, « Le pôle scolaire d’Aubrives se dévoile », L'Union, (lire en ligne)
    26. « Château-ferme », notice no PA00078557, base Mérimée, ministère français de la Culture
    27. Liste des monuments historiques des Ardennes

    Sources

    • Chronique des monuments historiques,sur le patrimoine architectural inscrit à l'inventaire supplémentaire, dont la maison forte de Foisches, Revue Historique Ardennaise, , 253 p..
    • Almanach Matot-Braine de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, 51 et 52e années, 1909 & 1910, Reims.

    Voir aussi

    Liens externes

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