Doische
Doische (en wallon Dweche) est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Namur.
Doische | |
La maison communale de Doische | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | Belgique |
Région | Région wallonne |
Communauté | Communauté française |
Province | Province de Namur |
Arrondissement | Philippeville |
Bourgmestre | Pascal Jacquiez (MR) (MR-IC) |
Majorité | MR-IC |
Sièges MR-IC ENSEMBLE |
11 8 3 |
Section | Code postal |
Doische Gimnée Gochenée Matagne-la-Grande Matagne-la-Petite Niverlée Romerée Soulme Vaucelles Vodelée |
5680 5680 5680 5680 5680 5680 5680 5680 5680 5680 |
Code INS | 93018 |
Zone téléphonique | 082 |
Démographie | |
Gentilé | Doischiens/Doischiennes |
Population – Hommes – Femmes Densité |
2 951 () 49,10 % 50,90 % 35 hab./km2 |
Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 22,96 % 57,45 % 19,60 % |
Étrangers | 2,81 % () |
Taux de chômage | 16,59 % (octobre 2013) |
Revenu annuel moyen | 11 206 €/hab. (2011) |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 08′ nord, 4° 44′ est |
Superficie – Surface agricole – Bois – Terrains bâtis – Divers |
84,02 km2 (2005) 46,94 % 43,62 % 4,82 % 4,63 % |
Localisation | |
Situation de la commune dans l'arrondissement de Philippeville et la province de Namur | |
Liens | |
Site officiel | www.doische.be |
Géographie
La commune est bornée au nord par Agimont, à l’est par Foisches et Givet (France), au sud par Vaucelles et à l’ouest par Gimnée.
Étymologie
Vers 1214 Doesche : propriété de (suffixe francique -ica ou -isca) Dotia, anthroponyme gallo-romain féminin[1] ou Dodo, anthroponyme germanique[2].
Histoire
On y a retrouvé des silex taillés, signe le site dû probablement être habité dès l’époque préhistorique. De même, on y a recueilli des vestiges du travail du fer de l’époque franque ainsi que des monnaies romaines.
Doische, avec Aubrives, Foische, Gimnée, Ham, Niverlée, Olloy et Vaucelles, était l’un des huit villages de la baronnie de Hierges, namuroise au départ et devenue au Xe siècle une des pairies du duché de Bouillon, et à ce titre territoire liégeois. La baronnie passe au XIIIe siècle à la famille de Jauche, puis de Berlaymont, d’Egmont, d’Erquelinnes de Pignatelli et enfin d’Arenberg.
En 1214, il existait à Doische une villa ou domaine de l’abbaye de Saint-Hubert mais en 1241, Gilles de Hierges cède à l’abbaye de Brogne les dîmes de Doische et de Gimnée (Doische formait avec Gimnée et Vaucelles une seule paroisse jusqu'au XVIIe siècle. En 1385, les habitants sont bourgeois et obtiennent le droit de chasser dans les bois avec des chiens.
En , les responsables de l’organisation du district de Couvin divisent celui-ci en dix cantons. Doische fera partie du canton de Romerée avec Gimnée, Matagne-la-Grande, Matagne-la-Petite et Niverlée. En l’an VIII (1800), ce canton municipal — en quelque sorte précurseur de l’entité actuelle — compte 1 566 habitants dont 59 conscrits[3].
L’économie locale est depuis toujours centrée sur l’agriculture et de plus en plus sur l’élevage. Vers 1875, on a ouvert des carrières de pierre, de sable et de terre plastique[4].
Le soir du , lors de la bataille de France, Doische est prise par les Allemands de l’Infanterie-Regiment 4 (unité de la 32. Infanterie-Division de Franz Böhme) qui vient de traverser la Meuse face à des unités de la 22e division d'infanterie française (général Béziers-Lafosse)[5].
Communes limitrophes
Démographie
Au , la population totale de cette commune était de 2 967 habitants (1 451 hommes et 1 516 femmes). La superficie totale est de 83,91 km2 ce qui donne une densité de population de 35,36 habitants par km²[6].
Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Particularité
- Soulme, un des plus beaux villages de Wallonie, fait partie de la commune de Doische.
- Doische est jumelé avec le village de Quarante (France).
Personnalité liée à la commune
- Félicien Defoin (1869-1940), est un artiste né à Doische (établi à Châtelet) dont le peintre René Magritte, (1898-1967), fréquenta à Châtelet l'atelier[8].
Bibliographie
- Joseph Henquin, Études et Recherches historiques du Colonel Henquin, Bruxelles, Établissements d'Imprimerie l'Avenir, , 127 p.
- Joseph Gonze, « L’état civil de Doische au 19e s. », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, Asbl Musée de Cerfontaine, no 296,
- Joseph Gonze, « Les registres paroissiaux de Doische 1628-1799 », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, Asbl Musée de Cerfontaine, no 321,
- André Lépine, « Les paroisses de l’entité de Doische. Notes d’histoire », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, Asbl Musée de Cerfontaine, no 219,
- André Lépine, « L’entité de Doische en 1830 et en 1914. Notes », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, Asbl Musée de Cerfontaine, no 280, .
Notes
- Jules Herbillon, Les noms des communes de Wallonie, Bruxelles, Crédit communal, coll. « Histoire » (no 70),
- A. Carnoy, Origines des noms des communes de Belgique, Louvain, Éditions Universitas, , 2 vol.
- André Lépine, Le rattachement à la France du district de Couvin en 1793, cahier du Musée de Cerfontaine n° 246, , 31 p.
- Françoise Jacquet-Ladrier, Communes de Belgique, Crédit Communal,
- Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 339 et carte p. 335
- http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
- http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
- Marcel Nihoul, Defoin, les arts en famille, Société d'Histoire du Vieux Châtelet, , 8 p.