Fantaisies-Parisiennes (Bruxelles)
Les Fantaisies-Parisiennes ou Alcazar Royal est une ancienne salle de théâtre à Bruxelles située rue d'Arenberg, inaugurée en 1867 et formée en 1911.
Pour les articles homonymes, voir Fantaisies-Parisiennes.
Lieu | Rue d'Arenberg 5-9, Bruxelles |
---|---|
Inauguration | 1867 |
Fermeture | 1911 |
Historique
À l’origine, l’Alcazar royal était un simple café-concert. Eugène Humbert, grand garçon gai, accueillant, serviable, à la mine ouverte, à la voix chaude, d’une activité joyeuse, avait la passion du théâtre. Ayant pris la direction de cet établissement, il s’était promis d’en faire un jour une scène rivalisant avec celle, toute voisine, des galeries Saint-Hubert. Ayant toutes les qualités voulues pour se tenir parole, et surtout une confiance et une foi inébranlable dans tout ce qu’il entreprenait[1].[style à revoir]
Après avoir amené chez lui la foule avec Anna Judic, qui se produisait alors à l’Eldorado parisien, Humbert se mit à glisser sur son affiche un acte, puis deux puis trois. Puis, il supprima complètement les chansonnettes et, tout en conservant le sous-titre d’« Alcazar Royal », qui avait la vogue, il intitula l’ancien café-concert « Théâtre des Fantaisies-Parisiennes » et entreprit d’y jouer de grandes opérettes en trois actes prises dans le répertoire des théâtres de Paris[1].
Charles Lecocq, depuis le grand succès de Fleur de Thé, n’avait pu trouver le moyen de faire représenter une pièce importante. Tout au plus avait-il pu donner aux Bouffes quelques petits actes tels que le Testament de Monsieur de Crac ou le Rajah de Mysore. Las d’attendre une occasion qui ne venait pas, il résolut de s’adresser à Humbert. En 1872, lorsque le rideau se leva sur les Cent Vierges, sur un livret de Clairville, Henri Chivot, Alfred Duru et Lecocq, le succès fut chaleureux et l’opérette nouvelle connut cent représentations de suite[2],[3].
Un an à peine après les Cent Vierges, Humbert, qui voulait une nouvelle opérette inédite et donna l'idée d'une intrigue sous le Directoire, mêlant personnages historiques et fictifs[4]. Le , se donnait la première représentation de la Fille de Madame Angot, sur un livret de Louis-François Clairville, Victor Koning et Paul Siraudin, avec Marie Desclauzas dans le rôle de Mlle Lange[5], qui fut, dès le début, un triomphe[6],[7]
Notes et références
- Albert Vanloo (préf. Charles Lecocq), « II Les Cent Vierges. La Fille de Madame Angot », dans Sur le plateau : souvenirs d'un librettiste, Paris, Paul Ollendorff, , 288 p. (OCLC 977748615, chap. II (Wikisource)), p. 11-18.
- « Les Cent vierges : opéra-bouffe en 3 actes », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le ).
- « Une fois par vierge ! », disait Humbert. Voir Vanloo, op. cit.
- Une anecdote raconte qu'il serait allé voir Lecocq en lui disant « Je vous apporte la fortune ». Maurice Tassart, pochette de disque.
- Celle-ci devait reprendre son rôle dans la représentation parisienne.
- Kurt Gänzl, L’Encyclopédie du théâtre musical, vol. 1, New York, Schirmer Books, , 2e éd. (ISBN 978-0-02-865572-7), p. 644-7.
- Cet opéra-comique devait faire la fortune des auteurs et celle de nombre de directeurs de tous les pays du monde puisqu'il resta 411 représentations consécutives à l'affiche des Folies-Dramatiques à Paris, et fut tout de suite exploité dans plus de 103 villes de France puis du monde entier.
- Portail du théâtre
- Portail de Bruxelles