Paul Siraudin

Pierre-Paul-Désiré Siraudin est un auteur dramatique et librettiste français, né à Paris (1er arr.) le [1] et mort à Enghien-les-Bains le .

Il a également utilisé les pseudonymes de Paul de Siraudin de Sancy, Paul Siraudin de Sancy et M. Malperché.

Biographie

Portrait de Paul Siraudin
publié dans Le Trombinoscope
par Touchatout en 1874.

Carrière théâtrale

On lui doit de nombreuses pièces de théâtre, principalement des comédies et des vaudevilles écrites en collaboration avec notamment Alfred Delacour, Lambert-Thiboust. Il est aussi l'auteur de livrets d'opérettes ou d'opéras-comiques à succès, parmi lesquelles La Fille de Mme Angot (1872) en collaboration avec Clairville et Victor Koning sur une musique de Charles Lecocq[2]. Siraudin est également célèbre pour sa calvitie qui fait la joie des échotiers[3],[4].

La confiserie Siraudin

En 1860, Siraudin ouvre au 17, rue de la Paix une confiserie à l'enseigne du Vaudevilliste infidèle qui connaît un grand succès[5],[6],[7]. Elle est rapidement reprise par un confiseur alsacien du nom de Louis Reinhard[8],[9],[10].

Confiserie de Paul Siraudin (1860).

On y commercialise plusieurs confiseries créées en référence à des pièces de théâtre, notamment de Victorien Sardou. Ainsi, en 1861, des bonbons appelés « Intimes » reprennent le titre de la comédie Nos intimes[11]. En décembre 1862[12],[13], les « ganaches de marrons parfumés »[14],[15] ou simplement « ganaches » – des marrons parfumés au marasquin, à l'orange, au rhum et au kirsch – évoquent la comédie Les Ganaches[16] et rencontrent, tout comme elle, un franc succès. En 1863, les « Diables noirs » font écho à la pièce du même nom[17]. L'année suivante, un journaliste écrit : « [Siraudin] a innové les bonbons sous des appellations que la critique a consacrées. Nous avons mangé, grâce à lui, les Ganaches, les Diables noirs, les Intimes. Tout Victorien Sardou a passé par les mains du confiseur. »[18]

Œuvre

Notes et références

  1. Fiche (no 15) de l'état civil reconstitué sur le site des Archives numérisées de la Ville de Paris. Le patronyme y est orthographié Sirodin.
  2. « BnF Catalogue général », sur bnf.fr (consulté le ).
  3. « Le Trombinoscope », Le Tintamare, (gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5680909g/f4).
  4. « Le crâne de Siraudin », La Lanterne, (lire en ligne).
  5. « Siraudin, confiseur », Le Monde illustré, (lire en ligne).
  6. Journal des Goncourt, 1876 [lire en ligne].
  7. Annie Perrier-Robert, Dictionnaire de la gourmandise, Robert Laffont, (lire en ligne), p. 399.
  8. « Siraudin [encart publicitaire] », sur Gallica, L'Opinion nationale : journal politique quotidien / rédacteur en chef Adolphe Guéroult, (consulté le ), non paginé (vue 4)
  9. A. Brémond, « Causeries », sur Gallica, Le Charivari, (consulté le ), p. 2
  10. Timothée Trimm, « Une visite chez Siraudin », sur Gallica, Le Petit Journal, (consulté le ), p. 1-2
  11. Charles Coligny, « Le monde et les théâtres », sur Gallica, La Presse thermale et climatique, (consulté le ), p. 26
  12. « Siraudin », encart publicitaire, sur Gallica, Journal des débats politiques et littéraires, (consulté le ), p. 4
  13. « Les nouveautés de Siraudin », sur Gallica, Le Monde illustré, (consulté le ), p. 406
  14. « Siraudin », encart publicitaire, sur Gallica, Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin, (consulté le )
  15. « L'ouverture des magasins de Siraudin, confiseur », sur Gallica, Le Petit Homme gris, (consulté le ), p. 3
  16. Charles Coligny, « Le monde et les théâtres », sur Gallica, La Presse thermale et climatique, (consulté le ), p. 26
  17. Commerson, « Le diable blond », sur Gallica, Le Tintamarre, (consulté le ), p. 7
  18. Timothée Trimm, « Siraudin nouvelliste et confiseur », sur Gallica, Le Petit Journal, (consulté le ), p. 1
  19. Informations bibliographiques sur Google Books.

Liens externes

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