Félix-Henri Giacomotti

Félix-Henri Giacomotti, né le à Quingey et mort le à Besançon, est un peintre et conservateur de musée français d'origine italienne.

Biographie

Félix-Henri Giacomotti est le fils de Brice Giacomotti et de Jeanne Louise Bonavalot. D'origine italienne, Félix-Henri Giacomotti est naturalisé français en 1849. Il est élève à l’école de dessin de Besançon. En 1854, il obtient le prix de Rome de peinture pour Abraham lavant les pieds aux anges, et part à Rome pour la villa Médicis. À son retour, il expose au Salon de 1859 à 1909. Il obtient de nombreuses commandes, dont un plafond pour le musée du Luxembourg à Paris, La Gloire de Rubens, aujourd'hui à l'hôtel des Échevins de Bourges.

Il est nommé directeur de l’école municipale des beaux-arts et conservateur du musée de Besançon jusqu'à sa mort.

Félix-Henri Giacomotti pratique la peinture d'histoire et la peinture religieuse. Il peint aussi des portraits et des nus féminins influencés par William Bouguereau et Alexandre Cabanel.

Il est nommé chevalier de la Légion d’Honneur le .

Son œuvre

Lors de son séjour romain de la villa Médicis, il peint un portrait de l'architecte Paul-Émile Bonnet[1].

Giacomotti est l'auteur du Repos de la Sainte Famille du transept nord de l'église Notre-Dame-des-Champs à Paris, sur lequel Joseph lange l'enfant Jésus.

Les tableaux de l’église Saint-Martin de Quingey peints par Giacomotti ont été inaugurés le  par Rigny, chanoine et curé de Saint-Pierre de Besançon[2].

Une exposition monographique s'est tenue à Étampes en 2005[3].

La Patineuse

La jeune femme, patinant sur l'étang gelé de Malpas (Doubs), est Marie-Louise Regad, fille d'un maître des forges de Quingey. Le tableau a été présenté au salon des Champs-Élysées en 1883 ; il est actuellement[4] détenu par le musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon.

Le lieutenant Philippe Pétain, en poste à Châtillon-le-Duc entre 1884 et 1888, avait rencontré le modèle lors d'un bal à Besançon et aurait demandé sa main. Son père, Léon Regad, aurait mis comme condition que le futur maréchal quitte l'armée pour venir travailler aux forges.

Malgré une reprise récente (novembre 2020) de cette anecdote par un quotidien[5], Il s'agirait peut-être d'une légende car la rencontre est située en 1888[6] alors que la jeune femme était mariée depuis deux ans avec Gaston Outhenin-Chalandre[7].


Notes et références

  1. Conservé à l'Académie de France à Rome.
  2. Le maire de Quingey, Charles Nicolas, l’abbé Monnier et le père Valot ont prêté leurs physionomies pour ces œuvres.
  3. latribunedelart.com.
  4. 2021
  5. « Besançon. Savez-vous quel officier célèbre a presque été fiancé à une Bisontine ? », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
  6. Cette rencontre, à l'été 1888, est mentionnée, pour la première fois dans un livre, par Louis Girard ( Mazinghem ou la vie secrète de Philippe Pétain paru en 1971). Il est possible que l'auteur se soit trompé sur la date (ce pourrait être en 1884 ou 1885) et que d'autres historiens lui aient emboîté le pas.
  7. Cousin germain de la mère de marie-Louise (il porte le même nom qu'elle). Celle-ci, sa vie durant, a toujours démenti cette éventuelle démarche de la part de Pétain, même si, en 1920 soit 13 ans après son veuvage, celui-ci était revenu vers elle espérant ses faveurs. Pétain était connu comme accumulant les conquêtes.

Annexes

Bibliographie

  • Alexandre Estignard, "Giacomotti, sa vie, ses œuvres", Besançon, Delagrange, 1911.
  • Gérarld Schurr et Pierre Cabanne, "Dictionnaire des Petits Maîtres de la peinture", Les Éditions de l'Amateur, 2008 (ISBN 978-2-85917-469-9) (notice BnF no FRBNF41312782).
  • Daniel Cathelin, "Reflets comtois, Les Vallées", no 62, septembre 2007.
  • Jérôme Pontarollo, "Regard sur une personnalité franc-comtoise oubliée : le grand prix de Rome Félix-Henri Giacomotti (1828-1909)", in "Mémoires de la société d'émulation du Doubs", 2004, pp. 35-52.

Liens externes

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