Eugène-Dominique de Dietrich

Eugène-Dominique de Dietrich ( à Niederbronn dans l'actuel Bas-Rhin- dans la même ville) est un industriel alsacien.

Pour les articles homonymes, voir Dietrich et Famille de Dietrich.

Voiture de Diétrich de tourisme pilotée par le baron Eugène de Dietrich, lors du Paris-Amsterdam-Paris 1898.

Biographie

Durant ses études, qu’il effectue en Allemagne, de Dietrich rejoint la fraternité étudiante Corps Bavaria Karlsruhe (de) en .

Il fut député protestataire au Reichstag, élu en 1884 et réélu en 1887 dans la circonscription impériale de Wahlkreis WK (de Wissembourg-Haguenau, avec le parti protestant alsacien).

Il construisit le gymnase de Strasbourg, l'Institut de technologie de Karlsruhe, et l'école des eaux et forêts de Tharandt.

Il fonda sa société automobile De Dietrich en 1897 (une filiale portant le même nom (de) cette année-là à Lunéville, grâce à l'achat d'un brevet d'Amédée Bollée fils l'année précédente), devenue Lorraine-Dietrich en 1905 à son retrait de l'affaire. En 1901, il avait passé un accord avec Ettore Bugatti pour moderniser sa production, certains de ses modèles devenant des De Dietrich-Bugatti . La même année 1901, il avait participé à la fondation de la Verband der Automobilindustrie, et en il avait fait partie avec son neveu Adrien de Turckheim de la commission d'exécution des concours dans le cadre Automobilisme lors des « Sports de l'Exposition universelle de 1900 » — non reconnus officiellement par le comité olympique —, durant l'année des Jeux olympiques d'été de 1900 — incluant durant 4 jours en juillet la course de vitesse Paris-Toulouse-Paris[1]. Le baron Adrien de Turckheim — dont le frère également associé à l'affaire des automobiles de Dietrich se nommait Eugène de Turckheim — courait fréquemment sur les modèles de Dietrich (victoire notamment à la course de Strasbourg en 1900, et cinquième de Nice-Castellane-Nice en 1899), ainsi que parfois Claude Lorraine-Barrow[2] et le comte Bozon de Périgord, l'allemand Willy Tischbein remportant encore Mannheim–Pforzheim–Mannheim en 1901 pour la marque, et l'anglais Charles Jarrott terminant troisième du meurtrier Paris-Madrid 1903 stoppé à Bordeaux.

Pendant la Grande Guerre, il servit dans l'Armée française comme traducteur-interprète à l'état-major de Saint-Pol-sur-Ternoise. Le , il fit la connaissance de Louis Winterberger qui venait de déserter l'Armée allemande et dont le nom lui rappelait celui d'un ami, Joseph Winterberger, qui n'était autre que son frère (originaires tous les deux de Bœrsch village voisin du lieu de villégiature du baron...). Grâce au témoignage du baron, Louis Winterberger fut dirigé le lendemain vers Saint-Rambert avant de s'engager dans l'Armée française le en partance pour Ben Gardane dans le Sud tunisien, il reviendra à Bœrsch en .

Palmarès automobile

Avec ses propres véhicules, sur une saison[3]:

Notes et références

  1. Rapport officiel des JO 1900 part.2, p. 307.
  2. (lui et son mécanicien se tuent lors de la course automobile Paris-Madrid de 1903 en percutant un chien)
  3. Grand Prix winners 1895-1949 (by Hans Etzrodt, Part 1 1895-1916).

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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