Espinas

Espinas est une commune française située dans le département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Espinasse.

Espinas

Château de Cas à Espinas.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn-et-Garonne
Arrondissement Montauban
Intercommunalité Communauté de communes du Quercy Rouergue et des Gorges de l'Aveyron
Maire
Mandat
Daniel Feral
2020-2026
Code postal 82160
Code commune 82056
Démographie
Gentilé Espinasais, Espinasois, Espinassols
Population
municipale
173 hab. (2018 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 11′ 49″ nord, 1° 49′ 46″ est
Altitude 195 m
Min. 151 m
Max. 392 m
Superficie 16,15 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Quercy-Rouergue
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Espinas
Géolocalisation sur la carte : France
Espinas

    Ses habitants sont appelés officiellement les Espinasais ou Espinasois mais on utilise très souvent Espinassols (occitan).

    Géographie

    Localisation

    Espinas est située à la limite du Quercy et du Rouergue, entre les communes de Caylus et Saint-Antonin-Noble-Val, dans l'angle est du département de Tarn-et-Garonne.

    Communes limitrophes

    Espinas est limitrophe de cinq autres communes.

    Carte de la commune de Espinas et de ses proches communes.
    Communes limitrophes d’Espinas[1]
    Caylus Ginals
    Verfeil
    Saint-Antonin-Noble-Val Féneyrols

    Hydrographie

    La Bonnette, affluent de l'Aveyron, passe sur la commune.

    Géologie et relief

    La superficie de la commune de est de 1 615 hectares ; son altitude varie de 151 à 392 mètres[2].

    La commune se compose de deux noyaux reliés par une bande de terrain, large de 800 mètres en son point le plus étroit. Le terrain dominant est le causse (de Mordagne et de Saint-Amans, plus le plateau d'Espinas), tranché par la vallée de la Bonnette.

    Voies de communication et transports

    Accès avec les routes départementales D 19 et D 75.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 12,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 10,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 930 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ginals », sur la commune de Ginals, mise en service en 2000[8]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 914 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, mise en service en 1885 et à 43 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[12] à 14 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Espinas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (74,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (39,7 %), zones agricoles hétérogènes (36,6 %), forêts (23,7 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    L'occitan espinas ou Lespinasse désigne les lieux où poussent des fourrés épineux.

    Histoire

    Espinas fut inclus dans le département de Tarn-et-Garonne lors de sa création en 1808. L'année suivante, la commune fut augmentée de la paroisse de Saint-Amans qui lui donna sa forme spéciale.

    Les Templiers et les Hospitaliers

    Espinas fut fondée au XIVe siècle par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem lorsque ces derniers héritèrent de la ferme templière de Saint-Cirice. Le site du château d'Espinas étant plus attirant car surveillant la vallée de la Bonnette, ils décidèrent de transférer le village sur le plateau voisin. Saint-Cirice est aujourd'hui un lieu-dit près du hameau de La Grésie, on n'y voit plus que de rares pierres dans les bois.

    Initialement membre de la commanderie de La Capelle-Livron, Espinas devient une commanderie distincte dont l'affectation était réservée aux frères conventuels et aux servants d'armes (pas aux chevaliers)[20],[21].

    En 1562, durant les guerres de Religion, les troupes catholiques de Caylus détruisirent le château en allant attaquer Saint-Antonin-Noble-Val.

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[22],[23].

    Rattachements administratifs et électoraux

    Commune faisant partie de l'arrondissement de Montauban de la communauté de communes du Quercy Rouergue et des Gorges de l'Aveyron et du canton de Quercy-Rouergue (avant le redécoupage départemental de 2014, Espinas faisait partie de l'ex-canton de Caylus).

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1981 2003 Yvan Remezy    
    2003 2014 Alban Lombard    
    2014 En cours Daniel Feral    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

    En 2018, la commune comptait 173 habitants[Note 4], en augmentation de 2,37 % par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne : +3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    305304614756821759794760815
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    816807784787788741685648591
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    555516508436386366338265272
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    257214189175150163177175176
    2018 - - - - - - - -
    173--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[28] 1975[28] 1982[28] 1990[28] 1999[28] 2006[29] 2009[30] 2013[31]
    Rang de la commune dans le département 142 139 155 162 151 152 152 157
    Nombre de communes du département 195 195 195 195 195 195 195 195

    Entre 1850 et 1940, Espinas compta jusqu'à cinq-cents habitants avec des commerces variés. L'exode rural réduisit ensuite la population de la commune à cent-cinquante personnes. Une certaine reprise démographique maintient ce chiffre, avec l'aide du tourisme, les résidences secondaires, l'afflux de néo-ruraux et de ressortissants de l'Union européenne, et une natalité positive.

    Économie

    L'économie de la commune est essentiellement basée sur l'agriculture.

    Enseignement

    Espinas fait partie de l'académie de Toulouse.

    Activités sportives

    Chasse, randonnée pédestre,

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    • Église Saint-Martin de Cas dédiée à saint Martin. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2009[32]. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy[32]. L'église est à angles arrondis, et a été probablement construite au XIe siècle[32].
    • Église de la Nativité-de-Notre-Dame de Mordagne.
    • Église Saint-Amans de Saint-Amans.
    • Église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte d'Espinas.

    Patrimoine civil

    • Vestiges du château, détruit en 1562 par les gens de Caylus durant les guerres de Religion.
    • Château de Cas, ancien site templier avec sa chapelle, son cimetière et les traces de sa tour, incluse dans le bâti actuel (mais on y a aussi trouvé des traces d'occupation préhistorique et wisigothique ; le jardin lui, est du XVIIIe siècle).
    • Pigeonnier de Cas inscrit au titre des monuments historiques en 1980[33].
    • Grotte de la Nougairède et grotte de la Gourgue, abris sous roche préhistoriques, concrétions calcaires ; la source de la Gourgue crée une rivière intermittente ornée de « coussins » calcifiés. Selon la légende, cette source fut percée par la chute d'un couvent de nonnes maudites du haut de la colline qui la surplombe !
    • Le hameau de Saint-Amans le vieux compte une église romane, des gariottes (abris de bergers), et un rocher tremblant - une colonne de pierre branlante, haute de quatre mètres.
    • La région est connue pour ses gisements de fossiles du Jurassique (ammonites, gryphées, bélemnites, crinoïdes, terriers de crabes, quelques fragments d'ichtyosaures).

    Personnalités liées à la commune

    La famille des comtes de Cas se réclame d'une origine carolingienne.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Ginals - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Espinas et Ginals », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Ginals - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Espinas et Montauban », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Montauban - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Montauban - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. « Ordre de Malte : commanderie d'Espinas (Tarn-et-Garonne) », sur Inventaires en ligne des archives départementales de la Haute-Garonne.
    21. Antoine du Bourg, Ordre de Malte : Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France..., Toulouse, L. Sistac et J. Boubée, , p. 555-56, lire en ligne sur Gallica.
    22. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
    23. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014 (consulté le ).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
    29. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    30. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    31. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    32. « Eglise Saint-Martin de Cas », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    33. « Pigeonnier de Cas », notice no PA00095747, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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