Ernest Petit (général)

Ernest Petit, né le à Paimbœuf (Loire-Inférieure) et mort le à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), est un général et homme politique français.

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Biographie

Fils d'un receveur des Postes, Ernest Petit est formé à Saint-Cyr (promotion 1909[1]). Il est sous-lieutenant en 1911, puis lieutenant en 1913[2].

Pendant la Première Guerre mondiale, promu capitaine en 1916, il est fait prisonnier et détenu au fort d'Ingolstadt, où son compagnon de captivité est Charles de Gaulle, camarade de promotion à Saint-Cyr. Il s’en évada en janvier 1918, et rejoignit les lignes françaises. Après avoir exercé un commandement au Maroc de 1918 à 1920, puis en Allemagne de 1920 à 1924, il fut successivement instructeur à Saint-Cyr de 1924 à 1926, stagiaire à l’École supérieure de Guerre de 1926 à 1928, affecté à l’état-major du Levant de 1928 à 1934, puis à celui de la Région de Paris de 1934 à 1936, professeur de tactique à l’École de Liaison et Transmissions jusqu’en 1938, puis chef de la Mission militaire française au Paraguay de 1938 à 1940.

En 1940, il rallie la France libre et devient, en janvier 1941, chef d'état-major du général de Gaulle à Londres. Il est promu général de brigade en novembre 1941. En 1942, il est désigné par le Comité national français pour diriger la mission militaire de la France libre en URSS. Il est à l'origine de la création de l'escadrille Normandie-Niemen[3].

Après la Libération, devenu général de division, il commande la troisième région militaire à Rouen (de 1945 à 1946), puis, promu général de corps d'armée en août 1946, la région militaire de Paris (de 1946 à 1947).

Au début de 1947, il dirige le cabinet militaire de François Billoux, ministre PCF de la défense nationale. En décembre 1951, il fut mis à la retraite d’office par le ministre de la Guerre, Georges Bidault, pour avoir participé en tenue au défilé populaire du 14 juillet, officiellement à titre de sanction disciplinaire, mais en réalité en raison de son engagement politique.

Il est élu sénateur de la Seine en 1948, puis réélu le 18 mai 1952. Apparenté PCF au Conseil de la République, il siège dans les commissions de la défense nationale et des affaires étrangères. De 1953, à 1959, il est également membre de la commission des affaires économiques. En janvier 1958, il fait une intervention remarquée sur la guerre d'Algérie dénonçant avec force « une guerre où l'on n'interdit pas de manière draconienne les atrocités et les tortures ». Il se prononce pour une paix par la négociation débouchant sur l’indépendance. En juin 1958, il vote contre le projet de réforme constitutionnelle.

Il est réélu en juin 1958 lors du dernier renouvellement du Conseil de la République[3]. Il est également réélu pour les élections sénatoriales d’avril 1959, figurant en troisième position derrière Jacques Duclos et Georges Marrane. Il continue à s'exprimer en faveur d'une politique fondée sur la paix et le désarmement nucléaire[3].

Attaché à la notion d'« amitié entre les peuples », il préside, à partir de 1954, les Associations France-URSS et France-Hongrie[4], est vice-président de l’Association France-Vietnam dès juillet 1946 et membre du comité d’honneur des Amitiés franco-chinoises dans les années cinquante[2].

Militant de la cause de la paix, il fait partie du Conseil national du Mouvement de la paix de 1955 à 1970.

Décorations

Il est plusieurs fois décoré en France et dans d'autres pays[3],[2] :

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Eric Nadaud, "PETIT Ernest (général)", Dictionnaire biographique Mouvement ouvrier Mouvement social, Période 1940-1968, tome 10, Les Éditions de l'Atelier, 2014; et site maitron-en-ligne.

Liens externes

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