Ernaginum

Ernaginum est le nom d'une cité antique située sur le territoire de l'actuelle commune de Tarascon, à proximité du village de Saint-Étienne-du-Grès (Bouches-du-Rhône). Ptolémée la cite au IIe siècle sous le nom grec de Ερναγινον[1] (Ernaginon). Mais certains la rapprochent de la cité de Bergine évoquée par Avienus qui cite des voyageurs des Ve et IVe siècles av. J.-C. et la localise sur le territoire des Salyens[2].

Ernaginum

Ernaginum sur la table de Peutinger
Localisation
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Bouches-du-Rhône
Commune Tarascon
Coordonnées 43° 46′ 06″ nord, 4° 41′ 45″ est
Altitude 48 m
Géolocalisation sur la carte : France
Ernaginum
Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Ernaginum
Histoire
Époque ProtohistoireAntiquité

Ernaginum constitue un relais routier majeur tout au long de l'Antiquité car il se situe à l'intersection de trois voies anciennes : la Voie Domitienne, la Voie Aurélienne et la Via Agrippa[3].

Histoire

Ernaginum est à l'origine un oppidum protohistorique, constitué par la suite en station routière, ainsi qu'en témoigne Ptolémée[1]. Il s'agit du chef-lieu de la tribu des Nearchi, tribu salyenne évoquée par Festus Avienus[4]. L'oppidum se situe à flanc de côté sur la partie ouest des Alpilles, mais aussi dans la plaine, sur le trajet de plusieurs voies romaines d'importance[5]. La présence du site de Saint-Gabriel (Ernaginum) s'explique par sa position privilégiée, à l'extrémité de la chaîne des Alpilles et dominant la vallée du Rhône. Le piémont est alors parcouru de voies protohistoriques, aménagées ultérieurement par l'armée romaine[6].

Alors que la Protohistoire est fortement marquée par le pastoralisme et l'agriculture dans les Alpilles, on extrait de la pierre calcaire dans des carrières aux alentours d'Ernaginum[7].

Annexes

Notes et références

  1. Ptolémée, Géographie, II, 10, 8.
  2. « Avienus. Les régions maritimes », numérisé et mis en page par Thierry Vebr, remacle.org.
  3. Fl. Verdin, « Ernaginum/Saint-Gabriel (Tarascon) », in Les Alpilles. Encyclopédie d'une montagne provençale, divers auteurs, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, p. 155.
  4. Avienus, Ora Maritima, vers 700.
  5. Fabienne Gateau (dir.) et Michiel Gazenbeek (dir.), Les Alpilles et la Montagnette, coll. « Carte archéologique de la Gaule » (no 13/2), éd. Académie des inscriptions et belles-lettres, Ministère de la Culture et de la Communication, Ministère de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie, diff. Fondation Maison des sciences de l'homme, Paris, 1999, p. 412.
  6. Y. Marcadal, « À la périphérie de la chaîne », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, op. cit., p. 145.
  7. P. Arcelin, « Le peuplement des Alpilles durant l'âge du Fer », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, divers auteurs, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, p. 143.

Articles connexes


  • Portail de l’histoire
  • Portail des Bouches-du-Rhône
  • Portail Alpilles
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.