Emmanuel-Louis de Cugnac

Emmanuel-Louis de Cugnac, né en 1729 au château de Sermet près de Cahors (actuel département du Lot), mort le au château de Fondelin près de Valence-sur-Baïse (Gers), est le dernier évêque du diocèse de Lectoure.

Emmanuel-Louis de Cugnac

Mgr de Cugnac, par Meissonnier, 1878
Biographie
Naissance
Cahors
Décès
Valence-sur-Baïse
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale
Dernier titre ou fonction Évêque de Lectoure
Évêque de Lectoure

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Biographie

Il est le fils de Jean-Louis de Cugnac et de Marie de Fore de Rouffilhac. Il a deux frères aînés et quatre sœurs. Il choisit l'état ecclésiastique. chanoine de Notre-Dame de Paris, vicaire général du diocèse de Bayeux il est pourvu en commende en 1759 de l'abbaye de Longues dans ce diocèse. Il est désigné évêque de Lectoure le et consacré par Christophe de Beaumont du Repaire l'archevêque de Paris. Mondain, amateur d'art, il ne se signale pas par un engagement sacerdotal très marqué.

Il offre à l'église de la Daurade de Toulouse une chapelle d'ordination, chef-d'œuvre de l'orfèvre parisien Jean-Charles Roquillet-Desnoyers. Le trésor de la Daurade conserve, dans son coffret d'origine, le calice et la patène, le bassin, les deux burettes, le chrémeau et le bougeoir décorés d'épis, de feuilles d'eau, de godrons et de canaux. Chaque pièce porte le blason aux armes de Louis-Emmanuel de Cugnac : gironné d'argent et de gueules, ainsi que le poinçon du maître orfèvre (M.O) : J.C.R.D[1].

Son action dans son diocèse de Lectoure n'est pas marquée par des faits saillants, si ce n'est la décision de faire abattre la haute flèche du clocher de la cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais, trop souvent frappée par la foudre, ainsi que l'étage octogonal qui la supportait.

C'est à la Révolution qu'il révèle une personnalité bien marquée, en refusant de prêter le serment à la constitution civile du clergé. Il cohabite un temps, dans son évêché, avec le Conseil de District, et il ne quitte les lieux qu’après avoir fermement refusé de payer un loyer[2]. Il est le seul évêque français à ne pas émigrer, il se retire dans son château de Fondelin et ne sera que peu inquiété même pendant la Terreur. Il profite même de la réaction thermidorienne pour revenir à Lectoure et faire rétracter de leur serment quelques prêtres assermentés. Le diocèse supprimé à la Révolution n'est pas rétabli.

Notes et références

  • Maurice Bordes et Georges Courtès (sous la direction de), Histoire de Lectoure, Lectoure, 1972
  1. Base Palissy
  2. Mary Larrieu-Duler, Deux siècles d’histoire de Lectoure, p. 98

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Amable Plieux, Emmanuel-Louis de Cugnac, dernier évêque de Lectoure, 1772-1800, imp. Foix, 1879
  • Amable Plieux, Louis-Emmanuel de Cugnac, dernier évêque de Lectoure, 1772-1800, Revue de Gascogne : bulletin mensuel du Comité d'histoire et d'archéologie de la province ecclésiastique d'Auch, 1879, tome 20, p. 214-228 , p. 311-334 (suite et fin)
  • Maurice Bordes, Les principaux évêques de Lectoure, Bulletin de la société archéologique du Gers, Auch, 4e trimestre 1991,
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