École supérieure d'informatique électronique automatique

L'École supérieure d'informatique électronique automatique (ESIEA)[3], est l'une des 204 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au à délivrer un diplôme d'ingénieur[4].

Implantée à Paris 5e (siège), Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) et Laval (Mayenne), elle forme des ingénieurs généralistes dans le domaine des sciences et technologies du numérique.

L'ESIEA fait partie des 56 établissements d'enseignement supérieur privés français reconnus à ce jour d'intérêt général par l'État (label EESPIG)[5]. Elle est membre de la Conférence des Grandes Écoles et de l'Union des Grandes Écoles Indépendantes.

Histoire

Maurice Lafargue [6] crée en 1958[7] ce qui est alors l'École supérieure d'applications électroniques et automatismes (ESEA). L’école change de nom pour ESIEA en 1968.

En 1973, l'école s'installe rue Vésale dans le 5e arrondissement de Paris. En 1975, Maurice Lafargue fait don de l'école à l'Association des anciens élèves et amis de l'ESIEA (AAEA-ESIEA). En 1985, la Commission des titres d'ingénieur habilite l'école à délivrer le diplôme d'ingénieur. Un nouveau campus s'ouvre à Ivry-sur-Seine, dans l'ancienne usine Pierrot Gourmand.

L'école ouvre en 1993 un nouveau campus à Laval. Ce campus propose le même enseignement et délivre le même diplôme d'ingénieur que celui de Paris. En 2002, l’ESIEA devient partie intégrante du Groupe ESIEA, mis en place à la suite de la création d’une seconde entité, l’école supérieure d'ingénierie informatique IN'TECH. En 2004, l'ESIEA ouvre un mastère spécialisé en sécurité de l'information et des systèmes (MS-SIS). La recherche du Groupe ESIEA se diversifie en 2007 avec la création du laboratoire Cryptologie et virologie opérationnelles, aujourd'hui dénommé CNS (pour Confiance numérique et sécurité), sur le campus de Laval.

En 2009, l'ESIEA s'associe avec Euridis Business School pour ouvrir un centre de formation d'apprentis, le CFA-ITE, spécialisé dans les métiers du numérique. Le campus de Paris-Ivry ouvre un nouveau pôle de recherche Art et Recherche Numérique (ARNUM) en 2010. En 2015, le campus de Laval obtient l'autorisation par la CTI d'ouvrir une formation d'ingénieur par l'apprentissage en collaboration avec le CFA Inter-Universités des Pays de la Loire[8]. Elle ouvre également à Paris le laboratoire LDR[9] (Learning Data Robotics) dirigé par Lionel Prevost.

Campus d'Ivry.

En 2016, l'école est reconnue comme Établissement d'Enseignement Supérieur Privé d'Intérêt Général[10] (EESPIG). 2017 voit la mise en place d’une section internationale dès la première année.

Enseignement

Formation d'ingénieurs

L'école délivre un unique diplôme du type ingénieur généraliste pour les étudiants en formation initiale et en apprentissage, qu'ils soient à Paris ou Laval.

Cette formation est accessible de diverses manières, à l'obtention du Baccalauréat via un cycle préparatoire intégré, à la sortie d'une classe préparatoire classique (ATS, CPGE, PT, MP, PC et PSI) ou après un BTS ou un DUT. Des admissions parallèles sont également proposées, par exemple pour les PACES[11].

Cycle ingénieur

L’enseignement en troisième année est consacré aux mathématiques associées à l’informatique, en particulier dans les domaines suivants : bases de données, systèmes d’exploitation, compilation et réseaux, programmation orientée objet. L’accent est mis sur les projets : développement personnel ; formation humaine, scientifique et technique.

L'école permet aussi à partir de cette année, d'effectuer la formation en alternance où l'étudiant passe 60% de son temps en entreprise.

En fin d'année, l'élève opte pour une filière principale : systèmes d'information ou systèmes embarqués. En cinquième année, il choisit une majeure parmi les suivantes[12] : Data Science for Solution Engineering ; Data Science for Solution Management ; Cloud computing et infrastructure ; Systèmes embarqués ; Architecture et ingénierie du logiciel ; Cybersécurité (Fundamentals of Security enseigné en anglais) ; Réalité virtuelle et augmentée.

Selon la CTI, « La forte part des projets est une caractéristique de la formation de l’ESIEA »[2].

L'ESIEA a développé des partenariats permettant aux étudiants d’obtenir d'autres diplômes : mastères spécialisés (avec Skema Business School, Centrale Supelec ou Grenoble École de management), master recherche en partenariat avec l’université d’Angers, Dauphine et ParisTech[13]

Mastères spécialisés

L’école propose deux mastères spécialisés. Le premier, intitulé Sécurité de l’information et des systèmes[14] (MS-SIS), a obtenu le label SecNumedu. Le second, Network and Information Security, dispensé en anglais, permet notamment d'obtenir une certification Arkoon.

Parcours en sécurité informatique

L’ESIEA propose un parcours spécialisé en sécurité informatique, de l'année A2 à l'année d’étude A5, qui peut être prolongé par un mastère spécialisé comme le MS-SIS ou un BADGE. L'école est labellisée SecNumedu[15] par l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Le parcours sécurité[16] forme des ingénieurs des technologies du numérique option cyberdéfense/sécurité autour de quatre perspectives : vision scientifique solide ; vision opérationnelle de l’ingénieur ; vision du hacker ; vision éthique, citoyenne et légale.

Les étudiants sont associés aux activités opérationnelles du laboratoire CNS[17] (Confiance numérique et sécurité) et au processus de valorisation de la recherche au travers du dispositif Espoir, recherche et innovation[18].

Formation à l'international

L’ESIEA adhère au programme européen d’échange Erasmus-Socrates et franco-brésilien BRAFITEC.

L'école a conclu des partenariats avec plus de 60 universités étrangères, telles que l'Illinois Institute of Technology (États-Unis), Plymouth University  (Grande-Bretagne), Beijing Jiaotong University (Chine), University Of Tokyo (Japon), Queensland University of Technology, University of Sydney, Macquarie University, University of Auckland, University of Melbourne (Australie), University of Victoria (Canada) et d'autres en Suède, au pays de Galles, en Corée du Sud, au Brésil ou en Argentine.

Les étudiants doivent effectuer un séjour d'au moins trois mois à l'étranger : stage, summer school, semestre ou double diplôme (Bachelor of Sciences, Master of Sciences). Un score de 800 au Test of English for International Communication est exigé pour l'obtention du diplôme d'ingénieur ESIEA[19]. Depuis la rentrée 2017, l'école propose un cursus international[20] dès la première année (bac+1), avec 75 % des cours dispensés en langue anglaise.

Laboratoires de recherche

L'école mène des projets de recherche applicative en partenariat avec des entreprises et des universités françaises et étrangères. L'activité des laboratoires et pôles de recherche concerne : la confiance numérique et la sécurité ; l'art et la recherche numérique ; les interactions numériques santé et handicap ; le domaine du Learning, Big Data & Mobile Robotics (LDR).

  • Confiance numérique et sécurité (CNS)  : Laboratoire à finalité opérationnelle, le CNS[17] (Confiance numérique et sécurité) aborde l’ensemble des domaines liés à la cyberdéfense et à la cybersécurité (sécurité de l’information et des systèmes). Un étudiant peut rejoindre un laboratoire en deuxième année via le parcours « Espoir recherche ». Le CNS[21] traite de l’application des technologies et des méthodes de sécurité de l’information et des systèmes. Il adopte comme démarche méthodologique principale la vision de l’attaquant. Ses thèmes de recherches vont de la cryptologie à la sécurité des infrastructures critiques, en passant par la stéganographie[22]. En 2016, les étudiants de l’ESIEA ont conçu et développé CheckMyHTTPS[23], un logiciel qui vérifie que les connexions web sécurisées ne sont pas interceptées.
  • Interactions numériques santé et handicap (INSH) :Le laboratoire Interactions numériques santé et handicap[24] (INSH) traite de l’apport des technologies de la réalité virtuelle et des systèmes embarqués, et plus généralement des systèmes numériques interactifs, dans le champ de la santé et du handicap[25]. Il vise la conception de modèles et de méthodes pour la prise en charge des incapacités, ainsi que l’intégration des technologies pour le développement d’outils et d’interfaces (en rapport avec la réalité virtuelle). Le projet Cervo (Chirurgie éveillée sous réalité virtuelle dans le bloc opératoire) a permis la première opération d’un patient éveillé grâce à des lunettes de réalité virtuelle[26]. L’Arvad[27] (Apprentissage par la réalité virtuelle de l’autonomie des déplacements) est un outil de réalité virtuelle adapté aux élèves atteints de troubles cognitifs qui entravent leurs capacités de déplacement. Le projet Handicap-Hesam[28] est consacré à l’apprentissage par la réalité virtuelle de l’autonomie des déplacements. Il vise notamment à améliorer l’observance et le suivi des patients atteints de lombalgie chronique.
  • Learning, big data & Mobile Robotics (LDR) : Cette équipe de recherche développe des outils d’acquisition et des méthodes d’analyse de données hétérogènes et massives : images, séquences vidéo, séries temporelles et spatio-temporelles. Les quatre axes de recherche privilégiés la robotique exploratoire, l'analyse de données, l'apprentissage automatique et les méthodes d’ensembles de classifieurs.
  • Art et recherche numérique (ARNUM) : Créé en 2007, l’exploratoire ARNUM[29] est un espace de création transdisciplinaire (traitement de l’image, réalité virtuelle, cartographie, robotique, programmation) où s’expriment artistes et étudiants de l’ESIEA grâce aux compétences acquises lors leur formation. L’ARNUM accompagne le développement personnel et l’ouverture d’esprit des étudiants par le biais de la créativité.


Notes et références

  1. https://espace-ecole.cti-commission.fr/saisie-directeur/pdf?sd_id=1535&hash=5c722c5421b598fde78ed40ba188b0033fdac7a4
  2. Décision de la CTI relative à l'ESIEA (2018)
  3. Historique de l’ESIEA sur son site officiel
  4. Arrêté du 25 février 2021 fixant la liste des écoles accréditées à délivrer un titre d'ingénieur diplômé.
  5. « La qualification d'établissement d'enseignement supérieur privé d'intérêt général (EESPIG) », sur www.enseignementsup-recherche.gouv.fr, (consulté le )
  6. « Article sur le décès de Maurice Lafargue, fondateur de l'ESIEA », sur http://www.museeinformatique.fr/
  7. « Fiche du groupe ESIEA sur le site de la BNF », sur data.bnf.fr
  8. « Diplome d'Ingenieur ESIEA, Informatique Electronique Automatique », sur http://www.cfainteruniversites.com/,
  9. « Annonce du lancement du laboratoire Learning, Data & Robotics », sur journaldunet.com
  10. « Liste des établissements reconnus EESPIG », sur http://www.fesic.org/,
  11. « Intégrer le diplôme d'ingénieur », sur ESIEA (consulté le )
  12. « Filières et spécialisations ingénieur : Majeures et Mineures | ESIEA », ESIEA, (lire en ligne, consulté le )
  13. Site de l'école
  14. « Mastère spécialisé Sécurité de l’information et des systèmes de l’ESIEA : description », sur https://www.ssi.gouv.fr/,
  15. « Liste des formations labellisées SecNumedu », sur https://www.ssi.gouv.fr/,
  16. « Description du parcours sécurité - site d'ESIEA », sur https://www.esiea.fr/,
  17. « Description du CNS », sur esiea.fr,
  18. « Le dispositif Espoirs, recherche et innovation », sur https://www.esiea.fr,
  19. Site de l'école.
  20. « Du Bac au Bac+5, un parcours international XXL ! - Interview ESIEA », Studyrama.com, (lire en ligne, consulté le )
  21. « Vidéo : reportage de France 3 sur le CNS », sur https://www.youtube.com/,
  22. « Le laboratoire CNS sur le site de l'ESIEA »
  23. « Description de CheckMyHTTPS », sur CheckMyHTTPS
  24. « L'équipe de l'INSH », sur https://www.esiea.fr,
  25. « Projets du laboratoire de recherche : santé et handicap »,
  26. « Première mondiale au CHU d’Angers : la réalité virtuelle pour ôter une tumeur », sur http://www.frcneurodon.org,
  27. « Présentation de l'ARVAD », sur Académie de Nantes,
  28. « Projet Handicap - HESAM », sur http://www.hesam.eu,
  29. « ARNUM : quand les élèves ingénieurs innovent avec les artistes du numerique », sur Sine Nomine,

Liens externes

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