Mastère spécialisé

Le mastère spécialisé (MS) est un diplôme d'établissement délivré en France hors du système universitaire. Contrairement au diplôme national de master (DNM) habilité par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ce diplôme est seulement certifié par une association loi de 1901, la conférence des grandes écoles (CGE), qui regroupe plus de 200 écoles d'ingénieurs et de commerce[1].

Pour les articles homonymes, voir MS.

Ne doit pas être confondu avec Master (France), Maîtrise (France) ou Magistère (diplôme).

Mastère spécialisé
Pays France
Sélection
Accès sans diplôme + VAE
Licence ou maitrise + VAE
Master, diplôme d'ingénieur, diplôme d'école de commerce habilitée master
Diplôme
Durée de la formation 1 an
Diplôme délivré Mastère spécialisé
Niveau du diplôme
au RNCP
Si accrédité : Niveau 7 (Anciennement 1)
Débouchés

Créé en 1986, cette formation sanctionne l'acquisition soit d'une double compétence, soit d'une spécialisation, par des étudiants déjà diplômés ou non de 1er cycle et justifiant d'une expérience professionnelle, ou de 2e cycle.

En 2019, il existe 384 mastères spécialisés labellisés par la CGE[2].

Aspects juridiques

« Mastère spécialisé » est une marque déposée[3] par la conférence des grandes écoles.

Le mastère spécialisé s'analyse comme un label propre aux écoles, et non d'un diplôme au sens de l'article L. 613-2 du Code de l'éducation. Il relève donc de la seule responsabilité des établissements qui le délivrent et ne doit pas être confondu[4] avec le diplôme national de master (DNM) mis en place en France à la suite de la Réforme Licence-Master-Doctorat.

Seuls les établissements membres de l'association Conférence des grandes écoles (soit plus de 200 écoles d'ingénieurs et de commerce[1]), et accrédités par cette dernière, délivrent le mastère spécialisé. Depuis 2011[5], les grandes écoles qui le souhaitent ont la possibilité de faire enregistrer leurs mastères spécialisés aussi en tant que formation de niveau 1 dans le répertoire national des certifications professionnelles français (RNCP) après avis de la CNCP.

L'intitulé est parfois imité, en particulier à l'étranger, par des établissements non-accrédités « master spécialisé » (sans « e » et sans accent, jouant alors avec la confusion avec l'intitulé officiel « master »), « mastère » sans la mention « spécialisé » comme « mastère professionnel », « mastaire », « mastaire spécialisé » ou « mastaire professionnel »[6],[7].

Historique

La création du mastère spécialisé remonte à 1986[8]. À l’époque se pose le problème de certains étudiants étrangers[Combien ?] qui ne restent pas assez longtemps pour obtenir le diplôme d'ingénieur, et ne peuvent se prévaloir des ECTS (le système européen des crédits n'était pas encore adopté par tous les établissements). De plus, les entreprises[Lesquelles ?] montrent leur intérêt pour des diplômés possédant une double compétence (par exemple : Organisation et Informatique, ou Calcul de structures et Informatique), ou des compétences très spécialisées (par exemple : Ingénierie de la gestion du gaz), ou bien des compétences dans de "nouveaux métiers porteurs" (par exemple : spécialiste en "Supply Chain")[réf. souhaitée].

De 1986 à 2009, 460 mastères spécialisés ont été créés dans 121 écoles, et 81 226 étudiants (dont 20 503 étudiants étrangers) ont été diplômés[9]. En 2010, 6 500 étudiants sont inscrits en mastère spécialisé[8].

Liste thématique des mastères spécialisés

Il existe des mastères spécialisés dans plusieurs domaines : droit des affaires international, management, aéronautique, agriculture - forêts - bois, biologie - bio-industrie - santé - alimentaire, chimie et génie des procédés, communication - systèmes d'information, énergétique et fluides, environnement et aménagement, finances - commerce - marketing, génie civil, génie industriel, géologie et ressources minérales, gestion des ressources humaines, industries mécaniques, industries textiles, informatique et mathématiques appliquées, international, management et gestion, management public territorial, politiques publiques, physique et matériaux, réseaux et télécommunications, systèmes de commande, systèmes électroniques et composants, autres domaines[10].

Scolarité et coût

La formation s'adresse à des personnes (étudiants, professionnels, chercheurs, etc.) ayant déjà obtenu un diplôme d'institut d'études politiques, un diplôme d’ingénieur, un diplôme de master (M2), un diplôme d’une des écoles de commerce dont le diplôme confère le grade de master, un diplôme de troisième cycle ou un diplôme équivalent dont la liste est arrêtée par la Conférence des grandes écoles (essentiellement les diplômes d'État de docteur en médecine, pharmacie ou chirurgie-dentaire), un diplôme de maîtrise ou master M1 équivalent (pour les auditeurs justifiant d’au moins trois années d’expérience professionnelle), ou un diplôme étranger équivalent aux diplômes français exigés ci-dessus[11].

Les titulaires d'une maîtrise ou d'un M1 mais justifiant d'une expérience professionnelle de 3 ans peuvent postuler. [ source https://www.cge.asso.fr/presentation-de-la-formation-labellisee-ms/]

La scolarité est composée de 350 heures minimum de cours, et d'un stage d'une durée minimale de quatre mois donnant lieu à la rédaction et à la soutenance d'une Thèse Professionnelle. L'ensemble de la formation correspond à 75 crédits ECTS[12].

Les mastères spécialisés sont toutes des formations payantes dont les tarifs sont fixés librement par les établissements. Les frais de scolarité peuvent être pris en charge par l'employeur (ou par le futur employeur le cas échéant). Il est aussi possible de suivre un mastère spécialisé en étant demandeur d'emploi (il faut alors signer une convention avec Pôle emploi). Enfin, un salarié peut aussi demander un congé individuel de formation via le FONGECIF de sa région par exemple.

Notes et références

  1. « Membres de la CGE », sur https://www.cge.asso.fr/ (consulté le )
  2. « Liste des MS labellisés par la CGE », sur https://www.cge.asso.fr (consulté le )
  3. « Présentation du label Master spécialisé® », sur cge.asso.fr
  4. « Mastere » et « Mastère Spécialisé » : deux appellations à ne pas confondre !, consulté sur site http://journaldesgrandesecoles.com le 4 mai 2012
  5. Le Répertoire national des certifications professionnelles, présenté par George Asseraf et la procédure d’enregistrement des MS au RNCP, consulté sur site www.cge-news.com le 23 octobre 2011
  6. David Robert, « Écoles privées, une confusion savamment entretenue sur les diplômes », dans Le Journal des Arts, le 19 mai 2015, consulté sur www.lejournaldesarts.fr le 11 juin 2020
  7. Emmanuelle N'Haux, « Enseignement Supérieur : Master, mastaire et mastère...la confusion s'installe », dans Le Moniteur, le 20 août 1999, consulté sur www.lemoniteur.fr le 11 juin 2020
  8. Eric Parlebas - La parole à Éric Parlebas, président de la commission Accréditation de la Conférence des grandes écoles sur www.cge-news.com
  9. Source: "25 ans des Mastères Spécialisés ! Label de qualité pour une vocation professionnelle affirmée" sur cge-news.com, consulté le 21 décembre 2011.
  10. Les mastères par grand domaine, consulté sur site www.cge.asso.fr le 23 octobre 2011
  11. [PDF]Règlement intérieur des formations Mastères spécialisés. sur www.cge.asso.fr
  12. « Mastère spécialisé : définition et info sur le mastère spécialisé », sur digiSchool media (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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