Dyke March

Une marche gouine (ou Dyke March) est une marche de visibilité et de protestation lesbienne.Tout comme la marche des fiertés et les différentes manifestations en faveur des droits des homosexuels, son but principal est d'encourager l'activisme au sein de la communauté lesbienne. Si la première marche lesbienne a lieu en France en 1981 à l'initiative des lesbiennes de Jussieu, la première Dyke March voit le jour grâce aux Lesbian Avengers Lesbiennes vengeresses »), en avril 1993, à Washington.

Cortège de la Dyke March de Washington en 2019.

Les Dyke Marches ont traditionnellement lieu le vendredi ou le samedi précédant la marche des fiertés annuelle. Les grandes villes organisent généralement plusieurs événements (pique-niques, ateliers, festivals artistiques, fêtes, danses), pour renforcer la communauté. De plus, une attention particulière est porté aux groupes minoritaires comme les femmes âgées, les femmes racisées et les parents lesbiens. Les marches gouines sont des évènements politiques. Contrairement aux marches des fiertés ni chars, ni commanditaire, ni logotypes d'entreprise sont autorisés[1].

Histoire

Cortège de la Dyke March de Boston en 2008.

Avant que le concept que les Dykes Marches voient le jour, l'une des premières marches lesbienne documentées en Amérique du Nord a eu lieu à Vancouver au Canada, en mai 1981[2]. Environ 200 personnes qui participaient à la cinquième Conférence binationale des lesbiennes ont défilé dans les rues du centre-ville en scandant « Regardez par ici, regardez là-bas, les lesbiennes sont partout[3] ! ». Plus tard, en octobre 1981, le groupe aujourd'hui disparu Lesbians Against the Right (Lesbiennes contre la droite) organise une manifestation « Les gouines dans la rue » à Toronto axée sur la fierté et la visibilité lesbiennes. 350 femmes marchent lors de cet évènement[4],[5].

En France, en 1981 aussi, une première marche est organisée par les « lesbiennes de Jussieu »[6]. L'évènement reste très peu connu et l'accès à des informations et archives de qualité est difficile[7].

Lassées d'œuvrer aux causes LGBT+ et féministes, alors que leurs propres luttes ne sont pas médiatisées, les Lesbian Avengers pense une marche exclusivement lesbienne[8]. La première Dyke March se tient en avril 1993, durant la marche des fiertés de Washington[9]. Plus de 20 000 femmes participent à la manifestation[10],[11]. Une des membres des Lesbian Avengers, Christina McKnight, explique en 1997 : « C'est une action de désobéissance civile. Nous pensons que c’est notre droit de marcher. La marche de la fierté est formidable, mais les lesbiennes ont des droits spécifiques pour lesquels nous devons marcher… Nous avons besoin de notre propre espace[12] ».

Depuis cette date, la plupart des marches lesbiennes ont lieu durant le mois des fiertés pendant les célébrations, qui se déroulent généralement autour de l'anniversaire des émeutes de Stonewall, à Manhattan, le 28 juin 1969[13].

Dykes Marches dans le monde

Depuis 1993, des Dykes Marches existent un peu partout en Amérique du Nord : dans les arrondissements de Manhattan, de Brooklyn et du Queens à New York; à Washington (DC) ; à Atlanta, à Boston, à Buffalo et à Chicago ; à Long Beach, Oakland, San Diego, San Francisco et West Hollywood en Californie; à Minneapolis ; Philadelphie et Pittsburgh en Pennsylvanie; et à Portland (Oregon) et Seattle, mais aussi à Calgary, Halifax, Montréal, Ottawa, Toronto, Vancouver et Winnipeg au Canada. En Europe, plusieurs marches gouines ont eu lieu à Berlin, à Londres et dans quelques villes françaises, dont Paris.

Allemagne

Les Gouines à moto réunies lors de la Dyke March d'Hambourg en 2017.

Chaque année, la ville de Hambourg organise une marche gouine et depuis 2014, c'est aussi le cas de Cologne[14]. Heidelberg rejoint les villes organisatrices de dykes marches en 2017, et depuis 2018, il y a aussi Oldenburg.[réf. nécessaire]

La Dyke March de Berlin est célébrée depuis 2013 dans le quartier LGBT de Kreuzberg. L'évènement a lieu chaque année en juin, la veille de la marche de la fierté gay de Berlin[réf. nécessaire].

Royaume-Uni

À Londres, la Dyke March est organisée pour la première fois en 2012 et a lieu depuis chaque année en juin[15]. La manifestation de 2012 réunit notamment une personne représentante le Projet Safra, une association caritative pour les femmes musulmanes lesbiennes, bisexuelles et transgenres, et Sarah Brown, une militante transgenre et ancienne conseillère des libéraux-démocrates[réf. nécessaire].

La marche gouine londonienne met l'accent sur la diversité, y compris les lesbiennes trans, queers, butches et lesbiennes lipstick.

France

En France, outre la première et unique marche de 1981 en non mixité organisée par les « lesbiennes de Jussieu »[7], une Dyke March se tient à Paris et dans plusieurs villes françaises, en avril 2021[16]. À l'initiative du collectif Collages lesbiens, l'évènement réunit plus de 10 000 personnes à Paris[17]. Les manifestantes en profitent pour revendiquer l'accès à la PMA[18]. Plusieurs militantes lesbiennes célèbres, comme Adèle Haenel, Céline Sciamma et Alice Coffin, participent au cortège[19].

Washington

La Dyke March de Washington a été organisée pour la première fois en avril 1993, puis organisée chaque année en juin jusqu'en 2007. Après un arrêt de 12 ans, la marche est revenue en 2019 avec le thème « Gouine contre la gentrification », pour protester contre la suppression des logements sociaux en raison de l'embourgeoisement[20]. La manifestation, cependant, s'est embourbée dans la controverse résultant de l'interdiction des symboles nationalistes[21].

New York
Participante à la Dyke March de New York en 2011.

Des marches lesbiennes ont eu lieu à New York dans les années 1970, mais elles ne font pas l'objet d'une réelle tradition[réf. nécessaire]. La Dyke March, comme elle s'est tenu à Washington en avril 1933, est reprise quelques mois plus tard, en juin, par la branche new-yorkaise des Lesbian Avengers[22].

Traditionnellement, le samedi précédant la marche des fiertés, les participantes se rassemblent à Bryant Park et se préparent à descendre la Cinquième Avenue en direction du Washington Square Park[réf. nécessaire]. La Dyke March est ouverte à toutes les personnes qui s'identifient comme « gouine ». C'est la raison pour laquelle les alliés et d'autres personnes qui ne s'identifient pas comme lesbiennes sont invités à se tenir sur les trottoirs et à encourager les manifestantes[réf. nécessaire]. Chaque année, entre 10 000[23] et 15 000 femmes assistent à cet événement[24].

Comme pour d'autres manifestations, notamment la marche gouine de San Francisco, les associations organisatrices ne veulent pas demander d'autorisation et mettent l'accent sur le côté politique du mouvement[25].

San Francisco
Lesbiennes manifestant à la Dyke March de San Francisco en 2008.

La première marche gouine de San Francisco a eu lieu en juin 1993[26], elle est depuis célébrée chaque année le dernier samedi de juin[27]. Le comité d'organisation n'a jamais demandé ni reçu d'autorisation de manifester de la ville exerçant le droit du premier amendement de se rassembler sans autorisation et a souvent changée son itinéraire pour éviter la police[28].

La manifestation commence au Mission Dolores Park par des discours et des performances, et se termine dans le quartier de Castro[29]. La Dyke March est informelle, les participantes créent leurs propres pancartes.

La marche gouine de San Francisco est particulièrement suivie[réf. nécessaire]. Les rues perpendiculaires au parcours sont bordées de spectateurs alliés et enthousiastes[30]. Jusqu'en 2018, la marche est restée un événement relativement pacifique et bien organisée[31].

Chicago

La Dyke March de Chicago a lieu au mois de juin et existe depuis 1996, célébrée pour la première fois dans le quartier LGBT de Lakeview[32]. De nombreuses participantes considèrent que c'est « une chance de se célébrer en tant que femmes, en tant que lesbiennes, et de montrer à la communauté que nous sommes là[33]. »

En 2008, les organisateurs de la marche gouine de Chicago annoncent un changement de lieu pour les deux années à venir[réf. nécessaire]. Le point de départ de la manifestation change tous les deux à trois ans pour augmenter la visibilité dans tous les quartiers de Chicago[34]. en 2008 et 2009, l'évènement a eu lieu à Pilsen, puis à South Shore en 2010 et 2011, à Uptown en 2012 et 2013, à Humboldt Park en 2014, 2015 et 2016 et à La Villita en 2017.

Seattle
Dyke March au PrideFest de Seattle en 2017.

La Dyke March de Seattle a lieu le samedi précédant la marche des fiertés et commence par un rassemblement à 17 heures au Seattle Central Community College, suivi d'un cortège dans les rues à 19 heures[35]. Le rassemblement a lieu à l'extérieur, fait intervenir des conférencières et des artistes qui s'identifient comme femmes et queers, et est traduite en langue des signes américaines[réf. nécessaire]. Depuis la fin des années 2000, les organisatrices déposent une demande d'autorisation de manifester[réf. nécessaire]. Depuis 2007 environ, le public de la marche est d'environ 1 000 personnes[réf. nécessaire].

Galerie

Incidents lors des manifestations

Drapeau de la fierté juive, marche de fiertés à Paris en 2014.

À Chicago en 2017

En 2017, les groupes organisateurs de la Dyke March de Chicago identifient trois femmes portant des drapeaux de la fierté juive. Celles-ci sont interroger sur leurs opinions politiques à l'égard du sionisme et d'Israël. Après une discussion, les organisatrices leur demandent de quitter l'événement, insistant sur le fait que le drapeau arc-en-ciel avec l'étoile de David pouvait « mettre en danger les autres personnes ». Les groupes organisateurs déclarent alors que la marche gouine est propalestinienne et antisioniste[36],[37],[38]. L'incident suscite de vives critiques et des accusations d'antisémitisme généralisées[39],[40],[41]. Les collectifs à l'origine de la manifestation publient par la suite une déclaration affirmant que les trois femmes avaient été invitées à quitter le cortège en raison de leur « position sioniste et de leur soutien à Israël », et non de l'utilisation de symboles juifs[réf. nécessaire].

En 2018, des membres de la communauté juive LGBT locale ont exprimé leur réticence à assister à la marche gouine invoquant des préoccupations concernant la sécurité[42].

À Washington en 2019

Parallèlement à la décision prise par les groupes organisateurs de la marche gouine de Chicago, en 2017, la Dyke March de Washington a adopté, en 2019, la règle selon laquelle les « symboles nationalistes », y compris les drapeaux israélien et américain, ainsi que les drapeaux comprenant l'étoile de David soeraient interdits[43]. Les collectifs lesbiens responsables de cette décision déclarent que ces symboles représentent un « nationalisme violent », et qu'ils ne souhaitent pas voir « de symboles pro-israéliens en solidarité avec les palestiniens queers[44] », tandis que « les célébrités juives et les signes religieux de la judéité (kippa, talit, etc) sont les bienvenus et encouragés ». À l'inverse, les drapeaux et les symboles palestiniens restent autorisés[45].

En réponse à cette politique, le PDG de l'Anti-Defamation League, Jonathan Greenblatt, déclare : « Il est scandaleux qu'en se préparant à célébrer les fiertés LGBTQ+, la Dyke March de Washington interdise aux participantes juives de porter un drapeau ou une pancarte comprenant l'étoile de David, qui est universellement reconnue comme un symbole du peuple juif... Interdire l'étoile de David dans cette marche est antisémite, c'est clair et net »[44]. Une coalition de groupes progressistes juifs-américains dénonce, à son tour, cette interdiction dans une déclaration commune, et le National LGBTQ Task Force retire son soutien à la Dyke March de Washington[44].

Malgré l'interdiction, plus de vingt lesbiennes juives et de partisanes sionistes sont venues avec le drapeau israélien. Elles ont tenu à débattre de cette politique avec l'une des leaders de la marche, Jill Raney. Les organisatrices de la marche gouine de Washington ont finalement autorisé le petit groupe à défiler avec leurs drapeaux[46],[47].

Références

  1. Jo Livingstone, « A Dream of Lasting Solidarity at the Dyke March », The New Republic, (ISSN 0028-6583, lire en ligne, consulté le )
  2. (en-CA) « A Brief History Of The Toronto Dyke March », sur IN Magazine, (consulté le )
  3. (en) Chris Bearchell, « Lesbian Pride March is a First for Canada », The Body politic, (lire en ligne)
  4. (en) « Lesbian Battle the Right », The Body politic, (lire en ligne)
  5. (en) Anna Marushka, « Dykes Against the Right », The Body politic, (lire en ligne)
  6. Isma Le Dantec, « La première marche lesbienne française sera ce week-end à Paris, voici tout ce qu'il faut savoir sur cet évènement », sur NEON, (consulté le )
  7. Maëlle Le Corre, « La première marche lesbienne en France, c'est dimanche et c'est historique », sur madmoiZelle.com, (consulté le )
  8. (en) Eloise Salholz, « The Power And The Pride », sur Newsweek, (consulté le )
  9. (en) Kelly Cogswell, « The Dyke March Hits 20! », sur HuffPost, (consulté le )
  10. (en) Tim Teeman, « Tick-Tock: The Explosive Power of the Lesbian Avengers », The Daily Beast, (lire en ligne, consulté le )
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  13. (en-US) Liam Stack, « New York’s L.G.B.T.Q. Story Began Well Before Stonewall », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
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  17. « "Marche lesbienne" à Paris : plusieurs milliers de personnes défilent en faveur de la PMA pour toutes », sur Franceinfo, (consulté le )
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  19. Hélène Guinhut, « « PMA reportée, gouines révoltées » : pour la première fois, les lesbiennes marchent seules - Elle », sur Elle, (consulté le )
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  46. (en-US) Lilly Gelman, « At the DC Dyke March, Jewish Groups Protest Star of David Policy », sur Moment Magazine, (consulté le )
  47. (en-US) Marcy Oster, « Jewish Pride flags allowed into DC Dyke March after standoff », sur J., (consulté le )

Cet article est tiré de l'article Wikipédia anglais concernant la Dyke March

Bibliographie (sélection)

Toronto

Vancouver

Liens externes

Marches gouines aux États-Unis

Marches gouines au Canada

Marches gouines en Allemagne

Voir également

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