Duilhac-sous-Peyrepertuse

Duilhac-sous-Peyrepertuse (en occitan Dulhac jos Pèirapertusa) est une commune française, située dans le département de l'Aude, en région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Duilhacais.

Duilhac-sous-Peyrepertuse

Dulhac jos Pèirapertusa


Le village avec le château de Peyrepertuse.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Narbonne
Intercommunalité Communauté de communes Corbières Salanque Méditerranée
Maire
Mandat
Alex Rainero
2020-2026
Code postal 11350
Code commune 11123
Démographie
Gentilé Duilhacais
Population
municipale
145 hab. (2018 )
Densité 6,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 51′ 50″ nord, 2° 34′ 02″ est
Altitude Min. 233 m
Max. 966 m
Superficie 21,09 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Corbières
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Duilhac-sous-Peyrepertuse Dulhac jos Pèirapertusa
Géolocalisation sur la carte : Aude
Duilhac-sous-Peyrepertuse Dulhac jos Pèirapertusa
Géolocalisation sur la carte : France
Duilhac-sous-Peyrepertuse Dulhac jos Pèirapertusa
Géolocalisation sur la carte : France
Duilhac-sous-Peyrepertuse Dulhac jos Pèirapertusa

    Géographie

    Localisation

    La commune est située dans les Corbières sur le Verdouble. Elle est limitrophe du département des Pyrénées-Orientales.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Enserrée entre deux plis calcaires des Pyrénées, le terroir de Duihac-sous-Peyrepertuse n'est que montagnes. C'est pourquoi ses habitants reçurent le surnom de Sauta-rocs (saute-rochers). Construit sur un éperon rocheux, le village domine un petit cirque où presque toutes les parcelles sont encore cultivées, beaucoup en vignes ; plus haut, c'est le domaine des moutons et des abeilles[2].

    Duilhac-sous-Peyrepertuse se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)[3].

    Hydrographie

    En bas du village, sortant du rocher, la fontaine est abondante, d'un débit surprenant pour la région et fournit une eau fraîche. On l'a ornée récemment d'un vers de Ronsard : "Quiconque en boira, qu'amoureux il devienne"[2].

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 13,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 755 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 8,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,4 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[4].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mouthoumet », sur la commune de Mouthoumet, mise en service en 1989[9]et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[10],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 844,6 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, dans le département des Pyrénées-Orientales, mise en service en 1924 et à 32 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 15,4 °C pour la période 1971-2000[13], à 15,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 16,1 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Duilhac-sous-Peyrepertuse est une commune rurale[Note 3],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (30,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %), cultures permanentes (3,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,5 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Duilhac a pris le nom de Duilhac-sous-Peyrepertuse le .

    Histoire

    Rue du village dominée par le château de Peyrepertuse.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    juin 1995 mai 2020 Sébastien Pla PS Conseiller régional
    mai 2020 En cours Alex Rainero    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

    En 2018, la commune comptait 145 habitants[Note 4], en diminution de 1,36 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    259311300291351356351325322
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    327328336305316287285284267
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    254255225231215203190199170
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    146111979487104120122124
    2013 2018 - - - - - - -
    147145-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    En contrebas du village, l'ancien moulin à huile dont la meule était actionnée par un mulet s'est arrêté en 1921 et est désormais transformé en auberge. Au début du XXe siècle, les oliviers étaient encore nombreux dans la vallée du Verdouble. La récolte des olives s'effectuait en hiver : "A la Saint-André [le 30 novembre], la gaule sur l'olivier". Autre dicton : "Celui qui cueille les olives avant janvier laisse l'huile sur l'olivier"[2]

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le village a conservé son centre ancien médiéval, appelé le Fort et correspondant probablement aux murailles du XIVe siècle. Des vestiges de cette enceinte polygonale sont encore visibles, notamment au sud de l'église.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D’azur aux trois fleurs de lys d’or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • « Dulhac », dans Alphonse MAHUL, Cartulaire et Archives des Communes de l'ancien diocèse et de l'arrondissement administratif de Carcassonne , chez V. Didron, Paris, 1863, volume 4, p. 539-541 (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Notice sur Duilhac-sous-Peyrepertuse, Conseil général de l'Aude, 2010
    3. Plan séisme
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Mouthoumet - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Duilhac-sous-Peyrepertuse et Mouthoumet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Mouthoumet - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Duilhac-sous-Peyrepertuse et Perpignan », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Perpignan - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Perpignan - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Perpignan - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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