Droite régionale valencienne

La Droite régionale valencienne ou DRV (en castillan Derecha Regional Valenciana ; en valencien Dreta Regional Valenciana) est un parti politique conservateur du Pays valencien actif durant la Seconde République espagnole, fondé à Valence en 1930.

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Drapeau de la Droite régionale valencienne.

Présentation

Il regroupait des secteurs issus de la petite bourgeoisie agraire valencienne du nord et du centre de la région. Dans les comarques méridionales, plus industrialisées, son influence était moindre.

Son organe d'expression était le Diario de Valencia (Journal de Valence). Parmi ses principaux dirigeants on peut citer Lluís Lúcia i Lúcia, le sériculteur Josep Duato i Chapa (fondateur du journal susmentionné), Manuel Simó i Marín (ancien chef de Communion traditionaliste) et Ignasi Villalonga i Villalba (président de la Chambre du commerce et de l'industrie de Valence). Lluís Lúcia menait le secteur réformiste d'inspiration démocrate chrétienne, dont il exposa les principes dans son ouvrage En estas horas de transición publié en 1930. Il faisait face à un secteur conservateur, généralement majoritaire[1].

Ses fondateurs étaient d'anciens militants du catholicisme traditionaliste, opposés au prétendant carliste Jacques de Bourbon, rejoints par les secteurs agraristes d'Alzira. Le parti était également proche idéologiquement de José María Gil-Robles. Le fait qu'il ne se prononçât pas au sujet du régime politique qui avait sa préférence, monarchie ou république, le rendit suspect aux yeux des partis de gauche.

Aux élections municipales de 1930, il disputa son électorat au Parti d'union républicaine autonomiste (PURA) de Sigfrido Blasco-Ibáñez dans les comarques du centre et du nord, et s'opposa au statut d'autonomie proposé par ce dernier en 1931. Cependant, vers 1932, les deux forces politiques convergèrent peu à peu pour aboutir à leur intégration dans la Confédération espagnole des droites autonomes (CEDA), présidée par Gil-Robles. Il était remarquable par son appareil administratif et fut considéré parmi les partis les mieux vertébrés de la droite espagnole[2].

Aux élections générales de 1933, il se présenta à l'intérieur de la CEDA (uni avec le parti Acción Popular, principal composant de cette dernière) et obtint deux sièges de députés au Congrès pour la circonscription de Castellón, un autre en représentation de la ville de Valence, trois pour la circonscription de Valence et trois à Alicante.

Après la victoire du Front populaire aux élections générales de 1936, son siège fut brûlé en .

Lors de la guerre civile, une part de ses membres, dont Villalonga et Martí Domínguez Barberà, appuyèrent le soulèvement militaire, et à la fin du conflit, certains occupèrent des postes importants au sein du Movimiento[3]. Simó fut emprisonné au début du conflit par des républicains puis exécuté à Valence en octobre. D'autres, comme Lluís Lúcia lui-même, subirent une répression pour avoir apporté leur soutien à la république.

Notes et références

  1. (ca) Présentation dans la Gran Enciclopèdia Catalana
  2. (es) Alfons Cucó, Lucha por el Estatuto 1931-1939 dans Autonomías: un siglo en lucha, Historia 16 Extra V, avril 1978
  3. (ca) Faust Ripoll Domènech, Valencianistes en la post-guerra : Estratègies de supervivència i de reproducció cultural, Catarroja, Afers, , 316 p. (ISBN 978-84-92542-31-4)

Voir aussi

Bibliographie

  • (es) Vicent Comes Iglesia, En el filo de la navaja: biografía política de Luis Lucia Lucia (1888-1943), Biblioteca Nueva, Madrid, 2002
  • (ca) Alfons Cucó, El valencianisme polític : 1874-1936, Valence, Garbí, , 1re éd., 472 p.
  • (es) José Antonio Piqueras et Javier Paniagua, Diccionario biográfico de políticos valencianos 1810-2005, Valence, Institució Alfons el Magnànim/Fundación Instituto de Historia Social, , 586 p. (ISBN 978-84-95484-80-2, lire en ligne)
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