Dourgne
Dourgne (en occitan : Dornha) est une commune française située dans le département du Tarn en région Occitanie.
Dourgne | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Tarn | ||||
Arrondissement | Castres | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Sor et de l'Agout | ||||
Maire Mandat |
Dominique Cougnaud 2020-2026 |
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Code postal | 81110 | ||||
Code commune | 81081 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Dourgnols | ||||
Population municipale |
1 316 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 58 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 29′ 11″ nord, 2° 08′ 21″ est | ||||
Altitude | 250 m Min. 186 m Max. 804 m |
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Superficie | 22,75 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Castres (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de la Montagne noire | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Tarn
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation
C'est une commune du Massif central située dans la montagne Noire à l'est de Revel.
Communes limitrophes
Voies de communication et transports
La ligne 761 du réseau régional liO assure la desserte de la commune, la reliant à Castres et à Revel.
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1959 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2 | 2,5 | 4,5 | 6,4 | 10 | 13,3 | 15,5 | 15,2 | 12,3 | 9,8 | 5,5 | 2,8 | 8,3 |
Température moyenne (°C) | 5,7 | 6,7 | 9,3 | 11,5 | 15,5 | 19,2 | 21,7 | 21,5 | 18,3 | 14,5 | 9,2 | 6,3 | 13,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,4 | 10,8 | 14,1 | 16,7 | 21,1 | 25,1 | 28 | 27,7 | 24,2 | 19,3 | 13 | 9,9 | 18,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−19,5 16.01.1985 |
−18,5 05.02.1963 |
−9,3 09.03.1964 |
−2,5 22.04.1991 |
−1,3 01.05.1960 |
3,6 01.06.06 |
6,7 17.07.00 |
5,6 31.08.1995 |
1,8 19.09.1977 |
−3,1 23.10.1991 |
−8 21.11.1998 |
−10,2 28.12.1962 |
−19,5 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19,8 25.01.1990 |
24,7 23.02.1990 |
27 15.03.12 |
30,5 14.04.15 |
34 31.05.1994 |
40,3 27.06.19 |
40 30.07.1983 |
41 13.08.03 |
37 15.09.1987 |
32 02.10.11 |
26 07.11.15 |
23 15.12.1972 |
41 2003 |
Ensoleillement (h) | 66,4 | 87,3 | 140,5 | 176,2 | 207 | 216,6 | 221,3 | 224,6 | 179,2 | 121,1 | 70,6 | 56,6 | 1 767,3 |
Précipitations (mm) | 70,9 | 60,5 | 59,1 | 94,8 | 89,3 | 74,5 | 45,5 | 52,8 | 68 | 71,4 | 73,1 | 72,4 | 832,3 |
Urbanisme
Typologie
Dourgne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Castres, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 55 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (55,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,7 %), prairies (33,4 %), terres arables (14,9 %), zones urbanisées (4,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Héraldique
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Son blasonnement est : D'azur aux deux clefs d'argent passées en sautoir, liées par un ruban de gueules. |
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Politique et administration
Liste des maires
Politique de développement durable
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2007[15].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17]. En 2018, la commune comptait 1 316 habitants[Note 4], en augmentation de 0,46 % par rapport à 2013 (Tarn : +1,75 %, France hors Mayotte : +1,78 %). |
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La commune de Dourgne est connue pour ses deux monastères bénédictins, l'abbaye d'En-Calcat et abbaye Sainte-Scholastique, fondées en 1890.
- Église Saint-Pierre de Dourgne a été construite au début du XVIe siècle. Les voûtes sont incendiées le 6 juillet 1572. L'église est ensuite restaurée. Le maître maçon Jean Maffre a restauré et voûté le chœur et deux travées avant 1606[20],[21]. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[22].
- Chapelle de l'hospice le Refuge de Dourgne.
- Chapelle Notre-Dame-de-Fatima de Dourgne.
- Chapelle Saint-Ferréol de Dourgne.
- Chapelle Saint-Stapin de Dourgne.
- On peut y observer les ruines du château de Castellas, détruit par Simon de Montfort.
- On peut trouver dans les environs quelques gisements de bélemnites, que les oryctographes appelaient au XIXe siècle « pierres fulminantes » par leur propriété de parfois exploser dans la chaleur d'un feu[23],[24].
Personnalités liées à la commune
- Saint Stapin, saint catholique, élu évêque de Carcassonne en 683, chassé par les Sarrazins, mort à Dourgne vers 720. Un pèlerinage avait lieu le 6 août[25].
- Jean-Marie Charles Abrial (1879-1962) : officier de marine, maire de Dourgne du 21 mars au 23 novembre 1944, mort à Dourgne ;
- Hermine David, qui fit plusieurs séjours à l'abbaye d'En-Calcat après le décès de son mari le peintre Pascin. Elle y laissa deux « Madone à l'enfant » datant des années 1935.
- Berceau familial des Jaurès : « Les Jaurès sont de Dourgne », a dit Madeleine Rebérioux sur France Culture en août 2004.
- Daniel Lys (1924-2014), pasteur et théologien protestant, né à Dourgne.
- Camille Montagné, architecte, Prix de Rome en 1932, auteur notamment de la « Boule de Rangueil » à Toulouse.
- Isabelle Rivière, femme de lettres, épouse de Jacques Rivière, homme de lettres, qui dirigea la NRF et sœur d'Alain-Fournier, l'« Isabelle » de la dédicace du Grand Meaulnes.
- Dom Robert, bénédictin et l'un des plus grands artistes tapissiers du XXe siècle.
- Maxime Jacob, dit « Dom Clément Jacob », organiste et compositeur attaché à l'abbaye d'En-Calcat.
- Jean-Antoine Gleizes, écrivain.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
Références
- Nom des habitants des communes françaises sur le site Habitants.fr, consulté le 9 octobre 2013.
- Carte IGN sous Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Castres », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Décédé en cours de mandat
- FICHE | Agenda 21 de Territoires - Dourgne, consultée le 26 octobre 2017
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Patrimoine du Lauragais : Dourgne, Saint-Pierre
- « Les curés concordataires du Tarn, Paroisse de Dourgne », dans La semaine religieuse de l'archidiocèse d'Albi, 19 novembre 1931,, p. 594-595 (lire en ligne)
- « Église paroissiale Saint-Pierre », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- M. A. Dequatrefages, « Sur un nouveau mode de décrépitation et sur les pierres qui produisent ce phénomène (pierres fulminantes de Dourgnes) », Annales des Mines, Carilian-Gœury et Dalmont, 4e série, t. 1, , p. 603-612 (lire en ligne).
- Frédéric Cuvier, « Dictionnaire des sciences naturelles », F. G. Levrault, (consulté le ), p. 255.
- Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol - Lauragais Patrimoine : Les traditions du village de Dourgne
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