Dorothy Parker

Dorothy Parker, née le à Long Branch dans le New Jersey et morte le à New York, est une poétesse et scénariste américaine, connue pour son humour caustique, ses mots d'esprit et le regard acéré qu'elle porta sur la société urbaine du XXe siècle.

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Dorothy Parker
Dorothy Parker jeune.
Nom de naissance Dorothy Rothschild
Naissance
Long Branch, New Jersey, États-Unis
Décès
New York, État de New York, États-Unis
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Anglais américain
Genres
Nouvelles, poésie, scénario, critique littéraire

Biographie

Connue également sous le nom de Dottie et surnommée « The Wit », Parker est née Dorothy Rothschild dans le West End district de Long Branch (New Jersey), où ses parents avaient une résidence estivale. Elle aimait à dire que ses parents l'avaient ramenée dans leur appartement de Manhattan peu de temps après un jour de fête du travail afin qu'elle puisse être considérée comme une véritable New-yorkaise. Ses amis la voyaient à la fois comme une source d'amusement et de tragédie. Elle tenta de se suicider au moins à trois reprises.

Elle est d'abord mariée, de 1917 à 1928, à Edwin Pond Parker II, un agent de change de Wall Street, puis au scénariste Alan Campbell, à deux reprises, de 1934 à 1947 puis de 1950 à la mort de ce dernier d'une overdose en 1963.

Elle débute dans la critique littéraire et théâtrale dans Vanity Fair, The New Yorker. Ses éreintements sont très mordants comme ses enthousiasmes sont communicatifs. Elle publie dans cette presse new-yorkaise des poèmes plutôt désabusés qui, réunis en recueil, font un grand succès de librairie en 1928, avec de nombreuses rééditions.

Dorothy Parker était au centre d'un groupe littéraire new-yorkais, l'Algonquin Round Table, The Round Table Vicious Circle ou « Cercle vicieux », surnommé ainsi car les réunions se tenaient autour d'une grande table ronde, à l'Hôtel Algonquin sur la 44e rue. On pouvait croiser parmi les convives des auteurs, des gens de théâtre ou plus simplement des it girls and boys – l'expression si utilisée aujourd'hui date de cette époque.

Pour Hollywood, elle écrit, souvent en collaboration, les scénarios d’Une étoile est née (1937), de La Vipère de William Wyler (1941), Cinquième Colonne (Saboteur), d'Alfred Hitchcock (1942), d’Une vie perdue (1947) et de L'Éventail de Lady Windermere d'Otto Preminger (adaptation de L'Éventail de Lady Windermere d'Oscar Wilde, 1949).

Très engagée politiquement, Dorothy Parker compte parmi les défenseurs de Sacco et Vanzetti. Dans les années 1950, elle est une des victimes du maccarthysme et inscrite sur la liste noire du cinéma ; elle était en effet liée plus ou moins directement à la mouvance communiste, ayant entre autres aidé à fonder la « Hollywood Anti-Nazi League » en 1936.

Elle meurt seule dans une chambre d'hôtel avec son chien et une bouteille d'alcool à l'âge de soixante-treize ans[1].

Elle légua ses biens à la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People).

En 1987, Prince écrit une chanson, The Ballad of Dorothy Parker, sur l'album Sign o' the Times, où il cite le surnom de l'auteur (« The Wit »).

En 2014, Myriam Gendron met en musique une partie des poèmes de Dorothy Parker.

En 2017, Dorothy Parker est le thème central d'une des chansons de l'album Légendes Urbaines de Jean Guidoni. Dans Dorothy, les couplets, qui énumèrent tout ce qu'il déteste, sont contrebalancés par ce qu'il aime chez Dorothy, qu'il connaît « par cœur ».

Œuvres

  • Nous voilà (Here We Are), recueil de nouvelles, préface et traduction de l'américain par Benoîte Groulx, Paris, Denoël, 1960
    • réédité en 1983 sous le titre La Vie à deux, Paris, 10/18 no 1599, 1983
  • Comme une valse : nouvelles, Paris, Julliard, 1989 ; réédition, Paris, 10/18 no 2248, 1992
  • Mauvaise journée, demain (Thirteen Short Stories), Paris, C. Bourgois, 1999; réédition, Paris, 10/18 no 3203, 2000 ; réédition, C. Bourgeois, « Titres » no 113, 2010
  • Articles et critiques, Paris, Christian Bourgois, 2000 ; réédition, Paris, 10/18 no 3462, 2002
  • Hymnes à la haine (The Hate Verses), poèmes, préface de Benoîte Groult, Paris, Phébus, 2002 ; réédition, Paris, Phébus, Libretto no 330, 2010

Citations

  • « Tell him I am fucking busy - or vice versa » (réponse à une sollicitation d'un rédacteur en chef alors qu'elle était en vacances avec son mari).

Bibliographie et filmographie

  • Dominique de Saint Pern, L'Extravagante Dorothy Parker, Paris, Grasset, 1994.
  • Mrs Parker et le Cercle vicieux, film américain réalisé par Alan Rudolph, 1994.
  • J.J. Murphy, Le cercle des plumes assassines (Murder your darlings), Éditions Baker Street, 2015.
  • Camille Mancy, Les Traversées de Dorothy Parker, Paris, Prisma, 2020

Notes et références

  1. Agathe Mélinand, « La génération de l’inquiétude », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )

Liens externes

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