Dominique Lamberjack

Dominique Lamberjack (fils), né le et mort le [1] à Paris[2], est un pilote français de vitesse moto, devenu pilote automobile.

Biographie


Il commence tout comme son frère aîné par des courses cyclistes (lors de la première moitié des années 1890[3]).

En 1903, il gagne le le kilomètre de Dourdan en catégorie motocyclette, avec sa Griffon[4] type V2. Il réalise alors 104,60 km/h, ce qui constitue le record mondial de vitesse à deux roues durant près de trois mois (battu par Glenn Curtiss). Il s'impose aussi au Meeting d'Ostende chez les deux-roues au kilomètre lancé, au mille départ arrêté, et au 10 kilomètres[5].

En , il dispute une course moto à Ormond Beach (Floride).

En 1905, il gagne la Course de côte du Mont Ventoux sur deux roues encore avec une Griffon[6] (avant de passer sur Peugeot Lion, côtoyant à l'époque Henri Cissac, Giosuè Giuppone, et le jeune Jules Goux), après avoir été lauréat en catégorie motocyclette de tourisme en 1904 avec la même marque[7].

En 1905 toujours, il fonde la société Demeester & Lamberjack (Sinpar) avec Léon Demeester, un autre coureur motocycliste français notoire de l'époque. Il va ensuite s'intéresser après le premier conflit mondial -avec Lucien Haubourdin- également à l'aménagement des cars de tourisme[8], qui commencent à faire leur apparition.

Il remporte durant les années 1920 à deux reprises le Critérium Paris-Nice, en 1923 sur Voisin 8 HP sans soupape, et en 1925 sur Voisin 18 HP dans la catégorie 1.5L. Il revient cette fois sur camion rapide en 1927 dans l'épreuve, alors qu'il devient le concessionnaire principal de Bugatti à Paris avec son fils[9].

Entre-temps il fonde le Club des Cent en , avec Louis Forest et l'industriel Édouard Caspari (à vocation mi-gastronomique mi-sportive).

Rallye Paris-Saint-Raphael 1933, G. Louise Lamberjack lauréate de la Coupe de vitesse, D. Marcelle Leblanc, lauréate du classement général au rendement, toutes deux sur Peugeot 301.
Jean-Émile Lamberjack, en 1912.

Sa fille Louise remporte la Coupe des Dames du Rallye automobile Monte-Carlo en 1933 et 1935, comme copilote (revenant une dernière fois en 1939, avec Odette Siko). Elle gagne l'épreuve de vitesse et la course de côte avec une Talbot lors du Rallye Paris - Saint-Raphaël Féminin 1938[10]. Elle participe aussi -entre autres- aux 3 Heures de Marseille en 1936, sur Hotchkiss[11].

Le frère de Dominique, Jean-Émile (1869-1912), avait été le directeur de la compagnie franco-américaine d'automobiles à Paris puis de l'usine Clément-Talbot à Londres -fabricant d'automobiles, et, comme tel, intronisé chevalier de la Légion d'Honneur en 1910[12]-, avant de superviser les importations pour Michelin et Renault aux États-Unis[13], et il avait participé au Paris-Trouville en 1897 (sur Comio, 15e)[14], puis à la Course automobile Paris-Madrid en 1903 (sur Panhard & Levassor, 32e). Il fut assassiné par son ex-épouse Mme Virginie Bossu[15], et il repose dans l'ancienne tombe de Blaise Cendrars[16].

Emile est devenu le premier agent de Fiat à Paris (son entreprise a finalement fait partie du SIMCA de Fiat) et un agent Mercedes en décembre 1904. (p691, Automobile Topics, 26 décembre 1903) Dominique est devenu l'agent de Bugatti à Paris.[17]

Remarque

  • Il arriva à Dominique de déplacer quelques bornes kilométriques sur le théâtre de ses exploits motocyclistes, pour dérouter ses adversaires[18].

Galerie

Notes et références

  1. Archives en ligne de Paris 17e, année 1948, acte de décès no 1469, cote 17D 282, vue 10/23
  2. « Dominique Lamberjack (1878-1948) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  3. L’Athletic Club of Paris (baseball) (TheNextBaseballCountryWillBeFrance).
  4. Dominique Lamberjack au kilomètre de Dourdan 1903.
  5. La Vie au Grand Air du 24 juillet 1906, p.508
  6. Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale.
  7. La Vie au Grand Air du 1er septembre 1904, p.708.
  8. "Match" du 29 mars 1932, n°290.
  9. (au 68 rue Bayen, les deux hommes étant amis l'un d'Ettore Bugatti, l'autre de son fils Jean, ainsi que de Gabriel Voisin pour le père. En 1931, les deux hommes obtiennent la semi-exclusivité des châssis Type 55 pour la capitale, moyennant un versement de 500 000 francs d'arrhes aux Bugatti.)
  10. L'Automobile sur la Côte d'azur, mars 1938, p.7.
  11. Louise Lamberjack (RacingSportsCars).
  12. Le Figaro du 20 juin 1912 - numéro 172.
  13. Parcours professionnel de Jean-Émile Lamberjack (Base Leonore).
  14. Émile Lamberjack (DriverDB).
  15. Auto Racing Comes of Age: A Transatlantic View of the Cars, Drivers and Speedways, 1900-1925, Robert Dick, éd. McFarland & Co, page 67, 2013 (ASIN B00FDVG4XI)-.
  16. Cimetière des Battignoles (LandruCimetieres).
  17. Anthony Blight, Georges Roesch and the Invincible Talbot, London, Grenville Publishing, (ISBN 978-0903243018)
  18. Si la course vous était contée, Roger Labric, éd. Nel, 2008, p.90 (ISBN 978-2723310697).

Article connexe

Lien externe

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