Domaine national français en Terre sainte

Le domaine national français en Terre sainte est un domaine français situé dans la ville de Jérusalem, de facto en territoire israélien (bien qu'en majorité en territoire occupé dans Jérusalem-Est), regroupant des possessions appartenant à la France depuis le XIXe siècle. Il est administré par le consul général de France à Jérusalem.

Domaine national français en Terre sainte

Entrée du Tombeau des Rois à Jérusalem.
Administration
Pays France
Statut politique Propriété privée de l'État français
Gouvernance Consul général de France à Jérusalem

    Description

    Le domaine français regroupe quatre possessions dans la ville de Jérusalem[1] :

    À l'exception du Tombeau des Rois, site israélite, ces possessions sont de hauts lieux de la spiritualité chrétienne[6].

    Historique

    Le domaine national français vu dans le contexte géopolitique des accords d'armistice de 1949. Le corpus separatum, correspondant à la circonscription du consulat français sur Jérusalem est aussi indiqué.

    La présence française à Jérusalem remonte à l'époque des croisades[7]. Après la chute des États latins d'Orient, elle se voit officialisée par les capitulations de 1536 passées entre l'empereur ottoman Soliman le Magnifique et le roi de France François Ier[7]. Dans les années et siècles suivants, d'autres capitulations sont contractées entre les souverains des deux États visant la protection des pèlerins et des lieux saints en Palestine.

    La première des possessions françaises est l'église Sainte-Anne. Elle est offerte à l'empereur Napoléon III par Abdülmecid Ier en 1856 en remerciement de l'intervention française lors de la guerre de Crimée qui vient de s'achever[7].

    Le terrain où s'élève l'église du Pater Noster (ou Éléona) est acquis en 1856 par Héloïse de la Tour d'Auvergne qui y fait bâtir un monastère par l'architecte Eugène Viollet-le-Duc. Héloïse en fait don à la France en 1874[7].

    Le Tombeau des Rois est fouillé par des archéologues français à partir de 1863[4], avant d'être acquis par les frères Pereire, banquiers de leur état, en 1871[4]. Ils font don du site en 1886[4] à l'État français « pour le conserver à la science et à la vénération des fidèles enfants d'Israël »[7].

    Le monastère d'Abou Gosh est donné à la France en 1873 par le sultan Abdulaziz en compensation de la perte de l'église Saint-Georges de Lod, donnée aux Grecs orthodoxes deux ans auparavant[7].

    Les possessions françaises n'ont jamais été remises en question, les accords de Mytilène en 1901 puis de Constantinople (en) en 1913 conclus avec la Sublime Porte ayant confirmé le « protectorat » de la France sur ces territoires[6]. Ceux-ci ont été confirmés par les successeurs de l'Empire ottoman : l'État d'Israël en 1949 (accords Chauvel/Fischer, non officiellement ratifié par Israël[8]) et l'autorité palestinienne en 1997[6].

    Notes et références

    1. « Domaines nationaux », Consulat général de France à Jérusalem.
    2. « L’Éléona », Consulat général de France à Jérusalem.
    3. « Abou Gosh », Consulat général de France à Jérusalem.
    4. « Le Tombeau des Rois », Consulat général de France à Jérusalem.
    5. « Sainte-Anne », Consulat général de France à Jérusalem.
    6. Yves Teyssier d'Orfeuil, « Terre sainte : l’action de la France en faveur du patrimoine chrétien », Œuvre d'Orient, (consulté le ).
    7. Adrien Jaulmes, « La France, gardienne des lieux saints », sur Le Figaro, (consulté le ).
    8. Le 24 janvier 1949, la France reconnaissait l’Etat d’Israël, The Times of Israël, 24 janvier 2017

    Annexes

    Liens externes

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