Dipylidium caninum

Dipylidium caninum est un ver cestode de taille moyenne, parasite fréquent de l'intestin grêle du chien, du chat, du renard et, occasionnellement, de l'Homme, chez lesquels il provoque une maladie : la dipylidiose.

Dipylidium caninum
Forme adulte de Dipylidium caninum
Classification
Règne Animalia
Embranchement Platyhelminthes
Classe Cestoda
Ordre Cyclophyllidea
Famille Dipylidiidae
Genre Dipylidium

Espèce

Dipylidium caninum
(Linnaeus, 1758)

Description

Morphologie

Reconnaissable à son aspect, l'adulte, long de 30 à 50 cm, de couleur rosâtre, est formé d'une chaîne d'anneaux en forme de graines de courge, à pores génitaux bilatéraux, précédée d'un cou très court et d'un minuscule scolex à quatre ventouses et rostre rétractile muni de plusieurs rangs de crochets.

Cycle de vie

Cycle de vie
Capsule ovigère renfermant des œufs de Dipylidium caninum

Les anneaux gravides de l'adulte, fixés dans l'intestin grêle du carnivore, l'hôte définitif, libèrent dans la lumière des œufs sphériques, réunis par groupe de 10 à 12 dans des capsules ovigères qui sont rejetées dans le milieu extérieur avec les matières fécales.

L'hôte intermédiaire principal est une puce, Ctenocephalides felis la plupart du temps, Ctenocephalides canis parfois, dont les larves ingèrent puis hébergent les larves cysticercoïdes infectieuses présentes dans le milieu extérieur. Le cycle se boucle quand le carnivore, en ingérant une puce infestée lors de mordillements, déglutit la larve infectieuse qui se fixe à la muqueuse de l'intestin grêle et bourgeonne pour donner un nouvel adulte.

Il arrive que des poux mallophages jouent le rôle d'hôte intermédiaire, comme Trichodectes canis.

Une étude en 2018, utilisant à la fois une analyse génétique et des infections expérimentales a montré que deux génotypes ditsincts de D. caninum sont trouvés respectivement chez les chats et chez les chiens, et a suggéré que deux espèces distinctes soient en fait impliquées, une chez chacun de ces hôtes [1],[2].

Répartition

C'est un parasite cosmopolite, il est particulièrement fréquent chez les carnivores domestiques vivant en milieu urbain.

Clinique

L'enfant ou l'adulte sont infectés quand un chien, leur léchant la figure juste après avoir écrasé une puce infectée, y dépose avec sa salive la larve cysticercoïde ; déglutie, cette dernière va se fixer à la muqueuse du grêle et donner un adulte. Les symptômes sont ceux d'un téniasis banal.

Importance

Elle est très minime sur le plan pratique, et on peut la voir à l'œil nu tant par la rareté des cas (quelques centaines) que par leur bénignité. Notons également que ce cestode, mal adapté au milieu intestinal humain, ne s'y fixe "qu'à regret", l'abandonnant spontanément ou a la moindre incitation (simple lavement ou ténifuge léger).

Diagnostic

Il se fait par découverte dans les selles des capsules ovigères et se trouve bientôt confirmé par l'expulsion du ver.

Traitement

N'importe quel ténifuge suffit à détacher le ver et à provoquer son évacuation. On peut utiliser la niclosamide qui est considérée comme le traitement de choix pour tous les plathelminthes.

Notes et références

  1. Michel Labuschagne, Frédéric Beugnet, Steffen Rehbein, Jacques Guillot, Josephus Fourie et Dionne Crafford, « Analysis of Dipylidium caninum tapeworms from dogs and cats, or their respective fleas. Part 1. Molecular characterization of Dipylidium caninum: genetic analysis supporting two distinct species adapted to dogs and cats », Parasite, vol. 25, , p. 30 (DOI 10.1051/parasite/2018028, lire en ligne )
  2. Frédéric Beugnet, Michel Labuschagne, Christa de Vos, Dionne Crafford et Josephus Fourie, « Analysis of Dipylidium caninum tapeworms from dogs and cats, or their respective fleas. Part 2. Distinct canine and feline host association with two different Dipylidium caninum genotypes », Parasite, vol. 25, , p. 31 (DOI 10.1051/parasite/2018029, lire en ligne )

Voir aussi

Liens externes

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