Dikhil
Dikhil, est une ville de la République de Djibouti, chef-lieu de la région du même nom.
Dikhil | |
Porte de Dikhil | |
Administration | |
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Pays | Djibouti |
Démographie | |
Population | 35 000 hab. (2012) |
Densité | 3 500 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 11° 07′ 00″ nord, 42° 22′ 00″ est |
Altitude | 507 m |
Superficie | 1 000 ha = 10 km2 |
Localisation | |
Géographie
Situation
Dikhil se situe dans le sud-est de la Région de Dikhil et l'ouest de la République de Djibouti, à une centaine de kilomètres de Djibouti, la capitale, et une dizaine de kilomètres de l'Éthiopie.
Hydrographie
Dikhil est traversée par l'oued Chekkeyti, qui draine les plateaux d'Oukoula et s'écoule, au nord, vers le graben de Hanlé.
Géologie et relief
Dikhil se situe à une altitude moyenne de 507 m, dans une dépression, cernée de collines.
La formation géologique de Dikhil se compose en surface de conglomérats (roches détritiques et sédiments lacustres), ainsi que d'argile, de gypse, de diatomite et de limon graveleux, dans les strates inférieures[1].
Climat
Le climat de Dikhil est de type tropical aride, avec une température moyenne annuelle de 26 °C et seulement 187 mm de précipitations, concentrées sur les mois d'août à novembre.
Cependant, l'altitude permet d'obtenir, outre un faible taux d'humidité, des températures plus agréables que sur le littoral, s'élevant, en moyenne, à 30 °C l'été et à 17 °C l'hiver, avec toutefois de fortes variations entre le jour et la nuit.
Histoire
La découverte d'objets dont des récipients en céramique et en verre, et des outils en basalte, par Roger Joussaume et ses collègues de l'Institut Supérieur d'Études et de Recherches Scientifiques et Techniques (ISERTS), notamment à Handoga Dikhil, en 1986, fait remonter l'occupation du site au troisième ou quatrième millénaire avant notre ère.
Période coloniale
En décembre 1927, les autorités coloniales françaises envoient un détachement militaire en reconnaissance, afin de préparer l'installation d'un poste de défense, destiné à sécuriser les frontières de la Côte française des Somalis. Le poste est fondé le et un fort est édifié. Il est tenu par une milice de recrutement local sous le commandement d'un officier français, soutenue par une section de tirailleurs sénégalais, à partir de 1933.
La ville se développe en contrebas du fort, dans la plaine, près de la palmeraie, toujours existante, et, en 1930, devient le chef-lieu d'une nouvelle circonscription administrative, appelée Cercle de Dikhil. En 1933, une piste d'aviation est aménagée et, trois ans plus tard, en 1936, la route d'Ali Sabieh est prolongée jusqu'à Djibouti.
Le , au lieu-dit de Moraito, Albert Bernard, commandant du cercle, et une quinzaine de miliciens trouvent la mort en affrontant un groupe assaïamara qui retournait vers l'Éthiopie après un raid de prédation. La circonscription devient alors un cercle militaire.
En décembre 1942, 1 000 soldats britanniques, assistés de militaires de la France libre occupent la ville restée jusqu'alors, comme toute la colonie, sous l'autorité du régime de Vichy.
Après l'indépendance
Durant la guerre de l'Ogaden, en 1977 et 1978, Dikhil accueille, avec Ali Sabieh, les trois quarts des 8 000 réfugiés Issas d'Éthiopie.
En 1979, le premier président de Djibouti, Hassan Gouled Aptidon, fonde à Dikhil le parti Rassemblement populaire pour le progrès, qui domine encore aujourd'hui la vie politique djiboutienne.
Politique et administration
Liste des maires de Dikhil
Moussa Djama Guedi
mohamed cheiko
Jumelages
Population et société
Démographie
En 2012, la population de Dikhil est estimée à environ 35 000 habitants.
Éducation
Dikhil dispose de quatre écoles primaires et d'un collège d'enseignement secondaire.
Santé
Dikhil dispose d'un hôpital.
Économie
L'économie de Dikhil repose majoritairement sur le maraîchage, puis sur les activités tertiaires, notamment liées au tourisme.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Fort, érigé à la fin des années 1920 par les autorités coloniales françaises ;
- Monument, élevé à la mémoire d'Albert Bernard et ses miliciens, morts au combat, le , au lieu-dit de Moraito ;
- Palmeraie.
- Fort
- Place Bernard
- Palmeraie
Personnalités liées à la ville
- Albert Bernard (1909-1935), élève-administrateur chargé du cercle de Dikhil (7/1934-1/1935), est tué avec une quinzaine de miliciens au cours d'un affrontement avec les membres d'un « rezzou assaïamara », au lieu-dit Moraito, le ;
- Wilfred Thesiger (1910-2003), explorateur britannique, est passé à Dikhil en 1934 après avoir traversé l'Awsa[2] ;
- Barkhat Gourat homme politique djiboutien, premier ministre jusqu'en 2006, artisans de la paix entre le FRUD et le gouvernement, promoteur de l'ascencion à la plus haute magistrature de l'actuel président I.O.G, né à Dikhil et originaire de HANLEH.
- Mohamed Cheiko Hassan actuel préfet de la région de Dikhil dont il est natif et originaire. Grand administrateur de renommée, apprécier et respecter à sa juste valeur par l'ensemble des composantes de la société Djiboutienne issues de tous les bords ou de toutes les mouvances. homme de l' unanimité, du consensus, poullain politique et fils des deux grandes figures politique de la region de Dikhil: Feu Barkhat Gourat Hamadou ET Feu Cheiko Hassan connu sous le sobriquet de « CHEIKO MARHABA »
- Daher Ahmed Farah, homme politique djiboutien, né à Dikhil en 1962 ;
- Abdourahman Mohamed Guelleh, maire de Djibouti, né à Dikhil.
- Joseph Kessel, de l'Académie Française, raconte son passage à Dikhil, dans le livre "Tous n'étaient pas des anges" page 53 (Plon 1963).
Notes et références
- Gasse F. (coord.), Notice explicative : carte géologique de la République de Djibouti à 1/100 000 : Dikhil, ISERST, Paris, 1987.
- Thesiger (Wilfred), Carnets d’Abyssinie, Paris, Hoëbeke, 2003, 270 p.
Articles connexes
Lien externe
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