Digimon, le film

Digimon, le film (Digimon: The Movie) est un film d'animation américano-japonais adapté des deux premières saisons de la série télévisée événement japonaise, Digimon. Il s'agit en réalité d'une compilation effectuée par Saban Entertainment des trois premiers films réalisés au Japon parus au cinéma entre 1999 et 2000, Digimon Adventure le film (1999), Digimon: Notre jeu de guerre ! (2000) et Digimon Adventure 02 : L'ouragan Digimon frappe ! Super Evolution des Digiœufs dorés !! (2000)[1]. Les films ont été remontés, leurs bandes-sons recomposées et leurs scénarios grandement remaniés afin de former un tout cohérent, là ou les films japonais sont totalement indépendants.

Digimon, le film
Logotype du film
Données clés
Date (États-Unis/Canada)
(France)
Film d'animation japonais : Digimon Adventure
Genre Action
Aventure
Comédie dramatique
Science-fiction
Réalisateur
Producteur
Reiko Yoshida
Jeff Nimoy
Bob Buchholz
Durée 20 min
Sortie

(Japon)
(États-Unis/Canada)
(France)

Film d'animation japonais : Digimon, Notre jeu de guerre !
Genre Action
Aventure
Comédie dramatique
Science-fiction
Réalisateur
Producteur
Reiko Yoshida
Jeff Nimoy
Bob Buchholz
Durée 40 min
Sortie

(Japon)
(États-Unis/Canada)
(France)

Film d'animation japonais : Digimon, l'arrivée de la tornade, l'évolution suprême !! Les digimentals dorés
Genre Action
Aventure
Comédie dramatique
Science-fiction
Réalisateur
Producteur
Reiko Yoshida
Jeff Nimoy
Bob Buchholz
Durée 65 min
Sortie

(Japon)
(États-Unis/Canada)
(France)

Ce remontage supprime plus de 40 minutes de scènes des différents films japonais et a procédé plusieurs changements dans le ton, les dialogues et l'intrigue[2]. En raison du nombre de changements apportés, le film est considéré comme une œuvre américaine originale par la presse[3].

Aux États-Unis et au Canada, le film est distribué par 20th Century Fox. En France et en Belgique, il est distribué par Fox Kids et Pathé. Le , The Walt Disney Company a acquis les droits de Digimon, Le Film dans le cadre du rachat de la 21st Century Fox[4]. Le film dispose d'une introduction avec Angela Anaconda[5].

Synopsis

Angela Anaconda et ses amis font la queue pour voir Digimon, Le Film depuis plusieurs heures, mais Nanette Manoir et ses amies coupent la file et révèlent leurs pass VIP. La bande d'Angela Anaconda se bouscule pour avoir les meilleures places, mais la maligne Nanette invite Mme Brinks à lui boucher la vue avec son chignon haut une fois dans la salle de cinéma. En colère, Angela s'imagine en train de se digivolver en Angelamon pour flanquer une digi-rouste à "Anettemon"/Nanettemon (Nanette dans un mécha à l'effigie de Mme Brinks) avec ses amis, devenus Ginamon et Johnnymon. Cependant, le public se rend compte qu'ils se sont trompés de salle et accours vers la bonne salle.

  • Première partie "Quartier de Bellevue, Japon. Il y a huit ans." (Digimon Adventure) :

L'histoire met en scène un jeune garçon Tai et sa sœur Kari, quatre ans avant leurs aventures dans le digimonde. Cette première partie nous montre la première rencontre des deux enfants avec un Digimon: Une nuit, Tai et Kari aperçoivent un digi-œuf qui émerge de leur ordinateur; celui-ci éclot pour devenir un petit monstre de couleur noir non-identité par les deux enfants (Botamon). Au fur et à mesure, il se digivolve en un amical Koromon doué de paroles. Ce petit monstre se digivolve un énorme Agumon, et perdant toute raison, il fuit dans la rue avec Kari sur son dos. Tai le traquera à travers la ville pour récupérer sa sœur. Un second digi-œuf apparaît dans le ciel pour révéler Parrotmon. Alors que le voisinage assiste à cet étrange spectacle, Agumon se digivolve en Greymon pour le combattre, mais celui-ci tombe K.O. Tai, désespéré de le voir à terre, prend le sifflet de Kari et souffle dedans pour le réveiller et l'encourager. Il vainc Parrotmon, et Greymon disparaît avec lui.

Quelques années après ce fructueux combat, de retour dans le monde réel où Izzy découvre un digi-œuf infecté affectant tout le réseau; il informe ensuite Tai de ce fléau. Ils utilisent l'ordinateur du père de Tai pour y voir l'éclosion du virus. Gennai apparaît ensuite sur l'ordinateur et envoie directement Agumon et Tentomon à travers le réseau pour arrêter ce virus nommé Keramon. Durant leur combat, Keramon se digivolve en Infermon et les bat. Un garçon du Colorado nommé Willis contacte Izzy et devient un allié pour trouver un moyen de ralentir Infermon. Tai s'emporte furieusement en essayant de contacter le reste de l'équipe des digisauveurs mais il ne réussira qu'à contacter Matt et, son petit frère, T.K. Ils trouvent un ordinateur chez un coiffeur et y envoient Gabumon et Patamon. Les deux Digimon n'ont pas pu battre le virus à cause de nombreux courriels qui affluent, envoyés par les enfants du monde entier. Tai cogne l'ordinateur laissant WarGreymon inconscient. Pendant qu'Infermon, devenu Diaboromon se multiplie par million, le pentagone lance deux missiles pour arrêter la propagation du virus (un au Colorado et un autre à Odaiba, Tokyo, lieu de vie des protagonistes). WarGreymon et MetalGarurumon se réveillent lentement toujours dans le même but de vaincre Diaboromon. Mais les millions de copies de Diaboromon achèvent les deux Digimon. Tai et Matt rentrent mystérieusement dans le réseau pour parler à leur Digimon. Grâce à l'âme de millions d'enfants à travers le monde, WarGreymon et MetalGarurumon se digivolvent pour ne former qu'un monstre surpuissant: Omnimon qui bat aisément Diaboromon et ses millions de copies. À la toute dernière minute, Diaboromon est trop rapide pour être touché, mais Izzy transfère tous les courriels envoyés pour le figer. Celui-ci est ensuite achevé par Omnimon d'un coup d'épée en plein dans la tête, déprogrammant les missiles et annihilant Diaboromon. Mais le virus affecte par la suite le Digimon de Willis: Kokomon.

Alors qu'ils sont à New York, T.K. et Kari sont témoins d'une bataille entre Willis, Terriermon et un Kokomon corrompu. Kokomon insiste pour que Willis "retourne au point de départ", et Willis retourne donc au Colorado. Kari avertit Davis, Yolei et Cody, la dernière génération des digisauveurs; qui se dirigent vers le Colorado et rencontrent Willis et Terriermon en auto-stop sur le chemin.

Willis révèle son histoire avec Diaboromon - n'étant encore qu'un enfant, Willis reçoit deux jumeaux Digimon: Gummymon et Kokomon. Il imagine la possibilité d'en créer un troisième, infecté par un virus puis détruit par Omnimon. Toutefois, le virus survit et s'en prend à Kokomon, qui disparaît ensuite sans laisser aucune trace pendant plusieurs années. Willis jure qu'il doit se confronter seul à lui, mais il est touché par le soutien de Terriermon et la solidarité de Davis. Dans la bataille finale avec la forme Mega de Kokomon, les Digisauveurs se font dominer jusqu'à l'arrivée de Kari et T.K. Willis comprend ensuite qu'il doit retourner au point de départ pour savoir ce qui s'est réellement passé; soit l'époque et l'âge de leur première rencontre en rajeunissant. T.K et Kari invoquent ensuite Magnadramon et Seraphimon, rapidement battu par Cherubimon. Les deux digisauveurs donneront l'énergie nécessaire à Willis et Davis pour que Veemon et Terriermon se digivolvent en Magnamon et en Rapidmon (cuirassé). Le combat terminé et le virus vaincu, les digisauveurs retrouvent leur âge normal et voient apparaître Cherubimon (purgé). Finalement, Willis découvre que son Digimon est toujours en vie, prêt à éclore de son digiœuf. Kokomon éclot et apparaît à la fin du film sous forme de Wendigomon, heureux d'être débarrassé du virus qui le rongeait.

Fiche technique

  • Titre original : Digimon: The Movie
  • Titre français : Digimon, le film
  • Scénario : Reiko Yoshida, Jeff Nimoy, Bob Buchholz
  • Direction artistique : Shigeru Ando
  • Musique : Udi Harpaz, Amotz Plessner
  • Production : Terri-Lei O'Malley
  • Sociétés de distribution : 20th Century Fox, Saban Entertainment, Fox Kids (États-Unis / Canada) ; Fox Kids, Pathé (France / Belgique)
  • Format : Couleurs - 35 mm
  • Budget : 5,5 millions de dollars[6]
  • Box office : 16 million de dollars[6]
  • Durée : 85 minutes
  • Dates de sorties :

Japon : (Digimon Adventure) / (Digimon, Notre jeu de guerre !) / (Digimon Adventure 02 : L'ouragan Digimon frappe ! Super Evolution des Digiœufs dorés !!); États-Unis & Canada : ; France :

Développement

L'avant-"Digimon, le film" (Japon)

Toei Animation organise des salons consacrés à l'animation chaque printemps et chaque été, avec des films illustrant leurs productions animées du moment[2],[7]. Le premier court métrage de Digimon est Digimon Adventure (film), réalisé par Mamoru Hosoda pour ses débuts en tant que réalisateur[8] et sorti le pour le Toei Animation Spring 1999. Le film a rapporté 650 millions de yens[9]. La chanson de fin du film est "Butter-Fly" de Koji Wada, le générique de la série homonyme sortant le lendemain matin sur Fuji TV.

Le deuxième film, Digimon, Notre jeu de guerre ! est sorti à l'origine le pour le Toei Animation Spring 2000 et a ensuite servi d'inspiration au film Summer Wars du réalisateur Mamoru Hosoda en 2009. Le film a rapporté 2,166 milliards de yens[9].

Digimon Adventure 02 : L'ouragan Digimon frappe ! / Super Evolution des Digiœufs dorés !!, le troisième film, est sorti le à l'occasion du Toei Animation Summer 2000. Il a été réalisé par Shigeyasu Yamauchi. Le film a été projeté en deux parties, avec une projection du film Dorémi Magique entre les deux segments. Le film a rapporté 120 milliards de yens.

Contexte et écriture de Digimon, le film (États-Unis)

Après les deux premiers films Pokémon, la Fox a voulu reproduire son succès en proposant également un long métrage pour Digimon. Les seuls films produits pour Digimon à cette époque étaient Digimon Adventure (1999), Digimon, Notre jeu de guerre ! (2000) et Digimon Adventure 02 : L'ouragan Digimon frappe ! / Super Evolution des Digiœufs dorés !!. Comme les trois films duraient respectivement 20, 40 et 60 minutes, les images ont été condensées pour tenir sur un montage de 85 minutes[2],[7].

Le dernier film inclus dans la compilation, Digimon Adventure 02 : L'ouragan Digimon frappe ! / Super Evolution des Digiœufs dorés !! a été fortement amputé, y compris de son intrigue secondaire montrant les Digisauveurs de la première saison capturé et rajeuni par Wendigomon, la raison est que Saban Entertainment n'avait pas les fonds nécessaires pour produire un film complet de deux heures[10]. Parallèlement, les éléments japonais "culturellement gênants" sont supprimés et de nombreuses blagues nord-américaines ont été écrites dans le scénario[11]. Avant la sortie de Digimon Le Film, le film a donné lieu à un conflit entre Saban Entertainment et la Screen Actors Guild. La Screen Actors Guild est entrée en négociation pour que les comédiens sous contrat soient rémunérés sur la vente des vidéocassettes et des diffusions télévisées qui suivraient, estimant que Digimon Le Film était à considérer comme une œuvre originale en raison des dialogues qui s'écartaient du scénario original[12].

Le scénariste Jeff Nimoy voulait utiliser les deux premiers films dans Digimon, le film et sortir le troisième film séparément en tant que téléfilm, mais l'idée a été rejetée et la Fox a insisté pour avoir le troisième film soit dans le remontage afin de promouvoir Digimon Adventure 02[13] (inédite en France lorsque le film" est sorti en salles[14]). Afin de relier les histoires des différents films entre elles, Jeff Nimoy et Bob Buchholz ont réécrit Digimon Adventure 02 : L'ouragan Digimon frappe ! / Super Evolution des Digiœufs dorés !! pour que Willis soit aussi témoin et impliqué dans la création de Diaboromon[15],[13]. Jeff Nimoy avait été déçu de cette décision, et c'est l'un des facteurs qui l'ont poussé, avec Bob Buchholz, à quitter l'équipe d'écriture vers la fin de l'adaptation de Digimon Adventure 02 pour l'Amérique du Nord[13].

À l'origine, Jeff Nimoy faisait faire la narration du film à Tai, mais comme Tai n’apparaît pas dans le remontage du troisième film, la charge fut donnée au personnage de Kari[13]. Une première version du site officiel indiquait le nom de Willis comme son nom dans la version japonaise, Wallace[16], jusqu'à ce qu'il soit changé en "Willis" dans la version définitive[17].

Le court métrage Angela Anaconda en introduction du film a ensuite été réédité sous forme d'un épisode dans la série télévisée, "Les meilleurs places" (Good Seats), le , avec suppression de tous les dialogues et visuels mentionnant Digimon[18]. Le doublage français de l'épisode retrouve les comédiens francophone de la série télévisée, par rapport au court métrage du film Digimon.

Accueil

Box office

Aux États-Unis, Digimon, Le Film s'est placé à la 5e place (pour une diffusion dans 1,825 salles)[19] à son exploitation d'ouverture et a rapporté 4,233,304 $ lors de son premier week-end[6]. Les projections du film se sont achevées le , à la 56e place du box office, avec un dernier week-end apportant 19,665 $ de recettes, pour un total de 9,631,153 $ au niveau national[20] Le film a également rapporté 1,567,641 $ au Royaume-Uni après sa sortie le et 2,200,656 $ en Allemagne la même année pour 667 563 entrées (et un démarrage avec 280 548 entrées)[21]. Il a rapporté un total de 16,643,191 dollars, ce qui en fait un succès mineur au box-office par rapport à son budget de 5 millions de dollars (111% de rentabilité monde). En France, le film enregistre un nombre total de 88,345 entrées, soit le 8e film d'animation japonais à licence dans le box office français (jusqu'en 2013)[22].

Le succès à l'international de Digimon, Le Film a conduit Toshio Suzuki à contacter Mamoru Hosoda pour réaliser Le Château ambulant, bien qu'il ait ensuite quitté la production en raison de divergences créatives.[23],[24]

Critiques

Le film reçoit des retours globalement négatifs de la part des critiques américains. D'après Rotten Tomatoes, seuls 24% des critiques ont donné au film une critique positive (sur 41 critiques), pour une moyenne de 4/10[25]. Sur Metacritic, le film a une note moyenne de 20 sur 100 selon 17 critiques, ce qui indique des "critiques généralement défavorables"[26]. « Le film était "bruyant et mal conçu", il se reposait trop sur la transformation des monstres et bien trop peu sur une quelconque qualité de storytelling et d'animation. » d'après Lawrence van Gelder du quotidien The New York Times[27]. « Une digiconfusion (...) Les scènes alternent entre la mignonnerie du kitsch et de la violence spectaculaire, avec seulement des allusions éclairs à l'intrigue, au développement des personnages et à leurs motivations. » exprime Liam Lacey du The Globe and Mail[28]. Lors des Stinkers Bad Movie Awards de 2000, le film a remporté le prix de la "pire réalisation en animation"[29], mais le magazine Animage a établi une liste des 100 meilleures productions d'anime en , et Digimon, Le Film s'est classé 88e sur cette liste[30].

La presse française de l'époque, bien que notant également de manière négative "Digimon, Le Film", met un accent particulier sur le fait que c'est un film d'animation japonais. « Ce dessin à peine animé américano-nippon fait déjà des ravages dans les cours de récré. » exprime Cécile Mury pour Télérama pour une note de deux étoiles sur 5. « Pokémon, Digimon, même combat. L'originalité ne préside pas à l'élaboration de ce produit. » pour Sandrine Berrette de Repérages pour deux étoiles sur 5[31]. « Il est l'archétype de ce cinéma d'animation qui s'est développé au pays du Soleil-Levant avec le seul souci d'embarquer les enfants dans des histoires de sauvetage de la planète selon une formule qui n'en finit pas de faire ses preuves : le bien affronte le mal et le bien s'en tire vainqueur non sans un tas de cabrioles et de d'images flash qui fatiguent très vite les parents. » d'après P. V. du Parisien[32]. « Certaines séquences, notamment celles se déroulant «dans» Internet, champ de bataille de prédilection de ces créatures virtuelles, sont même surprenantes. Les décors étant même parfois très beaux. Reste que le propos demeure extrêmement limité sinon inexistant. Par contre, les digifans auront leur digi lot de digi combats. » juge A.Lo. de La Libre[33]. « Digimon - Le Film devrait plutôt s’intituler Digimon - LES films (...) Un drôle de mélange, la fusion de ces deux films n'est pas des plus réussie. » constate Olivier Fallaix pour Animeland (70), le rare média-presse francophone contextualisant (en ) le facteur du remontage[34].

« Digimon, Le Film soulève une problématique importante concernant la distribution de la série Digimon: la question de sa localisation en Occident. (...) Ce film va au-delà de la transgression des attentes des fans concernant la qualité de l’œuvre, du point de vue de l’adaptation et de la localisation » note rétrospectivement le média français Manga-News[35]. « Par le travail de remontage, n'accusant pas en longueur, nous avons droit à un divertissement éminemment bourrin qui ne ravira que les plus jeunes spectateurs de Digimon aspirant à profiter que de quelques combats. »

Manga-News revient également le court-métrage d'Angela Anaconda « Ce prologue qui se veut un hommage à Digimon tourne plus son univers en dérision qu'autre chose, témoignant de la vision qu'en ont Saban et la Fox et qui se résume aux pires clichés avec des monstres géants type Godzilla qui dévastent la ville. »[35]

"Vingt ans plus tard."

Dans les premières années, le film fut mal reçu aussi bien par la presse et les critiques, que par les fans. Le scénariste Jeff Nimoy raconte en 2005: « J'avais subi les foudres des fans pour des choses que je n'ai jamais faites (...) et j'ai une réputation d'auteur de mauvaises blagues. (...) J'étais très fier du premier montage du film que j'ai présenté, avant qu'il n'y ait beaucoup de changements avec lesquels je n'étais pas d'accord. J'aurais aimé qu'ils aient mieux commercialisé le film et qu'ils aient laissé mon premier montage tranquille, mais ce qui est fait est fait, et cela n'a pas terni le fait que j'ai eu la chance de faire un film, ce qui est une chance que beaucoup de gens dans ce métier n'ont jamais eu. Digimon a fait ma réputation, et même si beaucoup de fans pensent que j'ai ruiné la série, je reçois beaucoup de respect à la télévision pour mon travail sur la série, donc je suis très reconnaissant pour cela. »[36]

Le doublage du quatrième film Revenge of Diaboromon pour Toon Disney avait, par contre, reçu un bon accueil : « J'ai également été ravi de la réaction des fans (...) J'étais le seul scénariste et réalisateur sur ce film, les fans ont pu voir exactement ce que je faisais quand j'avais "Digimon" entre les mains et je pense qu'ils voient maintenant que ce n'était pas moi derrière les mauvais jeux de mots, ou qui forçait des blagues sur des scènes qui n'étaient pas censées être drôles. Je ne suis toujours pas resté complètement fidèle à la version japonaise, donc si vous êtes un puriste, je ne vous satisferai probablement jamais (...) si vous êtes un fan de la série de Fox Kids, alors je pense que vous aimerez beaucoup ce film. (...) Ce dernier film m'a rappelé ce que j'aimais dans la série, les personnages et les comédiens. Je suis donc particulièrement reconnaissant d'avoir eu une autre chance de le faire à ma façon. Un peu de rédemption fait pas de mal. » exprime Jeff Nimoy[36].

Toutefois, 20 ans après sa sortie, Digimon, Le Film trouve ses adeptes. Articles, critiques, memes, légendes urbaines, engouements sur les réseaux sociaux avec plusieurs milliers de likes, etc.[37],[38],[39] « Je suis si fier que ça puisse trouver un public. C'est tout ce qu'un réalisateur peut demander. (...) Le film vole de ses propres ailes maintenant. » exprime le scénariste du film Jeff Nimoy en 2020[37].

« Digimon, Le Film est-il meilleur que les trois films dont il adaptait le contenu ? Non, pas le moins du monde. Cela ne veut pas dire que ce film ne peut pas s’apprécier comme tel sur ses propres mérites, d'autant plus qu'il constitue une excellente étude de cas sur l'art du doublage et de l'adaptation de médias étrangers en anglais. »[38] exprime Dale Bashir pour IGN Southeast Asia. « Les doublages d'anime et les accords étant très différents aujourd'hui, ce film est reste intouchable après 20 ans et c'est sincèrement un projet qui ne pourrait jamais exister de nos jours (...) Désormais, même les critiques sur le film deviennent des éloges, car les fans ont connaissance du micmac qui se passait en coulisses. Les défauts sont maintenant une vitrine affectueuse pour les localisations d'anime d'il y a 20 ans, et les meilleurs moments sont toujours tendrement appréciés de nos jours. » exprime Nick Valdez pour Comicbook[40]. « L'aspect mémorable du film est la bande-son, qui comprend beaucoup de chansons ska-punk qui étaient populaires à l'époque. » pour IGN; « c'est une capsule temporelle sur les années 2000 quasi parfaite. » pour CBR[40].

Distribution

Voix françaises

Adaptation : Laurence Salva

  • Annabelle Roux : Sora / Biyomon / Palmon
  • Antoine Nouel : Terriermon / Narration traductive (version VHS uniquement) / Gargomon / Rapidmon / L'oncle de Matt / Le militaire / Armadillomon / Angemon / Seraphymon
  • Donald Reignoux : Tai
  • Dorothée Pousséo : Yolei / Cody
  • Erik Colin : Keramon/Infermon/Diaboromon / Metalgreymon / Metalgarurumon / Omnimon
  • Fabrice Trojani : Davis / Halsemon
  • Franck Tordjman : Joe
  • Gérard Surugue : Wargreymon / Raidramon / Le chauffeur
  • Hervé Rey : Botamon / Koromon / Agumon / Greymon
  • Marie-Eugénie Maréchal : T.K (petit) / Kari
  • Michèle Lituac : Mimi / Mère de Tai / Gatomon / Angewomon / Magnadramon / Opératrice téléphone / Personne âgée du salon de coiffure
  • Michel Prudhomme : Parrotmon / Digmon / Kokomon (Wendigomon) / Antylamon / Gennai / Cherubimon / Le livreur de pizza / Journaliste TV / Le vieux client du barbier / Le professeur de Joe
  • Natacha Gerritsen : Izzy / Patamon / Poromon / Hawkmon / La camionneuse
  • Paolo Domingo : Willis
  • Thierry Bourdon : TK (adolescent) / Tentomon / Kabuterimon / Le Barbier / DemiVeemon / Veemon / Flamedramon / Magnamon / Upamon / Armadillomon (une réplique)
  • Valérie de Vulpian : Mère de Sora / La caissière

Voix américaines

  • Lara Jill Miller : Kari
  • Joshua Seth : Tai
  • Bob Papenbrook : Greymon rouge
  • David Lodge : Parrotmon
  • Dorothy Elias-Fahn : Mère de Tai
  • Michael Sorich : Miko, Grand Agumon, Gargomon
  • Peggy O'Neal : Botamon
  • Colleen O'Shaughnessey : Sora, Étudiant masculin
  • Brianne Siddall : Koromon, Kuramon
  • Jeff Nimoy : Conducteur de camion 1, Voix de téléphone 1, Le barbier, Barney, Cabbie, Enfant 3, Tentomon, Kabuterimon, MegaKabuterimon
  • Bob Buchholz : Conducteur de camion 2, Client masculin, Voix de téléphone 2, Opérateur de messagerie vocale, Oncle Al, Andy, Chef d'équipe
  • Philece Sampler : Mimi, Grand-mère de Matt, Cody
  • Mona Marshall : Izzy, Terriermon
  • Michael Lindsay : Joe, Greymon
  • Michael Reisz : Matt
  • Wendee Lee : Petite fille 1, Fille de partie 1, TK (petit), Kokomon
  • Elizabeth Rice : Garçon 1, Mère de Sora, Opérateur 1, Enfant 2
  • Anna Garduno : Garçon 2, Palmon, Tante Bea, La camionneuse, Enfant 1
  • Neil Kaplan : Garçon jumeau 1, Voix d'ordinateur 2, Professeur, Hawkmon, Halsemon
  • Doug Erholtz : TK (adolescent)
  • Tifanie Christun : Fille d'anniversaire, Fille d'épicerie, Biyomon, Yolei
  • Ralph Garman : Journaliste
  • Paul St. Peter : Keramon, Infermon, Diaboromon, Wendigomon, Antylamon, Cherubimon
  • Tom Fahn : Agumon, Digmon
  • Mike Reynolds : Gennai
  • Kirk Thornton : Gabumon, MetalGarurumon, Omnimon
  • Laura Summer : Patamon
  • R. Martin Klein : Gomamon
  • Edie Mirman : Opérateur enregistré, Gatomon, Angewomon, Magnadramon
  • Steve Blum : Voix d'ordinateur 1, Poromon, Flamedramon, Raidramon, Magnamon
  • Joseph Pilato : MetalGreymon
  • Lex Lang : WarGreymon, Omnimon, Rapidmon
  • Bob Glouberman : Willis
  • Brian Donovan : Davis
  • Dave Mallow : Upamon, Angemon, Seraphymon
  • Derek Stephen Prince : Vendeur de pizza, DemiVeemon, Veemon
  • Robert Axelrod : Armadillomon

Média

Album

Digimon (Bande Originale du Film)

Album
Sortie 19 septembre 2000 (US)
Avril 2001 (France)
Durée 50:16
Genre Rock alternatif
Pop punk
Hip Hop
Ska punk
Producteur Paul Gordon; Eric Valentine; Fatboy Slim; Mumble C / DJ Moves; Susan Rogers; Paul Q. Kolderie; Howard Benson; Josh Debear; C. et C. Vallois
Label Maverick Records
Warner Music France

Digimon Le Film (Bande Originale du Film) est l'album réunissant les titres musicales du film, incluant quelques petits bonus musicaux. Il a été commercialisé par Maverick Records aux États-Unis, le et en en France peu après la sortie du film au cinéma. Les reprises en français pour le générique du DVD et l'album sont de C. Et C. Vallois[41].

La musique du film a été composée par Shuki Levy, Udi Harpaz et Amotz Plessner et jouée par l'Orchestre symphonique de Tel Aviv[42]. Des titres et compositions originales seront composés et repris par la suite dans la seconde saison télévisée. Une sortie officielle de la bande orchestrale reste inédite, mais il existe quelques extraits sur le site internet d'Udi Harpaz[43].

No TitreAuteur(s) Durée
1. Digi Rap (Version Française Par C. Et C. Vallois)M.C. Pea Pod, Paul Gordon 3:11
2. All StarSmash Mouth 3:20
3. The Rockafeller Skank (version courte)Fatboy Slim 4:02
4. Kids in AmericaLEN 3:54
5. Les Digimon (Version Française Par C. Et C. Vallois)Paul Gordon 2:31
6. One WeekBarenaked Ladies 2:52
7. The Impression That I GetThe Mighty Mighty Bosstones 3:17
8. All My Best Friends Are MetalheadsLess Than Jake 3:13
9. Run AroundJasan Radford 2:09
10. Nowhere NearSummercamp 2:21
11. SpillShowoff 2:16
12. Here We GoJason Gochin 2:25
13. Digimon (Générique TV) (Version Française Par C. Et C. Vallois) (piste bonus)Paul Gordon 3:00
14. Change Into Power (piste bonus)Paul Gordon 2:35
15. Let's Kick It Up (piste bonus)Paul Gordon 3:12
16. Going Digital (piste bonus)Jasan Radford 3:00
17. Strange (piste bonus)Jasan Radford 2:48

Vidéo/DVD/TV

La cassette vidéo française sort en , par Fox Pathé Europa. Le DVD sort le en France. Et le en Belgique[44]. Dans chaque cassette et DVD vendu en grande surface, une carte Digimon en version limitée est offerte. Il y a, au total, 12 cartes à collectionner de la version limitée. D'après Planète-Jeunesse, le doublage français varie légèrement entre la cassette vidéo et le DVD : le générique de début est en anglais sur la VHS et cette dernière a une narration traductive au début du film par-dessus la narration de Kari (ce qui n'est pas le cas sur le DVD) ; toujours sur la VHS, certaines voix des Digimon sont mixées différemment (Gatomon ayant sa voix modifiée dans les graves pour ses dernières répliques notamment)[14]. Le film reste inédit en Blu-ray.

En Belgique francophone, Digimon Le Film sera diffusé le 8 février 2005 sur Club RTL[45].

Voir aussi

Articles connexes

Références

  1. (fr) « Fiche du film sur Animeka » (consulté le )
  2. Beck, Jerry., The animated movie guide, Chicago Review, (ISBN 978-1-55652-683-1, 1-55652-683-0 et 1-55652-591-5, OCLC 191932886, lire en ligne)
  3. (ja) « 「僕のヒーローアカデミア」劇場版が北米での日本アニメ興行収入ランキングトップ10入り », sur GIGAZINE (consulté le )
  4. (en) « Disney's Fox Acquisition Includes 'Digimon' Rights », sur Anime (consulté le )
  5. (fr) Présentation du film par Angela Anaconda - Pixmania. Consulté le 15 août 2010.
  6. « Digimon: The Movie », sur Box Office Mojo (consulté le )
  7. Patten, Fred, 1940-, Watching anime, reading manga : 25 years of essays and reviews, Stone Bridge Press, (ISBN 1-880656-92-2 et 978-1-880656-92-1, OCLC 55764479, lire en ligne)
  8. (en) Allegra Frank, « Getting fired from a Miyazaki movie was ‘a good thing’ for this anime director », sur Polygon, (consulté le )
  9. (ja) Kinema-Junposha.Co.Ltd, « キネマ旬報ベスト・テン85回全史 1924-2011 », Kinema Junpo, , p. 586 (lire en ligne)
  10. (en-US) « The Weird History of Digimon: The Movie's Banger Soundtrack », sur Fanbyte, (consulté le )
  11. « Digiconfusion from a parallel universe », the globe and mail, (lire en ligne, consulté le )
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Liens externes

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