Des hommes d'honneur
Des hommes d'honneur (A Few Good Men) est un film américain de Rob Reiner, sorti en 1992.
Ne doit pas être confondu avec Un homme d'honneur.
Titre original | A Few Good Men |
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Réalisation | Rob Reiner |
Scénario | Aaron Sorkin |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Castle Rock Entertainment Columbia Pictures Corporation New Line Cinema |
Pays d’origine |
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Genre | Drame, film de procès |
Durée | 138 minutes |
Sortie | 1992 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le film est basé sur une pièce de théâtre (en) de Broadway écrite par Aaron Sorkin. Celui-ci a expliqué l'avoir écrite sur base d'une histoire réelle racontée par sa sœur, alors qu'elle officiait elle-même comme avocate militaire, envoyée à Guantanamo.
Le récit évoque deux avocats militaires américains qui sont envoyés sur une base de l'US Marine Corps à Guantánamo, sur l’île de Cuba, pour élucider la mort d'un soldat après une mesure de punition physique appliquée par deux hommes de son unité de manière illégale. L'action se déroule en 1991. Ils font face, au début, à un « mur de silence » de la part des autorités militaires et des soldats en place là-bas.
Résumé
Les soldats Dawson et Downey, deux jeunes Marines affectés sur la base de Guantánamo, ont causé la mort d'un de leurs camarades, le 2e classe Santiago, au cours d'une action disciplinaire officieuse : ils l'avaient bâillonné en lui enfonçant un chiffon dans la bouche.
La défense d'un des deux prévenus est assignée au jeune lieutenant Daniel Kaffee, fils d'un avocat renommé, mais sans aucune expérience de plaidoirie, lequel au début, ne prend pas l'affaire très sérieusement. Alors que Kaffee pense pouvoir mener une enquête de pure routine, et plaider sur aveux avec des circonstances atténuantes, sa supérieure, la capitaine de corvette JoAnne[1] Galloway qui avait initialement postulé pour cette mission, l'oblige à instruire le dossier plus sérieusement. Avec l'aide du lieutenant Sam Weinberg qui les assiste dans cette affaire, ils découvrent que le commandant de la base de Guantánamo, le colonel Nathan Jessep, pourrait être mêlé à cette mort. Comment prouver que c'est lui qui a fait punir Santiago sévèrement, d'avoir rompu la chaîne de la hiérarchie, et d'avoir demandé sa mutation dans une autre unité ?
Lors du procès des deux soldats suspectés de meurtre en cour martiale, le lieutenant Kaffee démontre au jury que le « code rouge » est toujours appliqué comme mesure disciplinaire chez les Marines, malgré sa dénonciation comme pratique illégale dans la hiérarchie militaire. Il pourrait ainsi s'agir d'un homicide involontaire. Cependant, un officier témoin principal qui était prêt à dénoncer les pratiques de punition dans l'affaire, rongé par sa propre faute, se suicide avant l'audience.
Il ne reste plus à la défense que d'appeler le commandant de la base lui-même, le colonel Nathan Jessep, à la barre. Kaffee se lance dans un interrogatoire incisif pour lui faire avouer qu'il a personnellement ordonné le code rouge. Jessep, qui s'estime être le seul à pouvoir juger de la pertinence de la punition corporelle régulière sur sa base, pour maintenir la discipline indispensable, voit son rôle de protecteur du pays encore et toujours remis en cause par des ronds de cuir, des planqués, et des fils à papa. Poussé dans ses retranchements par le jeune avocat, et pris dans les contradictions de ses témoignages, il avoue finalement être le commanditaire des sévices qui ont entraîné la mort du soldat Santiago. Implicitement il s'incrimine ainsi en tant que principal responsable des manœuvres de dissimulation de l'homicide. Il est interpellé par la police militaire peu après.
Dawson et Downey sont acquittés du meurtre de Santiago. Toutefois, à leur surprise, ils sont exclus des forces armées pour « manquement au devoir » alors qu'ils ont scrupuleusement suivi tous les ordres. Finalement, Dawson reconnait néanmoins, ne pas avoir été fidèle à sa première mission de soldat, celle qui consistait à protéger ceux qui n'ont pas la force de le faire par eux-mêmes, en l'occurrence, à veiller sur son propre frère d'arme, le soldat Santiago.
Contexte historique
Le débat sur les sévices corporels à Guantanamo est dénoncé de manière presque prémonitoire dans ce film, soit 16 ans avant que les pratiques de torture de la CIA sur cette même base ne fassent l'objet d'une grande publicité dans la presse internationale, et d'une condamnation devant la Cour de justice américaine en vertu de la convention de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre. Le président Obama a fait interdire en 2009, l'application de la torture du waterboarding, spécialement pour les prisonniers tenus au secret sur des bases militaires étrangères telles celle de Guantanamo.
Fiche technique
- Titre original : A Few Good Men
- Titre français : Des hommes d'honneur
- Réalisation : Rob Reiner
- Scénario : Aaron Sorkin, d'après sa pièce A Few Good Men (en)
- Musique : Marc Shaiman (avec Earl Forest et William G. Harvey, pour la chanson Next Time You See Me (en), ainsi que Kostas, pour la chanson Timber, I'm Falling in Love (en))
- Producteurs : David Brown, Rob Reiner et Andrew Scheinman
- Coproducteurs : Steve Nicolaides et Jeffrey Stott
- Producteurs exécutifs : William S. Gilmore et Rachel Pfeffer
- Directeur de la photographie : Robert Richardson
- Ratio : 2,35:1
- Montage : Robert Leighton et Steven Nevius
- Distribution des rôles : Janet Hirshenson et Jane Jenkins
- Création des décors : J. Michael Riva
- Direction artistique : David F. Klassen
- Décorateur de plateau : Michael Taylor
- Création des costumes : Gloria Gresham
- Sociétés de production : Castle Rock Entertainment, Columbia Pictures Corporation, New Line Cinema
- Budget : 33 000 000 $
- Pays :
États-Unis
- Langue : anglais
- Couleur : Technicolor
- Son: Dolby SR
- Genre : drame
- Durée : 138 minutes
- Sortie :
Distribution
- Tom Cruise (VF : Serge Faliu ; VQ : Gilbert Lachance) : le lieutenant Daniel Kaffee, avocat de Harold Dawson
- Jack Nicholson (VF : Jean-Pierre Moulin ; VQ : Guy Nadon) : le colonel Nathan R. Jessep
- Demi Moore (VF : Marie Vincent ; VQ : Élise Bertrand) : le capitaine de corvette JoAnne Galloway, avocate de Louden Downey
- Kevin Bacon (VF : Philippe Vincent ; VQ : Benoit Rousseau) : le capitaine Jack Ross, procureur
- Kiefer Sutherland (VF : Vincent Violette ; VQ : Jacques Brouillet) : le lieutenant Jonathan Kendrick, ordonnance du colonel Jessep
- Kevin Pollak (VF : Jacques Bouanich ; VQ : Jean-Marie Moncelet) : le lieutenant Sam Weinberg, coavocat de Kaffee
- James Marshall (VF : Pierre Tessier ; VQ : Antoine Durand) : le soldat de première classe Louden Downey
- J. T. Walsh (VF : Michel Derain ; VQ : Yves Massicotte) : le lieutenant colonel Matthew Andrew Markinson, second du colonel Jessep
- Christopher Guest (VF : Hervé Bellon ; VQ : Hubert Fielden) : le docteur Stone
- J.A. Preston (VF : Pierre Hatet ; VQ : Victor Désy) : le juge Julius Alexander Randolph
- Matt Craven (VF Daniel Lafourcade ; VQ : Daniel Picard) : le lieutenant Dave Spradling
- Wolfgang Bodison (VF : Jacques Martial ; VQ : Bernard Fortin) : le vice-caporal Harold W. Dawson
- Xander Berkeley (VF : Philippe Peythieu ; VQ : Éric Gaudry) : le capitaine Whitaker
- John M. Jackson (VF : Mario Santini ; VQ : Jean Galtier) : le capitaine West
- Noah Wyle (VF : Éric Missoffe ; VQ : Sébastien Dhavernas) : le caporal Jeffrey Barnes
- Cuba Gooding Jr. (VF : Tola Koukoui ; VQ : Alain Zouvi) : le caporal Carl Hammaker
- Lawrence Lowe : le greffier du tribunal
- Joshua Malina : Tom
- Oscar Jordan : le steward
- John M. Mathews et Al Wexo : les gardes au tribunal
- Aaron Sorkin : l'homme au bar
- Frank Cavestani : un garde
- Jan Munroe : le président du jury
- Ron Ostrow : M.P.
- Matthew Saks : David
- Harry Caesar : Luther
- Michael DeLorenzo (en) (VF : Damien Boisseau) : le soldat de première classe William T. Santiago
- Geoffrey Nauftts : le lieutenant Shelby
- Arthur Senzy (VF : Hervé Caradec) : Robert C. McGuire
- Cameron Thor (VF : Patrick Osmond) : le commandant Lawrence
- David Bowe (VF : Georges Caudron) : le commandant Gibbs
- Gene Whittington : monsieur Dawson
- Maud Winchester : la tante Ginny Miller
Accueil
Accueil critique
Site | Note |
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Metacritic | 62/100[2] |
Rotten Tomatoes | 82 %[3] |
Périodique | Note |
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Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 82 % d'opinions favorables pour 62 critiques[3]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 62⁄100 pour 21 critiques[2].
Box-office
Le film aura perçu 243.240.178$ de recettes dans le monde.[réf. nécessaire]
Distinctions
Récompenses
- National Board of Review 1992 : prix du Meilleur second rôle pour Jack Nicholson.
- Southeastern Film Critics Association Awards 1993 : prix du Meilleur second rôle pour Jack Nicholson.
- People's Choice Awards 1993 : prix du Meilleur film dramatique (Favorite Dramatic Motion Picture) et Meilleur film (Favorite All-Around Motion Picture).
- MTV Movie Awards 1993 : prix du Meilleur film.
- ASCAP Film and Television Music Awards 1994 : prix du Top Box Office Films pour Marc Shaiman.
Nominations
- nomination à l'Oscar du meilleur film
- nomination à l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour Jack Nicholson
- nomination à l'Oscar du meilleur mixage son
- nomination à l'Oscar du meilleur montage
- nomination au Golden Globe du meilleur film dramatique
- nomination au Golden Globe du meilleur réalisateur pour Rob Reiner
- nomination au Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique pour Tom Cruise
- nomination au Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle pour Jack Nicholson
Hommages
Le film a été reconnu par l'American Film Institute dans les listes suivantes :
- 2003 : AFI's 100 Years... 100 Heroes and Villains :
- Colonel Nathan R. Jessup, nommé dans la catégorie « Vilain »[4]
- 2005 : AFI's 100 Years... 100 Movie Quotes :
- Colonel Nathan Jessup : « You can't handle the truth! », classée réplique #29[5]
- 2008 : AFI's 10 Top 10 :
- classé à la 5e place de la catégorie « Films dramatiques de procès »[6]
Notes et références
- (en) « Des hommes d'honneur (1992) - Demi Moore: Lt. Cdr. JoAnne Galloway », imdb.com (consulté le 3 avril 2020).
- (en) « Des hommes d'honneur Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
- (en) « Des hommes d'honneur (1992) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
- (en) « AFI's 100 Years...100 Heroes & Villains Nominees » [PDF], sur American Film Institute.com (consulté le ).
- (en) « AFI's 100 Years...100 Movie Quotes », sur American Film Institute.com (consulté le ).
- (en) « AFI's 10 Top 10: Top 10 Courtroom Drama », sur American Film Institute.com (consulté le ).
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) Internet Movie Database
- (en) Metacritic
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
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