Denis-Toussaint Lesage
Denis-Toussaint Lesage est un homme politique français, né le à Chartres et mort à Paris le . Il est député d'Eure-et-Loir à la Convention nationale, puis député de la Seine au Conseil des Cinq-Cents.
Biographie
Il est le fils de Jean-Baptiste Gilles Lesage, procureur aux bailliage et présidial de Chartres, et de Marie Louise Paragot[1].
Avocat lors de la Révolution, il devient président du tribunal du district de Chartres.
Le , il est élu, par le département d'Eure-et-Loir, député à la Convention, le cinquième sur neuf, où il siège sur les bancs girondins. Le , il est nommé membre de la Commission des six, chargée de rendre compte de l'état de la ville de Paris et présenter les moyens de surveiller les perturbateurs secrets et de punir la provocation au meurtre. Le , il est élu membre du Comité de division, et, le , secrétaire de l'Assemblée.
Lors du procès de Louis XVI, il vota pour la culpabilité du roi, pour la ratification du jugement du peuple, pour « la mort avec l'amendement de Mailhe », et pour le sursis.
Le , il prend la défense du général Wimpfen, et le , il soumet un projet de décret sur l'organisation du Tribunal révolutionnaire, mais l'Assemblée s'inspirera de celui de Legendre. Le , il est envoyé en mission dans l'Orne et, le , il est mis en état d'arrestation avec les Girondins et rappelé. Il s'enfuit, est remplacé par son suppléant le , et, le , est déclaré traître à la patrie.
Après le 9 thermidor, il est rappelé à la Convention le 19 ventôse an III. En guise de remerciement, il y dénonce « le royalisme en délire et terrorisme en fureur ».
Il devient membre du Comité de salut public, s'intéresse aux opérations militaires en Vendée, et fait placer Hoche et Dubayet à la tête des armées de la région.
Lesage présente un projet de Constitution, propose de traduire Romme et ses amis devant le tribunal criminel de la Seine et combattit le projet de réunion de la Belgique à la France.
Réélu le 23 vendémiaire an IV au Conseil des Cinq-Cents, il y prend notamment la défense du général Francisco de Miranda et mourut pendant la session de cette assemblée.
Il est confondu dans les notices de certains dictionnaires (comme la Biographie universelle de Michaud) avec Bernard Marie Sage (appelé Bernard Marie Lesage).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Discours « prononcé par Lesage d'Eure-et-Loir dans la séance du 30 ventôse sur cette question : les biens des condamnés par les tribunaux révolutionnaires ne doivent-ils par être restitués aux héritiers ? », Convention nationale, Imprimerie nationale, 1795.
- Sieyès et le jury constitutionnaire : perspectives historico-juridiques, Marco Fioravanti, 2007, consulté le 22/4/2017.
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