Demoiselle (barque)

Au moment de sa mise à l’eau, le voilier est appelé La Barque, il sera finalement baptisé la Demoiselle, du nom de son ancêtre de 1828.

La barque est construite à Vevey dès juillet 1997, sur la place du Marché. C'est dans le cadre d'un programme d'occupation que des personnes au chômage ont construit la coque du bateau[1].

La Barque est mise à l'eau le 27 février 1999 à Vevey, au moment où il a fallu libérer l'espace pour permettre la construction des gradins de la Fête des Vignerons. Seul le gros œuvre est alors terminé, le navire a juste une coque sans pont ni mâture ni équipement ; il est remorqué jusqu’à Villeneuve. La mise à l’eau est l’occasion d’un spectacle préparé par François Rochaix et réunissant 10 000 spectateurs[2]^,[D 2].

La construction continue à flot à Villeneuve, lentement, car dès 2000 le travail est fait essentiellement par des bénévoles passionnés et avec des moyens financiers limités. L’embarcation reçoit ses voiles en 2007, grâce à un don de la Loterie romande, et elle navigue dès le 30 juin 2007. Elle est finalement achevée en janvier 2009[D 3]. La Demoiselle se rend à Vevey le 27 février 2009 pour y montrer ses voiles toute neuves et pour lancer une campagne de recherche de fonds afin de rendre possible l’accueil de classes ou de groupes pour apprendre à naviguer[2].

La Demoiselle est inaugurée en 2011 lors de la 10^e édition de « Léman Tradition »[3].

La Demoiselle se rend au Port-Noir à Genève le 1^er juin 2014 à l'occasion du bicentenaire du débarquement des troupes fédérales en 1814[4].

En mai 2015, elle rejoint quatre autres barques à voiles latines à Ouchy (Lausanne) à l’occasion de la remise à l'eau de la barque La Vaudoise[5].

Mercredi 24 avril 2019, la barque est prise dans une tempête au large du Bouveret. En panne de moteurs, elle a du être secourue pour éviter son échouage. L’antenne de trinquet (mât de misaine) s'est brisée, sans faire de blessés[6]^,[D 4].

En été 2019, la barque a impérativement besoin de rénovations (dont de nouvelles voiles, de nouveaux gilets pour la sécurité), un projet de financement participatif est lancé[D 1].

Françoise Cuendet, « patronne » de la Demoiselle, devient en juillet 2019 la première femme à obtenir sa licence de capitaine sur le Léman (pilote de bateau à passagers)[7]^,[D 5].

Logo de l’association.

La cheville ouvrière du projet de reconstruction d’une barque historique est Christian Reymond, « initiateur tenace au-delà de ce que l’on peut imaginer »[D 3]. Cette entreprise est intitulée au départ : « Une barque pour Vevey ».

L’association est créée en 1996 sous le nom « em-BARQUE-ment immédiat », renommée en mars 2007 « La Barque des Enfants ». Elle a pour but « la promotion du développement et de la connaissance du Léman et de sa région, notamment pour les enfants ».

Ses objectifs sont le maintien de La Demoiselle en parfait état de naviguer, la sauvegarde du patrimoine lémanique, l’encouragement à la pratique du sport de la voile d'équipe, la sensibilisation à la connaissance et au respect de l'environnement.

L'association offre au public des sorties à bord de la Demoiselle en soirée, et aux groupes des sorties de quelques heures, festives ou touristiques. L’équipage est constitué de membres de l'association, formés, entièrement bénévoles.

Des stages de plusieurs jours, permettant de découvrir les techniques de navigation et la vie en équipage sont aussi proposés.

Divers chiffres sont donnés selon les sources[1]^,[3]^,[8].

La Demoiselle est un voilier à deux mâts de 18 et 20 mètres (ou 14 et 16 mètres) portant deux antennes (vergues portant les voiles) de 25 et 26 mètres (ou 27 mètres). La voilure couvre 280 m² (ou 261). Elle est pourvue de deux moteurs d’appoints, qui permettent la sortie du port et les déplacements quand le vent manque.

Le poids total de la barque est de 70 tonnes (ou 75), dont 20 tonnes de lest en plomb. Sa largeur est de 8,65 m et sa longueur de 27,8 m (ou 30 mètres).

La barque peut accueillir un maximum de 55 passagers en navigation au moteur, et de 40 lorsque la sortie se fait à voile[3]. Il y a 24 couchettes disposées en trois rangs de part et d’autre de la cabine.

Le pont de la Demoiselle est bombé, pour donner suffisamment de hauteur et d’espace en cabine.

Les mâts sont peints en blanc et rouge, les couleurs du canton du Valais. Les deux antennes sont des troncs d’épicéa, choisis pour avoir poussé bien droit et vite. Elles doivent être remplacées régulièrement.

Sur le site de la Demoiselle