Curt von Gottberg
Curt Gustav Friedrich Walther von Gottberg, né le à Wilten (dans l'arrondissement de Bartenstein) et mort le à Lutzhöft (auj. Grundhof), est un officier SS-Gruppenführer. Il est Höherer der SS und Polizeiführer pour la Russie centrale (Rußland Mitte) en 1943.
Biographie
Né en province de Prusse-Orientale, il sert comme volontaire dans la Première Guerre mondiale avec le 3e régiment de cuirassiers "Graf Wrangel" sur le front Est et reçoit la Croix de fer première et deuxième classe. En 1917 il sert dans 1er régiment d'infanterie de le garde. Il suit une formation d'agronome puis il rejoint la brigade Ehrhardt des Freikorps. Il participe au Putsch de Munich le 9 novembre 1923. Il adhère à la SA en 1931 puis au parti nazi et à la SS en 1932. De 1933 à 1935 il fait partie de la SS Verfügungstruppe dont il commande le 3e bataillon à Ellwangen. En 1936 chargé de prendre en main le 49e régiment de l'Allgemeine SS, il a un accident de voiture et doit être amputé au genou gauche.
En 1937, promu SS-Standartenführer, il est nommé chef du service Colonisation au sein de la Direction pour la Race et la Colonisation (SS-Rasse und Siedlungshauptamt RuSHA). En 1939 il est nommé chef du Bodenamt (Service du cadastre) du Protectorat à Prague où il fait expulser les agriculteurs tchèques de leur exploitation pour les remplacer par des colons allemands[1]. Mis en cause dans une affaire de corruption il est relevé de ses fonctions.
Intégré à la Waffen-SS, il est affecté à la direction centrale de la SS (SS-Hauptamt) comme SS-Obersturmbannführer à divers postes (bureau des achats, recrutement puis formation idéologique) pendant l'enquête. Il bénéficie d'un non lieu en et bénéficie d'une promotion comme SS-Brigadeführer et Generalmajor der Polizei[2]. En il est promu SS und polizeiführer (SSPF) à Minsk en Weißruthenien (Ruthénie blanche)[3].
En 1942, à la suite de la création du commandement anti-partisan dirigé par Erich von dem Bach-Zelewski, Curt von Gottberg participe activement aux actions des Bandenkampfverbände (unités de combat contre les bandes) qui pourchassent sans répit et massacrent les Juifs et les partisans cachés en Ruthénie Blanche[4]. Environ 11 000 Juifs sont tués entre et par ses troupes[5]. Ses bandenkampfverbände sont coordonnées au SS-Sonderkommando Dirlewanger pour écraser toute forme de résistance.
Au mais d', il est nommé adjoint du HSSPF de Ruthénie blanche. En , après l'assassinat du Commissaire Général Wilhelm Kube par les partisans, Curt von Gottberg est désigné pour le remplacer, cumulant jusqu'à la libération de la Biélorussie en les fonctions de commissaire général et de HSSPF[6].
En , il est nommé officiellement HSSPF de Russie centrale et Biélorussie, en poste à Minsk. Après la retraite, il est chargé de la formation du XII SS-Armeekorps en . Tombé gravement malade en octobre, il termine la guerre comme adjoint de Himmler au commandement de l'Armée de réserve[7].
En , il est arrêté par les alliés à Flensbourg[8], alors siège du gouvernement du Reich. Il se suicide le .
Notes et références
- (en) Callum MacDonald, The killing of Reinhard Heydrich : the SS "Butcher of Prague, New York, Da Capo Press, , 239 p. (ISBN 978-0-306-80860-9, OCLC 878792390), p. 82
- Andreas Schulz Dieter Zinke Die Generale der Waffen-SS und der Polizei Band I p. 425
- (en) Leonid Rein, The kings and the pawns : collaboration in Byelorussia during World War II, New York, Berghahn Books, coll. « War and genocide » (no 15), , 404 p. (ISBN 978-1-84545-776-1 et 978-0-857-45043-2, OCLC 729981737), p. 187 note 176
- Raul Hilberg, La Destruction des Juifs d'Europe, Paris, Gallimard, , 3e éd., 1098 p. (ISBN 978-2-07-032710-2, OCLC 919742901), p. 331
- (en) Peter Longerich, Holocaust : the nazi persecution and murder of the Jews, Oxford New York, NY, Oxford University Press, , 645 p. (ISBN 978-0-19-280436-5, OCLC 901404846, lire en ligne), p. 383
- Andreas Schulz Dieter Zinke Die Generale der Waffen-SS und der Polizei Band I p. 427
- Andreas Schulz Dieter Zinke Die Generale der Waffen-SS und der Polizei Band I p. 428
- Leonid Rein 2011, p. 187.
Liens externes
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