Rompon

Rompon est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Rompon

Mairie de Rompon.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Privas
Intercommunalité Communauté d'agglomération Privas Centre Ardèche
Maire
Mandat
Yann Vivat
2020-2026
Code postal 07250 et 07800
Code commune 07198
Démographie
Gentilé Romponais
Population
municipale
1 106 hab. (2018 )
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 45′ 44″ nord, 4° 43′ 27″ est
Altitude Min. 85 m
Max. 510 m
Superficie 22,03 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Privas
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Pouzin
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Rompon
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Rompon
Géolocalisation sur la carte : France
Rompon
Géolocalisation sur la carte : France
Rompon
Liens
Site web rompon.fr

    Ses habitants sont appelés les Romponais et les Romponaises[1].

    Géographie

    Hydrographie

    La ville est traversée par le Rhône, l'Ouvèze et la Payre.

    Lieux-dits, hameaux et écarts

    Église Saint-Martin au hameau de Laval.

    Communes limitrophes

    Géologie et paléontologie

    Le Lagerstätte de La Voulte-sur-Rhône

    Le Lagerstätte de La-Voulte-sur-Rhône se situe sur le territoire de deux communes Rompon et La Voulte-sur-Rhône. Il correspond à un ensemble de petits gisements fossilifères alignés le long d’une faille géologique dans des marnes adatées du Jurassique moyen (environ 165 millions d’années). Ces différents sites appartiennent à la marge passive de la bordure occidentale du bassin du sud-est.

    Les dépôts fossilifères contiennent de nombreux organismes plus ou moins bien préservés suivant les gisements. Quatre sites présentent un intérêt scientifique et se situent pour la plupart dans la commune de Rompon.

    • Le site de référence internationale, classé Espace Naturel Sensible (propriété du département de l’Ardèche) : la Boissine – ravin de Gramade ou ravin des mines ; localisé sur les deux communes La Voulte-sur-Rhône et Rompon.

    J. Fournet, en 1843, donne une première description du gisement dans une étude sur les terrains jurassiques et les minerais de fer de l’Ardèche. Par la suite, le site fossilifère de La Voulte-sur-Rhône a fait l’objet de plusieurs études scientifiques ponctuelles et limitées à la description de quelques groupes zoologiques.

    C’est en 1967, grâce à l’étude de S. Elmi de l’université de Lyon 1 que la datation précise sera établie à l’aide des ammonites, le gisement fossilifère de La Voulte-sur-Rhône est daté du Jurassique moyen (Callovien inférieur soit environ 165 millions d’années). Des amateurs allemands viennent de temps en temps pour essayer de trouver la pièce rare, mais peu à peu le site tombe presque totalement dans l’oubli. L’extraction des fossiles étant de plus en plus difficile en raison du fort redressement des couches fossilifères (près de 70°).

    En 1973, un jeune passionné de paléontologie, Bernard Riou, reprend des recherches avec l’autorisation du propriétaire du gisement. Au bout de presque dix années de persévérance, il réussit à constituer une collection de référence qui permettra de publier à partir de 1982 de nombreuses découvertes scientifiques d’intérêt majeur.

    L’une des plus remarquables pour l’époque est la découverte de la plus ancienne pieuvre connue :

    Fischer J.C. et Riou B. : 1982 « Le plus ancien octopode connu (Cephalopoda, Dibranchiata) : Proteroctopus ribeti, nov. gen., nov. sp., du Callovien de l'Ardèche (France) », C. R. Acad. Sc. Paris, t. 295, Série II, p 277-280.

    En 1996, Bernard Riou publie un important ouvrage sur le volcanisme de l’Ardèche : Ardèche, Terre de Volcans où pour la première fois il présente une hypothèse sur les raisons de la richesse du site fossilifère de La Voulte-sur-Rhône, et ce à la suite d'un travail en commun avec des chercheurs anglais de l’Université de Bristol (Wilby P.R., Briggs D.E.G. et Riou B. : 1996, Mineralization of soft bodied invertabrates in a Jurassic metalliferous deposit, Geology, september 1996, v. 24, n°9, p. 847-850, 3 figures).

    La présence de certains minéraux et de nombreux sulfures (galène, sphalérite, cernyite…) pourrait permettre de penser que les fossiles découverts sont morts de manière cyclique à la suite de pollutions hydrothermales. Les gaz issus de la faille géologique seraient donc à l’origine de la présence de tous ces organismes dans cette zone au fond d’une mer calme et à plus de 200 m de profondeur. Ce gisement exceptionnel, aussi bien par l’abondance que pour la conservation en trois dimensions des organismes fossilisés, est en relation avec une mort rapide des animaux alors présents.

    • Le ravin du Chénier dont la faune est composée d’éponges siliceuses, de crinoïdes pédonculés, de nombreux restes d’ammonites, des restes d’échinodermes et des dents de requin.
    • Le site du pont des étoiles réputé pour l’abondance d’articles de Lys de mer du genre Isocrinus et de nombreuses rhynchonelles.
    • Le site du Pouzat référencé pour sa richesse en échinodermes (oursins, étoiles de mer…).

    Au Jurassique moyen, l’ensemble des sites de la commune de Rompon se situaient en marge d’une plateforme en milieu marin profond pouvant atteindre 400 à 500 m, semblable à ce que l’on connaît aujourd’hui dans les grandes fosses marines où l’on a découvert des volcans sous-marins que l’on nomme des fumeurs noirs.

    Grâce à l’ensemble de ces travaux scientifiques, le Lagerstätte de La Voulte-sur-Rhône est répertorié parmi les gisements les plus extraordinaires au niveau mondial pour la conservation des fossiles. D.E.G. BrigLagerstätte gs, paléontologue de réputation internationale, de l’Université de Yale (USA) le compte parmi un des vingt sites fossilifères les plus remarquables, nommés « Lagerstätte ».

    L’ensemble de ce travail a permis de convaincre les élus locaux et départementaux d’acquérir le site de la Boissine ou ravin des Mines et la propriété de Gramade. Aujourd’hui, il est classé Espace Naturel Sensible et appartient au département de l’Ardèche.

    Urbanisme

    Typologie

    Rompon est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Julien-en-Saint-Alban, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[5] et 3 820 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Privas, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (33,2 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), prairies (9,9 %), zones urbanisées (2,2 %), eaux continentales[Note 3] (0,8 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Histoire

    Préhistoire

    Les contreforts des plateaux calcaires et des collines (Les Gras ou Grads) qui surplombent le Rhône et ses affluents traversant des gorges sauvages et verdoyantes ont été fréquentés très tôt par les sociétés de la Préhistoire.

    • La grotte de Payre, ou plutôt le site de Payre (Payre I, II, III) situé à l'entrée des gorges éponymes, est en fait localisée à l'extrémité sud du territoire de Rompon, juste à côté du hameau pouzinois de Payre. Elle a été fréquentée par l'homme de Neandertal, au Paléolithique moyen, et réoccupée beaucoup plus tard, par les Chalcolithiques. C'est un site complexe, connu depuis la Seconde Guerre mondiale, dont les fouilles ne sont pas terminées, et qu'il faut préserver. (M-H Moncel et M. Patou-Mathis).
    • La grotte du Chat Gourmand est une cavité profonde de 15 m et dont le porche, haut de m, s'ouvre à l'angle S-O du plateau de Rompon. Une terrasse d'où il était possible d'observer la vallée de l'Ouvèze est aujourd'hui ensevelie sous les blocs de roches. En 1987, un sondage permit de mettre au jour divers ossements : crâne de bouquetin, extrémité de métacarpe de renne, astragale de renne. La grotte a sans doute été fréquentée à différentes époques (débris de silex préhistoriques, fragments de tegula d'époque romaine, tessons médiévaux ou modernes, charbons). (S. Bertrand-Fraigneau).

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988  ? Joris Sarkissian    
    2001 2006 Jean Chouvier    
    2006 2014 Gabriel Labat SE  
    2014 En cours
    (au )
    Yann Vivat[12] PS  

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

    En 2018, la commune comptait 1 106 habitants[Note 4], en augmentation de 9,72 % par rapport à 2013 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4474955186071 0111 0201 0641 1141 186
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1461 2071 1641 1771 1041 057992926848
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    759803745722609564512470536
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    5225134515857228639669891 076
    2018 - - - - - - - -
    1 106--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • La grotte de Payre, ou plutôt le site de Payre (Payre I, II, III), à l'entrée des gorges éponymes.
    • Les Fonts-du-Pouzin (lieu-dit où se trouve la mairie).
    • La fontaine d'eau férugineuse de Rompon (se trouvant dans le quartier Rondette).

    Personnalités liées à la commune

    Annexes

    Bibliographie

    • Simone Bertrand-Fraigneau, « Sondage à la grotte du Chat Gourmand », Ardèche archéologie, no 6, , p. 40.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Rompon (07250) », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Saint-Julien-en-Saint-Alban », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. « Les élus », sur rompon.fr (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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