Courcelles (Meurthe-et-Moselle)

Courcelles est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Courcelles.

Courcelles

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud Toulois
Maire
Mandat
Sonia Chaumont
2020-2026
Code postal 54930
Code commune 54140
Démographie
Gentilé Courcellois, Courcelloises [1]
Population
municipale
100 hab. (2018 )
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 22′ 27″ nord, 6° 02′ 18″ est
Altitude Min. 312 m
Max. 400 m
Superficie 4,31 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Meine au Saintois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Courcelles
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Courcelles
Géolocalisation sur la carte : France
Courcelles
Géolocalisation sur la carte : France
Courcelles

    Géographie

    Courcelles est un village d’une centaine d’habitants, situé au sud du département de Meurthe-et-Moselle, dans le Saintois, en Lorraine. Il se trouve à 15 km de la ville de Mirecourt et à 10 km de la colline de Sion, lieu de pèlerinage.

    Fig 1 -  Courcelles (ban communal)

    D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 432 hectares comportait en 2011, 20 % de forêt (bois du Chanot), 16 % de zones agricoles et 63 % de prairies. Le territoire est arrosé par le ruisseau des Pierres (2,81 km) et le ruisseau du Breuil (0,335 km)[2],[3].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Courcelles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (63,7 %), forêts (20,3 %), zones agricoles hétérogènes (16 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Courcelle est un nom commun en moyen français (Renaissance) qui désigne une « petite cour » ou « un petit jardin[11] ». Ce nom est issu du mot gallo-roman et gallo-italien (Moyen Âge) corticella qui signifie « petit domaine » et qui est formé de cōrtem (forme médiévale du mot latin cohors) avec le suffixe diminutif -icella. Cohors désigne en latin une « cour » ou un « enclos[12] ».

    Gerardus de Corcelles (?), 1094 — Curezele, 1106 - Courxelle, 1408 — Courcelles-sous-Vaudémont, 1779 ; sont les différentes graphies recensées par le Dictionnaire topographique de la Meurthe[13].

    Les archives permettent de préciser que trois communes du même nom ont dépendu du Toulois, bien qu'aujourd'hui dans différents départements, dont Courcelles, autrefois Courcelles-sous-Vaudémont[14] :

    Commune Evêché Baillage Département Commune actuelle
    Courcelles-sous-Vaudémont Toul Vézelise Meurthe Courcelles
    Courcelles-sous-Chatenoy Toul Neufchâteau Vosges Courcelles-sous-Châtenois
    Courcelles-aux-Bois[15] Toul Saint-Mihiel Meuse Courcelles-en-Barrois


    Histoire

    Beaupré signale dans son répertoire archéologique la découverte en 1852 et 1855 sur le ban de la commune voisine de Fraisnes d'un bronze d'une grande beauté représentant Mercure assis, ce qui incite à penser que le territoire de la commune de Courcelles a pu être fréquenté à l'époque gallo-romaine[16].

    Néanmoins le village semble plutôt de fondation plus récente (mérovingienne) puisque Henri Lepage indique dans son ouvrage :

    ...Pibon, évêque de Toul (1105), donna à l'église St.-Gengoult un héritage, un fonds de terre à Courcelles (proedium de Cruceliis)...

    Enfin, le nom de ce village se retrouve encore dans la confirmation, par le pape Pascal II, des privilèges de l'abbaye de Saint-Mihiel (1106)[17]. Dans les Archives de Lorraine, en 1512, le duc Ferry engage Courcelles à Henri de Blâmont pour 600 bons petits tournois .

    Quant au lien avec un certain Gérard de Courcelles en 1094 (ou 1097) H Lepage lui même émet un doute (?) dans son dictionnaire car c'est bien Courcelles-sous-Chatenois qui est la commune la plus proche de Neufchâteau et serait donc liée à une donation au prieuré Saint-Jacques[18].

    Le clocher était, autrefois, une tour de défense (datée de 1118[réf. nécessaire]).

    Courcelles possédait quatre chapelles : la chapelle de la Sainte-Trinité, fondée en 1509 par Nicolas Caloüé, curé du lieu ; la chapelle de Notre-Dame-de-Pitié, dite des Sept Coups ; la chapelle de Notre-Dame, fondée par Nicolas Mathieu, prêtre en 1547 et la chapelle de Sainte-Catherine, au cimetière. Ni l'abbé Grosse, ni H Lepage n'y font référence.[réf. nécessaire]

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours Serge Oudard    
    mars 2014 juillet 2020 Bernard Saucy[19]   Retraité salarié du secteur privé
    juillet 2020 En cours Sonia Chaumont[19],[20]   Employée civile ou agent de service de la fonction publique

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

    En 2018, la commune comptait 100 habitants[Note 2], en diminution de 7,41 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    218238283278284298307322291
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    285285270305327266211223212
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    214185152142125123129128124
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    1221151029410184107103100
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    D'après les historiens, (Grosse[25], Lepage[17]) l’activité était rurale au XIXe siècle :

    «  Surf. territ. : 270 hect. en terres lab., 54 en prés, 55 en bois 20. L'hectare semé en blé et en seigle peut rapporter 15 hectol., en orge 12, en avoine 20, planté en vignes 50. On y élève des chevaux, des vaches, des moutons et des porcs, et on s'y livre principalement à la culture des céréales et de la vigne dont les produits sont peu goûtés»

    et donc également viticole.

    Secteur primaire ou Agriculture

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.

    D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[26]), la commune de Courcelles était majoritairement orientée[Note 3] sur la production de bovins  (auparavant production de bovins et de lait ) sur une surface agricole utilisée[Note 4] d'environ 695 hectares (supérieure à la surface cultivable communale) en hausse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 815 à 1132 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 6 exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 11 unité(s) de travail[Note 5]. (15 exploitations/18 unités de travail en 1988)

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Jacques : tour romane, nef et chevet 1778.
    • Vestiges de l'ancienne chapelle Sainte-Catherine.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique, logotype et devise

    Courcelles
    Blason
    Burelé d'argent et de sable; à l'écusson d'or à trois croisettes d'azur brochant sur le tout.
    Détails

    Voir aussi

    Bibliographie

    • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    3. Orientation technico-économique de la commune :  production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
    4. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    5. Unité de travail annuel : mesure  en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Ruisseau des pierres [A5280340] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
    3. BRGM, « Fiche ma commune », sur SIGES Rhin Meuse (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Page du mot « Courcelle » du site du CNRTL, cnrtl.fr.
    12. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire  étymologique des noms de lieux en France, réédition Guénégaud, 1978, p. 210 sous « Corcelles ».
    13. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : rédigé sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, Paris, Imprimerie impériale, coll. « Dictionnaire topographique de la France », (lire en ligne).
    14. Albert Auteur du texte Riston, Analyse des coutumes sous le ressort du Parlement de Lorraine adaptées, au droit commun et aux lois particulières à cette province , avec une table des villes, bourgs, villages, hameaux et censes du même ressort, et indication des lieux où la justice s'administre en première instance par les officiers royaux, de la coutume qui les régit, de l'évêché, du bailliage et de la maîtrise des Eaux et forêts dont ils dépendent... par M. Riston,..., (lire en ligne).
    15. Pouillié du Diocèse de Toul, P 348 COURCELLES AUX BOIS
    16. Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 64.
    17. Henri Lepage, Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative, (lire en ligne), p. 127.
    18. Dom Calmet, Notice de la Lorraine, page 356 : Saint-Jacques de Sionne, près de Neufchâteau
    19. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. E. Grosse, Dictionnaire statistique du departement de la meurthe : contenant une introduction historique ..., Nabu Press (réimpr. 2012) (1re éd. 1836) (ISBN 1278248951 et 9781278248950, OCLC 936241814, lire en ligne), p. 148.
    26. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
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