Cornelis Cornelisz van Haarlem

Cornelis Corneliszoon van Haarlem ou Cornelis Cornelissen ou parfois francisé Corneille de Haarlem (1562- à Haarlem), est un peintre et un dessinateur maniériste néerlandais.

Une béguine et un moine, 1591, Cornelis van Haarlem (1562-1638), Frans Hals Museum, Haarlem
Banquet des officiers de la compagnie de Saint-Georges (1599)
La Chute de l'Homme (1592)
Rijksmuseum

Biographie

Cornelis est né en 1562 dans une famille aisée de Haarlem. Ses parents ayant fui la ville lors du siège espagnol (décembre 1572 - juillet 1573), l'enfant fut confié au peintre Pieter Pietersz (v.1540-1603), qui l'éleva et lui apprit son art.

Après un voyage en France – où il ne put poursuivre au-delà de Rouen à cause d'une épidémie de peste – (1579) et un séjour anversois d'un an destiné à parfaire sa formation sous la direction du maître Gillis Congnet, il revint à Haarlem où il s'installa définitivement vers 1580-81. C'est en 1583 qu'il y reçut sa première grande commande, le portrait de groupe des membres d'une milice bourgeoise : le Banquet de la Garde civique de Haarlem. La même année, Cornelis rencontra Hendrik Goltzius et Carel van Mander avec lesquels il fonda l'Académie de Haarlem.

En 1588, la diffusion de cinq de ses œuvres par l'entremise de gravures de Goltzius lui apporta une certaine célébrité. Cornelis fut plus tard nommé peintre de la ville de Haarlem et, en 1630, il participa à la réorganisation de la guilde locale de Saint-Luc en réformant ses statuts médiévaux dans l'esprit de la Renaissance. Il fut également le régent de l'hospice des vieillards de Haarlem entre 1613 et 1619.

Ses œuvres – souvent signées du monogramme CH[1] – reflètent bien les travaux de l'Académie de Haarlem par une approche naturaliste, redevable de la pratique du dessin d'après nature comme de l'étude des sculptures antiques et qui a rapidement supplanté l'influence maniériste de Spranger.

Il a réalisé non seulement des sujets bibliques ou mythologiques, mais aussi des portraits et des natures mortes. L'artiste possède un humour assez particulier : comme l'a noté Jacques Foucart, ses nus ont souvent la plante des pieds sale[2] et Vénus a les ongles noirs[3] !

Œuvres

Galerie

Notes et références

  1. La barre horizontale du H n'est pas rectiligne mais forme un v(an) au centre.
  2. Ceci n'a pas toujours été apprécié des marchands et des restaurateurs de tableaux ont fait office de pédicures !
  3. Voir Le Baptême du Christ (v. 1588) au musée du Louvre et Vénus et Adonis (1614) au musée des beaux-arts de Caen.
  4. Jean-François Guillou, Les Grands Classiques de la Peinture, Paris, Editions Solar, , 203 p. (ISBN 2-263-02329-1), p. 20

Annexes

Bibliographie

  • Carel van Mander, Le Livre de peinture, textes présentés et annotés par Robert Genaille, Hermann, Paris, 1965, p. 196-200.

Liens externes

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