Concressault
Concressault [kɔkʁøso], [kɔkso], est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Concressault | |||||
![]() L'église. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Cher | ||||
Arrondissement | Bourges | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pays Fort Sancerrois Val de Loire | ||||
Maire Mandat |
Antoine Fleuriet 2020-2026 |
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Code postal | 18260 | ||||
Code commune | 18070 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
203 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 27 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 29′ 24″ nord, 2° 34′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 175 m Max. 272 m |
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Superficie | 7,45 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Aubigny-sur-Nère (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Sancerre | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Géolocalisation sur la carte : Cher
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
La commune est accessible, au nord-ouest, par la route départementale 8 et, au sud-est, par la route départementale 11.
La commune fait partie du canton de Sancerre[1].
Localisation
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Blancafort | ![]() | ||
Oizon | N | Barlieu | ||
O Concressault E | ||||
S | ||||
Dampierre-en-Crot |
Urbanisme
Typologie
Concressault est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubigny-sur-Nère, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,1 %), prairies (9,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), forêts (4,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Concressault ayant été entouré de remparts au Moyen Âge, la localité avait le statut de « ville ». Le village s'est développé autour d’un château construit à l’écart du village plus ancien de Dampierre-en-Crot. Le nouveau village installé autour du château se développa et finit par devenir plus important que l’ancien[9].
Le château de Concressault
Dans son ouvrage manuscrit sur le Berry[10], Nicolas de Nicolay nous a laissé une description du château-fort de Concressault tel qu’il se présentait en 1567. Selon cet auteur, la forteresse primitive de Concressault fut ruinée par les Anglais au cours de la guerre de Cent Ans. Peu après sa destruction, le duc Jean de Berry (1340-1416) la réédifia plus solidement qu’elle n’était auparavant. Le château reconstruit était de forme hexagonale, avec des murs de grosses pierres de 32 mètres de hauteur et de 12 mètres environ d’épaisseur. Les bâtiments étaient en briques de diverses couleurs et couverts en ardoise. Les fossés avaient une largeur de 32 mètres et une profondeur de quatre.
Jean II Stuart de Darnley, connétable d'Écosse, est récompensé de sa participation à la bataille de Baugé par la seigneurie de Concressault, près de Sancerre. Ce dernier deviendra aussi seigneur d'Aubigny-sur-Nère en mars 1423. Sous le règne de Charles VII (1422-1461), le château fut à nouveau assiégé par les Anglais, qui ne parvinrent pas à s’en emparer. Poursuivis par les Français, ils confondirent une fosse étroite et profonde avec la Sauldre qu’ils pensaient pouvoir passer à gué. Beaucoup s’y étant noyés, cet endroit fut appelé par la suite la fosse aux Anglais.
Le bailliage royal de Concressault
Après avoir été une simple châtellenie, Concressault devint siège d'un bailliage royal sous le règne de Charles VIII (1483-1498) en remplacement d'Aubigny-sur-Nère, donné par le roi à la famille écossaise des Stuart. On y suivait la coutume de Lorris-Montargis pour les fiefs, et de Berry pour les biens en roture. Du bailliage royal de Concressault ressortissaient les justices suivantes : ville et paroisse de Concressault ; ville et paroisse d'Aubigny-sur-Nère ; ville et paroisse de La Chapelle-d'Angillon ; Oizon ; châtellenie, paroisse et bourg d'Argent-sur-Sauldre ; châtellenie et paroisse de Clermont de Beanieu [= Clémont] ; Blancafort ; Autry-le-Châtel ; Poilly-lez-Gien, Saint-Martin-sur-Ocre ; Saint-Brisson ; Saint-Firmin-sur-Loire ; Pierrefitte-ès-Bois ; Cernoy-en-Berry ; Sury-ès-Bois ; la châtellenie de Vailly (Vailly-sur-Sauldre) ; Barlieu ; Thou ; Dampierre ; Villegenon ; Assigny ; Seligny (Subligny) ; Savigny (Savigny-en-Sancerre) ; Belleville-sur-Loire ; Boulleret ; Bannay ; Saint-Jame (Sainte-Gemme-en-Sancerrois) ; Jars ; Notre-Dame du Noyer [=Le Noyer] ; Sens (Sens-Beaujeu) ; Neuilly-en-Sancerre ; Crézancy-en-Sancerre ; Mennetou (Menetou-Râtel) ; Ivoy-le-Pré ; La Chapelotte ; Méry-ès-Bois ; Presly-le-Chétif [Presly] ; Ennordres ; Ménétréol-sur-Sauldre.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2018, la commune comptait 203 habitants[Note 3], en diminution de 5,58 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Domaine du Moulin-Riche. XVIe et XIXe siècles.
- Domaine représentatif de l’architecture rurale en Pays Fort : grange pyramidale, moulins, petit matériel agricole XIXe siècle.
- Les deux moulins situés de part et d’autre de la rivière de la Grande-Sauldre, y compris le mécanisme et le lit du valet à l’intérieur du moulin situé sur la rive gauche de la rivière, la grange de type pyramidal, à pans de bois, y compris sa charpente sur poteaux, sa distribution intérieure et son auvent, les façade, côtés et toitures de l’étable avec le fenil et celles du poulailler qui sont accolés à cette grange, la grange de type rectangulaire traditionnel, à pans de bois, située au Nord-Ouest, les façade, côtés et toitures de l’ancienne grange ou remise, à pans de bois, accolée à la maison de maître, les façade, côtés et toitures de l’ancienne bergerie, à pans de bois, transformée en maison d’habitation, située en bordure de la rivière de la Grande-Sauldre, au Sud-Est, sont inscrits sur l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques : arrêté du 21 mai 1987.
- Musée de la Sorcellerie, à La Jonchère ; musée privé, ouverture avril 1993, fermeture définitive automne 2016.
Personnalités liées à la commune
- Michel de Castelnau de la Mauvissière (1517-1592), militaire et ambassadeur de France en Angleterre (1575-1585), auteur de Mémoires reconnues, a été seigneur de Concressault (orthographié "Concressaut", voire "Concressant" à l'époque)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Le château de Concressault au XXIe siècle » (version du 12 mai 2015 sur l'Internet Archive)
- (fr) (en) Musée de la sorcellerie, situé à 1,5 km en direction de Blancafort et ouvert tous les jours de Pâques à la Toussaint.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Décret no 2014-206 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département du Cher
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Archives départementales de l'Indre, Berry médiéval : à la découverte de l’Indre au Moyen Âge, catalogue d’exposition, Châteauroux, Archives départementales de l’Indre, 2009, p. 53
- Description du Berry et diocèse de Bourges au XVIe siècle, par Nicolas de Nicolay publié […] par Victor Advielle, Paris, 1865 (le manuscrit est daté de 1567).
- Le blason de la commune sur Gaso. Consultation : février 2009.
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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