Ménétréol-sur-Sauldre

Ménétréol-sur-Sauldre est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Sauldre (homonymie).

Ménétréol-sur-Sauldre

La mairie.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Vierzon
Intercommunalité Communauté de communes Sauldre et Sologne
Maire
Mandat
Bernardino Addiego
2020-2026
Code postal 18700
Code commune 18147
Démographie
Population
municipale
208 hab. (2018 )
Densité 4,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 26′ 56″ nord, 2° 18′ 31″ est
Altitude 152 m
Min. 131 m
Max. 183 m
Superficie 50,08 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Aubigny-sur-Nère
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Aubigny-sur-Nère
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Ménétréol-sur-Sauldre
Géolocalisation sur la carte : Cher
Ménétréol-sur-Sauldre
Géolocalisation sur la carte : France
Ménétréol-sur-Sauldre
Géolocalisation sur la carte : France
Ménétréol-sur-Sauldre

    Géographie

    Situé au cœur de la Sologne, en région Centre-Val de Loire, le village se distingue par sa production forestière et ses ressources en céréales.

    Pays de Raboliot et du Grand Meaulnes, la commune est également propice en vastes domaines de chasse. Dans les années 1950, la chasse prend le pas sur l'agriculture, on voit fleurir de vastes demeures au fond d'allées privées, ce qui a aussi permis de voir apparaître plusieurs gîtes ruraux (château de Bellevue, ancien café La Sologne…).

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Ménétréol-sur-Sauldre est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubigny-sur-Nère, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (80,1 %), terres arables (9,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,1 %), prairies (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), zones urbanisées (0,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    On retrouve des traces de cette cité en 1020, dont le nom était Monastériolum. Mais la commune changera de nom à plusieurs reprises au fil de son histoire (Monesterello, Menestreoul, Menestro…). C'était un prieuré, qui était alors dépendant de l'abbaye de Saint-Benoit-sur-Loire, au moins depuis le XIIIe siècle. Il n'y a plus de traces du prieuré de nos jours, mise à part l'église. Mais derrière cette dernière, en contrebas en domaine privé, se situe un moulin.

    À l'époque, malgré une mauvaise terre, les villageois récoltent les fourrages dans les prés s'étendant le long de la petite Sauldre. Les moines s'emploient également à mettre en valeur ce sol ingrat.

    Le village de Ménétréol sur Sauldre est étroitement lié au destin de deux protagonistes : la commune voisine distante de 11 km, Aubigny-sur-Nère, et les seigneurs du château de la Faye.

    En 1189, le roi Philippe Auguste s'empara d'Aubigny et la fortifia en vue de résister aux assauts des voisins anglais.

    Mais pendant la guerre de Cent Ans, en 1359 et 1412, ces derniers saccagèrent la ville et ses villages alentour, dont Ménétréol.

    Puis en 1571, l'abbaye de Saint-Benoît vendit au seigneur du château de la Faye, Jehan Senecton, ses droits sur la censive de Ménétréol. Cette censive fut transmise d'année en année, d'abord à François Treugnac, ensuite aux seigneurs de Nançay (un village voisin), et enfin au comte de Buat.

    Jusqu'aux années 1800, les pèlerins venaient se recueillir à la fontaine Saint-Martin, sur la route de Souesmes. Mais cette dernière fut détruite lors de travaux d'élargissement de la voie.

    L'église du village est dédiée à saint Martin. Ses fondations remontraient aux alentours du XIIIe siècle, et sa couverture vers le XVe siècle. Elle abrite des statues de sainte Madeleine et de sainte Marthe datant du XVIe siècle. Dans la nef se trouve une pierre tombale, dernière demeure de Jacques de la Chapelle, maître de la Faye en 1679 et représentant du roi pour la noblesse du Bas-Berry.

    En 2006, le village compte 249 habitants, mais il faut savoir que vers 1900, la localité comptait environ 650 habitants. Le village a perdu beaucoup de ses commerces (café, épicerie, boulangerie).

    Le recensement de 1999 et 2006 indique toutefois une augmentation récente de la population, et des manifestations sont organisées annuellement : le vide-grenier du mois de mai, une exposition une fois l'an de matériels et métiers d'autrefois au lieu-dit la Berlodière, la randonnée pédestre de septembre, la kermesse, de multiples concours de belote et de loto, des concerts et autres pièces de théâtres.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1816 1818 François Poucet    
    avant 1981  ? Gaston Henry    
    mars 2001 avril 2014 Patrick Violleau    
    avril 2014 mai 2015 Jean-Paul Busière DVD Retraité Fonction publique
    juin 2015 En cours Bernardino Addiego[8],[9]   Cadre administratif et commercial d'entreprise

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].

    En 2018, la commune comptait 208 habitants[Note 3], en diminution de 8,77 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    448448566443456468433478494
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    486499522560523615659648618
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    645636664532528492408328283
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    282256250223229271253253217
    2018 - - - - - - - -
    208--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Martin.

    Bien implantée en Sologne, sur plus de 5000 hectares, Ménétréol-sur-Sauldre est une station verte de vacances. Situé sur les rives boisées de la Sauldre, c'est un lieu privilégié de chasse et de pêche avec deux étangs communaux. Les sentiers pédestres y sont également légion, ce qui permet de nombreuses randonnées.

    On trouve aux alentours les deux grands domaines et châteaux de Landeroyne et du Simouet à l'ouest, datant du XIXe siècle, tandis qu'à l'est se trouve le fameux château de la Faye. On peut penser qu'à l'origine, c'était une forteresse faite de terre et de bois. D'ailleurs dès 1064, on retrouve trace d'un Raymon de la Faye. Puis en 1081, de Pétrus de la Faye. La structure du château a bien sûr subi de nombreuses modifications, au XVIe, XVIIe et XVIIIe siècle. Depuis ce lieu, on peut jouir d'une vue imprenable sur la vallée de la Sauldre.

    En 1577, il est la propriété de Jehan de Senecton, en 1668, d'Antoine de la Chapelle de Launay, puis en 1679, de son fils Jacques, dont la dépouille repose en l'église Saint-Martin.

    On peut observer des tombelles au sud du château de la Faye. Hautes de 1 m sur 12 à 20 de large, aux allures carrées ou rondes, elles sont constituées de silex provenant de la surface du sol. Ces protubérances de terre dateraient de l'époque antique et servaient à des rites inconnus.

    On peut également se rendre sur le site naturel de la tourbière des Landes. S'étendant sur 8 hectares, en bordure de la petite Sauldre, c'est un environnement tourbeux très riche, mais également très rare en région Centre du fait de son importante biodiversité.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • A. Buhot de Kersers, Aubigny-sur-Nère et ses environs
    • Gérard Bardon, Villages de Sologne, éditions Terroirs de France

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    9. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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