Montre mécanique
La montre à mouvement mécanique, ou montre mécanique, est une montre dont l'énergie est fournie par un ressort enroulé dans un barillet. La mise en tension du ressort appelée remontage peut être réalisé manuellement ou de manière automatique grâce aux mouvements du porteur de la montre. Elle est composée du mouvement et de l'habillement. Jusqu'à l'apparition des montres à quartz munies de piles ou de batteries à la fin des années 1960 toutes les montres étaient mécaniques.
Mouvement
Le mouvement d'une montre constitue sa partie active. Il comporte toutes les pièces nécessaires pour donner l'heure. On l'appelle également calibre en horlogerie. À l'origine, calibre était synonyme d'une dimension, souvent exprimée en lignes.
Son fonctionnement est décrit par le diagramme animé ci-contre.
L'energie nécessaire au fonctonnement est stockée dans un ressort de barillet, qui est chargé, soit à la main, soit par un système automatique. L'énergie est transmise par le rouage de finissage aussi bien à l'affichage (aiguilles) via le rouage de minuterie qu'à l'oscillateur comportant l'échappement et le résonateur. Ce dernier dicte la cadence et est donc le garant de la précision de la montre. Un troisième rouage permet la mise à l'heure de la montre au travers de la couronne.
Le mouvement contient donc l'ensemble des mécanismes servant à indiquer les unités de temps : heures, minutes, secondes, date, jour, phase de la lune et autres. Toutes les fonctions autres que heures, minutes et secondes sont appelées des complications horlogères.
Un mouvement mécanique est composé de[1] :
- L'ébauche, qui comprend :
- Les fournitures, comportant :
- les pierres d'horlogerie ou « rubis »,
- le ressort de barillet,
- l’échappement,
- le résonateur ou balancier-spiral ,
- les systèmes antichocs, qui protègent les pivots du balancier.
Notons encore que pour un fonctionnement optimal, les mouvements doivent être lubrifiés et ceci de manière différenciée selon le mouvement des pièces. Cette lubrification doit être refaite régulièrement, un peu comme on amène sa voiture au service.
Habillage
L'habillage est l'ensemble des parties constitutives de la montre entourant, habillant, le mouvement, donnant à la montre son esthétique, permettant l'indication de toutes ses fonctions[1].
Boîtier
Le boîtier est la protection de l'ensemble : « mouvement / cadran / aiguilles ». Il est également l'élément principal de la personnalisation du modèle de montre. Il est composé de la carrure partie principale (centrale) du boîtier à laquelle sont fixés :
- à l'extérieur :
- l'ensemble tube et couronne permettant le remontage et la mise à l'heure,
- la lunette, le cas échéant,
- la glace ou verre de montre,
- le fond,
- les joints d'étanchéité,
- les cornes ou couvre-anses : auxquels sont fixées de part et d'autre du boîtier les deux parties du bracelet.
- à l'intérieur :
- le cercle d'emboîtage auquel est fixé l'ensemble « mouvement / cadran » par les brides.
Cadran
Le cadran est une plaque recouvrant la platine du mouvement. Il porte des chiffres ou des repères permettant de lire l'heure selon les positions des aiguilles (ou autres pièces mobiles). À l'origine, le cadran se nommait « montre ». C'est lui qui, seul visible, cachant et couvrant l'ensemble de la surface du mécanisme, devint par synecdoque le nom de ce mécanisme horloger portatif, le distinguant ainsi des horloges grandes et encombrantes qui débordaient largement de leur cadran. Souvent décoré, il indique aussi la marque de fabrique, le type de la montre (exemple : automatique, quartz, chronomètre) et, le cas échéant, la provenance (exemple : Swiss made en Suisse, « Fabriqué en France » en France).
Il est généralement en métal (laiton, maillechort, or, argent ou autre) et peut être recouvert de peinture, de laque ou d'émail. Il peut également être guilloché, donnant ainsi au métal des décorations en relief.
Il en existe également en bois, marqueterie, pierre, décorés de motifs de plume ou sertis de pierres précieuses. Certains cadrans sont ajourés pour rendre visible une partie du mécanisme, tel que les cœurs ouverts montrant le balancier, les tourbillons et carrousels. D'autres montres n'ont pas de cadran afin de pouvoir observer le mouvement, dont les ponts et la platine ont été évidés. Ce sont les « montres-squelette ».
Aiguilles
Les aiguilles sont chassées chacune sur l'axe d'un des pignons du mouvement, elles indiquent les heures, minutes, parfois les secondes (l'aiguille est alors appelée « trotteuse »), et autres, en plus des indications de disques logés sur la platine dont on ne voit qu'une partie par une fenêtre du cadran, selon la complication du mouvement. L'exemple le plus commun d'affichage par fenêtre est le guichet de la date, affichant le disque de quantième.
Bracelet
Alors que les premières montres datent de la fin du XVe siècle, l'utilisation d'un bracelet pour porter la montre au poignet est beaucoup plus tardive (au XIXe siècle[2]). Le bracelet est généralement fixé aux cornes de la carrure par une barrette. Il peut être en cuir, en mousse plastique, en fibres naturelles, en caoutchouc, ainsi que dans les différents métaux nobles, en platine, en or, en acier, en titane, en aluminium et différents alliages métalliques.
Fermoir
Il existe différents types de fermoir, à boucle papillon, ou boucles déployantes, ou encore boucle ardillon.
- Boucle ardillon
non utilisée pour les bracelets en métal. - Boucles déployantes
utilisable pour tous les types de matériaux. - Boucle papillon
utilisable pour tous les types de matériaux.
Notes et références
- Charles Huguenin, Samuel Guye et Maurice Gauchate, Échappements et Moteurs pas à pas, Neuchâtel, Fédération des écoles techniques (FET), , 249 p.
- « Histoire et origine de la montre-bracelet », Jean Rousseau, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Moyens micro-techniques utilisés
Bibliographie
- George Daniels, La Montre : Principe et méthodes de fabrication, Éditions Scriptar, La Conversion, Suisse, 1993
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