Remontage automatique

Une montre à remontage automatique, appelée aussi montre automatique, est une montre mécanique dont le remontage s'effectue grâce à un mécanisme qui permet de réarmer le ressort du barillet durant le port de la montre. Ainsi les mouvements effectués par le porteur emmagasinent de l'énergie qui active le mouvement de la montre. Une montre automatique dispose d'une réserve de marche, variable selon les modèles, avant de s'arrêter. Les personnes qui désirent conserver plusieurs montres en fonctionnement sans avoir à les porter peuvent faire usage d'un tourne-montre.

Pour les articles homonymes, voir Automatic.

Fond transparent d'une montre Zenith. Sont visibles la masse oscillante et le mouvement El Primero.
Une montre automatique.
Une montre automatique Pizzaro 1897, mécanisme visible.

Une montre automatique est toujours moins précise qu'une montre à quartz mais plaît souvent plus aux amateurs de mécanique et d'horlogerie.

Invention

Les historiens ne sont pas unanimes concernant l'origine de cette invention[1],[2]. Pour certains, c'est le Suisse Abraham Louis Perrelet qui invente ce dispositif en 1777[3], pour d'autres c'est le Liégeois Hubert Sarton en 1778 avec un remontage à rotor[4].

Ce dispositif ne fut massivement utilisé qu'avec l'avènement des montres-bracelets au début du XXe siècle. De nos jours, le remontage manuel est loin d'avoir disparu et beaucoup de montres mécaniques haut de gamme utilisent ce dispositif de remontage.

Mécanismes

Il existe plusieurs mécanismes de remontage automatique, mais le plus répandu est le remontage à rotor. Le principe est assez simple. Tout d'abord, un rotor tourne sur lui-même tout en entraînant un engrenage qui sert de réducteur mécanique. En diminuant la vitesse de rotation pour augmenter le couple, on peut remonter le ressort du barillet. De plus, cet engrenage permet au rotor de remonter la montre indépendamment du sens de la rotation grâce à un mécanisme à encliquetage interne qui fait en sorte que l'engrenage qui multiplie le couple tourne toujours dans le même sens. Étant donné que le rotor doit avoir un grand balourd ou une grande inertie pour pouvoir remplir sa tâche, les matériaux les plus couramment utilisés pour le fabriquer sont : le platine, l'or et le carbure de tungstène.

Afin de bénéficier de la précision de la régulation à quartz, il existe une montre similaire, dans laquelle les oscillations du rotor sont amplifiées par un engrenage, pour actionner une génératrice qui recharge la batterie de la montre. C'est le cas par exemple pour le système Kinetic de l'horloger Seiko. Il permet de garder la montre à l'heure durant quatre ans.

Notes et références

  1. article de Grégory Pons dans Business Montres – La lettre internationale des marchés horlogers du 19 décembre 2006.
  2. Site de Joseph Flores, qui remet en cause l'attribution du titre « d'inventeur des montres automatiques » à Abraham Breguet.
  3. Article Abraham Louis Perrelet sur hautehorlogerie.org.
  4. « Les dispositifs automatiques "à rotor" »

Articles connexes

Bibliographie

  • Joseph Flores, Perpétuelles à roue de rencontre ou Montres automatiques, une page d'histoire : analyse d'un document de l'Académie française de 1778 et de ses conséquences historiques, Besançon, Néo, , 160 p. (ISBN 2-914-74102-2, notice BnF no FRBNF37718591)
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