Compagnie des tramways de Tours

La Compagnie des tramways de Tours (CTT) est formée le pour construire et exploiter un réseau de tramways électriques à voie métrique dans la ville de Tours. Son siège est à Paris 15, rue d'Argenteuil [1].

Des tramways, devant le palais de justice.
Motrice Ragheno no 46.
Obligation de la Compagnie des Tramways de Tours en date du 27 juillet 1907

Histoire

Elle récupère les actifs de la Compagnie générale française de tramways[2] dans cette ville et se voit confier l'exploitation de la Société de Tramways à Vapeur de Tours à Vouvray. Ces deux compagnies ont créé un réseau de lignes de tramway à traction animale et mécanique. La compagnie CTT transforme ces lignes à l'écartement métrique.

Elle développe un réseau comprenant :

  • cinq lignes urbaines :
Ligne A : Barrière de Vouvray - Carrefour de Verdun (4,4 km),
Ligne B : Hôpital - Place Velpeau (4,1 km),
Ligne C : Quai d'Orléans (Barrière de Saint-Pierre-des-Corps) - Place Rabelais (1,7 km),
Ligne C' : Place Rabelais - Place Thiers (0,9 km), (prolongement de la ligne C),
Ligne D : Place Anatole-France - Place de la Victoire (0,9 km),
  • trois lignes suburbaines :
Tours (Place Anatole-France) - Vouvray (9,3 km),
Tours (Place du Palais) - Saint-Avertin (6,3 km)[3],
Tours (Place de Choiseul)- Mareuil - Luynes et Mareuil - Fondettes (embranchement) (14 km).

Évolution du réseau

Le réseau évolue de la façon suivante :

  • création d'une ligne entre la place de Choiseul et la Tranchée (0,9 km) ;
  • prolongements :
- de la ligne C vers Saint-Pierre-des-Corps à l'est et Place Rabelais - Pont-Cher (2,8 km) au sud,
- de la ligne B vers la rue Édouard-Vaillant,
- de la ligne de Saint-Avertin vers Veretz et Azay-sur-Cher (9,1 km).

En 1916, la ligne C est limitée à la section Cathédrale - Place Rabelais, en raison de l'abandon de l'extension vers Saint-Pierre-des-Corps au nord et à celui de la section Place Rabelais - Pont-Cher. La ligne D est supprimée à cette époque.

Le , devant la concurrence routière, le tramway disparait sur les axes de banlieue : Luynes et Fondettes, Saint-Avertin et Azay-sur-Cher, Vouvray.

Le réseau se réduit alors à trois lignes urbaines :

  • ligne A : Sainte Radégonde - Carrefour de Verdun ;
  • ligne B : Hôpital - Place Velpeau ;
  • Ligne C : Cathédrale - Place Rabelais ;

et une ligne suburbaine :

  • Ligne D : Place Anatole-France - La Tranchée.

En , le pont Wilson est partiellement détruit pour bloquer l'avancée des forces allemandes. La rue Nationale subit un bombardement allemand[4] les 19 et [5]. La ligne A est alors scindée en deux tronçons ; Carrefour de Verdun - place du Palais de Justice et Pont de Pierre - Sainte-Radégonde sur la rive droite de la Loire.

La réparation du Pont Wilson va permettre de rétablir la ligne A en et de remettre en service une section de la ligne de Fondettes jusqu'à La Guignère en .

En 1944, les bombardements alliés[6] détruisent le dépôt et une partie du matériel roulant. Le Pont Wilson est à nouveau neutralisé par la destruction du pont, faite par l'occupant le .

Le réseau est remis en état avec le rétablissement du Pont Wilson le [7]. La ligne C n'a pas été remise en service.

Alors que les autres lignes fonctionnent, la décision de remplacer les tramways par des trolleybus est prise. Le la ligne de la Guignère est supprimée. Le , la ligne A et la ligne de la Tranchée disparaissent. Le dernier tramway circule le sur la ligne B[8].

Matériel roulant

Véhicules moteurs
  • no 1 à 16: motrices Thomson-Houston, 1899, puissance 2 x 25cv[9]
  • no 17 à 32: motrices Thomson-Houston, 1902, puissance 25cv
  • no 33: motrice Thomson-Houston, 1902, voiture d'été, puissance 2 x 25cv
  • no 34 à 35: motrices Thomson-Houston, 1908, puissance 2 x 30cv
  • no 36 à 44: motrices La Buire, 1911-13, puissance 2 x 45cv [10]
  • no 45 à 51: motrices Ragueno, 1914, puissance 2 x 50cv
Véhicules remorqués

Trois types de remorques existaient:

les remorques ouvertes et fermées livrées neuves
  • no 101 à 120 livrées en 1899, seize voitures ouvertes(baladeuses) et quatre voitures fermées
  • no 121 à 123, voitures ouvertes [11] (baladeuses), anciens véhicules de tramway à chevaux transformés [12] en 1900,
  • no 124 à 129, voitures ouvertes (baladeuses), livrées neuves en 1907
  • no 131 à 136, voitures fermées, livrées en neuves en 1907[13]
les véhicules des compagnies disparues, transformés en remorques

Notes et références

Bibliographie

  • Jean Metz, Les Tramways de Tours, Chemins de fer régionaux et urbains no 98 , 1970-II
  • Jean Robert, Histoire des transports dans les villes de France, édition de l'auteur, Paris, 1974
  • René Courant, Le Temps des tramways, 1982, éditions du Cabri (ISBN 290331022X)

Voir aussi

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