Boufarik
Boufarik (en arabe: بوفاريك , en berbère : Bufarik, en tifinagh : ⴱⵓ ⴼⴰⵔⵉⴽ), est une commune de la wilaya de Blida en Algérie, située à 14 km de la ville de Blida et à 35 km d'Alger. Elle abrite la base aérienne qui regroupe les escadres de transport aérien tactique de l'armée de l'air algérienne. Connue pour la qualité supérieure de ses oranges. La boisson populaire Orangina était produite dans cette ville .
Boufarik | |
Mairie de Boufarik | |
Noms | |
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Nom arabe | بوفاريك |
Nom berbère | ⴱⵓ ⴼⴰⵔⵉⴽ |
Administration | |
Pays | Algérie |
Wilaya | Blida |
Daïra | Boufarik |
Président de l'APC | Nacer Bentekkouka 2017-2022 |
Code postal | 09001 |
Code ONS | 0920 |
Démographie | |
Population | 71 446 hab. (2008[1]) |
Densité | 1 403 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 36° 34′ 00″ nord, 2° 55′ 00″ est |
Altitude | 63 m |
Superficie | 50,94 km2 |
Localisation | |
Localisation de la commune dans la wilaya de Blida | |
Géographie
Localisation
La commune de Boufarik est située au nord de la wilaya de Blida. Son chef-lieu est situé à 35 km au sud-ouest d'Alger et à 13 km au nord-est de Blida
Relief et hydrologie
Boufarik est située au centre de la plaine de la Mitidja.
Localités de la commune
Lors du découpage administratif de 1984, la commune de Boufarik est constituée à partir des localités suivantes[2] :
- Boufarik
- Sidi Madani
- Sidi Mahfoud
- Souk Ali
- Bouamrous
- Bouyagueb
- Cité Bellouche
- Base aérienne
- Unités agricoles Souidani : Bendalla, Menaa, Medjadji, Boulila, Amiar, Bendar, Aouadi, Zemouri, Iboud, Faïdi, Si Smaïl, Reguieg
- Partie Sud des unités : Safta, Messous, Karrar
Évolution démographique
Histoire
Sous l'Empire Ottoman
Boufarik est visité pour la première fois par des Français en 1830, ce n'est alors qu'une plaine aride entourée d'un vaste marécage. Le site est pourtant important car un immense marché se tient chaque lundi depuis le XVIe siècle.
Le territoire de Boufarik, inclus dans l'Outhan des Beni Khélil, se divisait à l'époque des Turcs en trois cantons, El Merdjia, qui correspondait au marais, El Hamada, sur les hauteurs sèches, et El Outha, sur la plaine du centre.
La fondation et l'essor
Le , lors de la conquête de l'Algérie par la France, a lieu le combat de Boufarik où se distingue le 10e régiment léger.
En 1835, des militaires français s'installent de façon permanente sur la plaine, qui devient le Camp d'Erlon.
La ville de Boufarik est fondée près du camp en 1836 par Bertrand Clauzel, celui-ci vend des lots de terre aux colons qui arrivent en masse. Pourtant, la vie est rude pour les Français, à cause de l'insécurité et des maladies qui pullulent dans les marais tout proches, comme la dysenterie ou le paludisme.
Pour remédier à ces problèmes, les colons devaient lutter en permanence contre les habitants des environs et durent entreprendre des travaux d'assèchement des terres. Ces travaux débutèrent en 1843 et les canaux de drainage furent comblés en 1847. Une église et une école étaient les premiers établissements construits.
Deux ans plus tard, le camp militaire est fermé et remplacé par une gendarmerie. En 1851, le bourg est érigé en commune et se modernise, les rues sont élargies, des arbres plantés et de nouveaux édifices voient le jour comme le théâtre ou la gare. Plus tard, la ville accueille un aérodrome.
Boufarik accueille ensuite des colons en masse, et les orangers de la Mitidja inspirent en 1936 à un médecin espagnol l'idée de produire une boisson pétillante mondialement connue, nommée Orangina. Après l'indépendance de l'Algérie et l'exode des colons européens fuient en masse et l'usine qui produit l'Orangina est transférée à Marseille en 1962.
Administration et politique
Premier maire de Boufarik: Pierre-Martin Borély de La Sapie Maire (1881-1903): Jean Antoine Polycarpe Gros (né en 1830 à La Bastide-des-Jourdans, canton de Pertuis, arrondissement d'Apt, département de Vaucluse, et décédé à Alger le 25/03/1903, propriétaire, chevalier de la Légion d'Honneur).
Vie quotidienne
Transports
La ville de Boufarik est desservie par plusieurs moyens de transport en commun (bus, taxis, trains de banlieue... etc), elle dispose d'un axe routier important reliant Alger et Blida, d'un chemin de fer modernisée (électrifié et en double voie) reliant Alger à l'ouest algérien en passant par Blida.
Sports
Le club omnisports WA Boufarik, fondé en 1945, comprend une équipe de football, de basket-ball, de gymnastique, vélo et de boxe ainsi une équipe de handball et de volley-ball, de handisport, de bouliste et d’athlétisme.
Personnalités liées à la commune
- Léon Chiris (1839-1900), industriel en parfumerie
- Jonathan Holden (1828-1906), propriétaire de vignes
- Perre Martin Borély de la Sapie (1814-1895), né à Seyne (Alpes-de-Haute-Proivence, France), Colon en Algérie[6], agriculteur, premier maire de Boufarik (1852-1862), il donna l'impulsion du développement de la ville et lui donna sa physionomie avec la création de larges avenues arborées , de fontaines et d'un parc public. par la suite il fut aussi maire de Blida, officier de la Légion d'honneur, conseiller général d'Alger, président de la commission consultative d'agriculture du département d'Alger, membre de nombreuses commissions[7]. Il fit ses études classiques au Lycée d'Avignon et se distingua pendant l'épidémie de choléra (1841). Venu en Algérie en 1843 et obtint une concession à 4 km de Boufarik, le domaine de Soukaly. En 1905, une commune "Borély-la-Sapie" fut créée dans le département d' Alger arrondissement de Médéa, nommée en son honneur. Sa statue figurait sur le Monument de la colonisation de l'Algérie à Boufarik. Sous son impulsion, plusieurs habitants de Seyne et des environs partirent chercher fortune en Algérie plutôt qu'en Amérique (dossier de membre de la Légion d'honneur, site Léonore).
- Amédée Froger (1882-1956), né à Philippeville dans une famille originaire de bretagne venue en 1836 en Algérie, licencié en droit, il était l'agent général pour l'Algérie de la Société des Phosphates de Constantine et auteur de poésies (recueil "L'ombre maudite", 1936). Officier de zouaves puis pilote de guerre, gravement blessé durant la Première guerre mondiale, il était chevalier de la Légion d'honneur et croix de guerre. Elu conseiller municipal en 1922, il fut maire de Boufarik (1925-1956), président du Conseil d'arrondissement (1937-1944), membre du conseil d 'arrondissement et du conseil général d'Alger (1919-1946), membre des délégations financières d'Algérie, membre de l'Assemblée algérienne (1948-1956). Il fut président de l'Assemblée des maires d'Algérie. (dossier de membre de la Légion d'honneur, site Léonore et site bibliothèque nationale de France: Amédée Froger (1882-1956) (bnf.fr). Il fut assassiné rue Michelet, à Alger.
- Bob Walter (1856-1907), danseuse exotique, pilote d'automobile
- Joseph Serda (1880-1965), homme politique
- Jean-Claude Beton (1925-2013), fondateur de la Compagnie Orangina.
- Mohamed Menad (1912-1941) Premier martyr de la Mitidja (Mort en prison de Berouaghia - chef de cellule Boufarik PPA)
- Kessi Chérif (1913-2004), Premier conseiller municipal, tenait tête au redoutable Amédée Froger, puis premier Maire de Boufarik 1962, Premier président et fondateur du Widad Alfa Boufarik (WAB, 1945), Membre du MTLD, PPA et Étoile nord-africaine, membre fondateur du Comité d'action révolutionnaire nord-africain CARNA.
- Mahmoud Zemmouri (1946-2017), acteur et cinéaste
- Pierre Chesneau (1902-?), joueur de football international
Notes et références
- [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya de Blida, sur le site de l'ONS.
- Journal officiel de la République Algérienne, 19 décembre 1984. Décret no 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriales des communes. Wilaya de Blida, page 1491.
- (fr) Repartition de la Population par Commune
- (en) historical demographical data of the urban centers Consulté le 02 juin 2017
- « Algérie - Boufarik — Geneawiki », sur fr.geneawiki.com (consulté le )
- Borély-de-la Sapie (ou Ouamri). « L'origine de ce toponyme est un hommage rendu tout à la fois à un grand colon et à un des colonisateur de la Mitidja dans les années 1840 / 1880 »
- Voir aussi : Boufarik : une page de la colonisation de l’Algérie
Voir aussi
Bibliographie
- Colonel C. Trumelet, Une page de l'histoire de la colonisation algérienne : Bou-Farik, Alger : chez Adolphe Jourdan, 1887, 564 p. (Lien Gallica); réédition : L. Chaillou à Toulon & imprimerie Crescenzo à Paris, 1987 (ISBN 2-907038-00-1)
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