Collection Pinault

Palazzo Grassi.

En 2005, François Pinault rachète au groupe Fiat le Palazzo Grassi à Venise. Le site comprend deux bâtiments : un palais historique construit au milieu du XVIII^e siècle au bord du Grand Canal et un ancien théâtre adjacent tombé en ruine[4]. Le palais est rénové par l'architecte japonais Tadao Andō et inauguré en 2006 avec la première exposition d’une sélection d'œuvres de Pinault Collection[5].

L'ancien théâtre est reconstruit par Tadao Andō en 2013 avec un auditorium et une salle de conférence de 225 places[6].

Punta della Dogana.

En 2007, François Pinault remporte contre la Fondation Solomon R. Guggenheim l'appel d'offres lancé par la Ville de Venise pour la cession de la concession du bâtiment des Douanes vénitiennes afin de les transformer en un musée d'art contemporain[7]. François Pinault fait de nouveau appel à l'architecte japonais Tadao Andō pour réhabiliter cet ancien entrepôt du XVI^e siècle, désaffecté depuis une trentaine d'années[8].

Le nouveau musée ouvre ses portes en mai 2009[9]. Il offre une surface exploitable de 5 000 m²[10].

Bourse de commerce de Paris.

À la suite de l'appel à projet Réinventer Paris lancé en 2014 par la Ville de Paris, la mairie de Paris initie à la fin de l'été 2015 les négociations avec la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) de Paris-Ile-de-France pour obtenir la cession de la Bourse du Commerce, bâtiment[11] qui lui avait été cédé en 1949 par la Ville de Paris pour un franc symbolique[12]. La Bourse de commerce nécessitant des coûts d'entretien élevés, la Chambre de Commerce et d'Industrie se montre dans un premier temps réceptive au projet, sans pour autant juger les conditions de rachat de l'édifice satisfaisantes[13]. La vente à la mairie de Paris est finalement conclue pour un montant de 86 millions d'euros[14].

L'annonce officielle de l'installation de la collection d'art contemporain de François Pinault à la Bourse de Commerce de Paris a lieu le 27 avril 2016 à l'Hôtel de Ville de Paris en présence d'Anne Hidalgo, maire de la ville[15]. Le partenariat conclu entre la Mairie de Paris et François Pinault accorde à ce dernier un bail emphytéotique de cinquante ans pour l'exploitation de la Bourse de Commerce de Paris[16]. Le montant des travaux de remise aux normes et de rénovation est estimé à 108 millions d'euros, entièrement à la charge de François Pinault et de sa famille, le contrat de location étant établi entre la Ville de Paris et la holding familiale de François Pinault[17].

La transformation du bâtiment en musée est confiée à Tadao Andō avec une équipe de maîtrise d'œuvre composée de Pierre-Antoine Gatier (architecte en chef des monuments historiques), Lucie Niney et Thibault Marca (agence d'architecture NeM), et le groupe Setec pour le volet technique[18]. Au centre du projet de Tadao Ando, la construction d'un cylindre de 30 m de diamètre pour 9 m de haut, une sorte de "bâtiment dans le bâtiment"[19]. Un restaurant est prévu au 3^e étage[19] confié au chef cuisinier français Michel Bras[20].

Le site parisien s'étend sur 3 000 m² de surface d'exposition. François Pinault précise que le musée de la Bourse de commerce opèrera en coordination avec les musées vénitiens de Pinault Collection[21] et présentera 10 expositions par an. L'ouverture annoncée pour juin 2020[22] a été reportée au printemps 2021 à la suite de retards dus à la pandémie de covid-19[23]. Son ouverture est finalement annoncée pour le 22 mai 2021[24].

Fin 2015, Pinault Collection inaugure sa première résidence d'artistes à Lens[40]. Le bâtiment, un ancien presbytère ravagé par un incendie, est situé dans l'ancienne cité minière à proximité immédiate du Louvre-Lens. L'agence NeM / Niney et Marca architectes réhabilite le bâtiment existant en logement et créée un atelier dans le jardin[41].

Les artistes en résidence sont sélectionnés par un comité composé de représentants de Pinault Collection, de la FRAC Nord-Pas-de-Calais, du Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, du Louvre-Lens et du LaM[42]. Depuis sa création, cette résidence a accueilli les artistes américains Melissa Dubbin et Aaron S.Davidson (2015/2016)[40], Edith Dekyndt (2016/2017), Lucas Arruda (2017/2018), Hicham Berrada (2018/2019)[43] et Bertille Bak (2019/2020)[44].

En 2015, en hommage à son ami écrivain Pierre Daix décédé en 2014, François Pinault crée le Prix Pierre Daix qui récompense chaque année un livre d'exception sur l'Histoire de l'art contemporain et moderne. Le prix, organisé par Pinault Collection, est doté de 10 000 euros[45].

Pour l'année 2020, la remise du prix Pierre Daix est annulée[51].

Revue Pinault Collection est une revue semestrielle qui présente les activités de Pinault Collection à Venise, Paris, et dans le monde. La revue est éditée depuis 2013[52].

• Alison Gingeras, Jack Bankowsky, Where Are We Going?: Selections from the François Pinault Collection, ed. Skira, 11 juillet 2006 (ISBN 978-8876247569)
• Alison M. Gingeras, Sequence 1: Painting and Sculpture from the François Pinault Collection, ed. Skira, 15 août 2007 (ISBN 978-8861302167)
• Caroline Bourgeois, Un certain état du monde?: A Selection of Works from The François Pinault Foundation, ed. Skira, 18 mai 2009 (ISBN 978-8857201313)
• Jean-Gabriel Fredet, La guerre secrète des milliardaires de l’Art : Pinault-Arnault, les nouveaux Médicis ?, Humensis, 2019 (ISBN 9791032905272, lire en ligne)
• Philip Jodidio, Tadao Ando Venice: The Pinault Collection at the Palazzo Grassi and the Punta Della Dogana, ed. Skira Rizzoli, 28 septembre 2010 (ISBN 978-0847834105)
• Fabrice Bousteau, Giandomenico Romanelli, Palazzo Grassi : François Pinault Foundation, ed. Beaux Arts Editions, 22 juin 2012 (ISBN 978-2842789206)
• François Pinault, Martin Bethenod, Caroline Bourgeois, Albert Oehlen: Cows by the Water, ed. Marsillo, 4 septembre 2018 (ISBN 978-8831729031)

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